THAT KIND OF LUXE JUST AIN'T FOR US

Date d'inscription : 22/09/2023

Le yacht du roi
‟ Such an indecent display „

La chaleur monégasque caressant sa peau, une agréable brise qui cet hiver se fera bise, le déclin du soleil à l’horizon l’obligeant à plisser les yeux, la texture lisse de son costume entre ses bras croisés dans une position boudeuse, la pierre fraiche contre laquelle il s’était adossé, le parfum des fleurs tapissant les abords de l’hôtel, l’embrun de la mer qui parvenait parfois jusqu’à lui. Parmi toutes les sensations, une impression tenace : Monaco est bien plus agréable quand le reste de Beauxbâtons ne s’y trouve pas. Le jeune homme accordait peu de crédit à ses nobles pairs, mais qu’aucun ne paraisse véritablement s’indigner de cet indécent étalage en une période si politiquement polarisante, le poussait véritablement à se demander si quoi que soit de cette ridicule société méritait encore d’être sauvé.

Comme à son habitude, Lysandre avait essayé de se dérober à la soirée. Et cette fois, l’argument principal de ses géniteurs – rappeler à l’élite qu’ils en faisaient partie et continueraient à leur arracher cette place durement acquise – l’avait laissé de marbre. L’incident avait été résolu par quelques froides paroles de son père, dont une menace de deshéritage qui l’avait rapidement remis au pas. Et si Lysandre n’était pas assez con pour désobéir au terrible Clovis, il ne se plierait pas à sa volonté sans faire la gueule. La perspective de cette nuit lui flanquait déjà un sérieux mal de crâne.

Le voilà donc à stationner en bas des escaliers, à attendre que princesse Bo (seule personne de sa caste capable de préserver sa santé mentale) daigne finir de se préparer. Il sentait déjà l’entourloupe venir gros comme un dragon. Son instinct ne le trompa pas. Le guignol débarqua, beaucoup trop fier de lui, dans une ignominie fleurie. « Non. » Claqua aussitôt sa langue, devant ce rappel vivant que le goût ne venait pas avec le nom de famille. « Je ne me montre pas avec toi si tu portes ce truc. » Curieuse ironie qu’un de Lanzac refusant de se montrer avec un d’Ornessan. Celui-ci choisit de se marrer, et si Lysandre n’avait pas été d’une humeur aussi épouvantable, sans doute aurait-il ri aussi. « Rabat-joie va ! J’vais bien me montrer avec un agent mortuaire moi, et tu me vois pas me plaindre, si ? » Bordel, ce qu’il fallait pas entendre. Le commun retrouverait simplement dans ses vêtements le charme noir des Lanzac, l’œil plus fin verrait dans le costume italien un subtil pied de nez aux du Chesnes.

Avec Bo, c’était toujours le même cirque. Parfois, il avait l’impression que son ami choisissait exprès les pièces qui lui feraient froncer le nez. Ça ne l’étonnerait pas de lui. Du tac-au-tac, Lysandre rétorqua un : « C’est toi le prochain cadavre que je préparerai si tu te changes pas. » Le charme opéra et Bo remonta sans râler, un petit miracle auquel Lysandre n’aurait pas cru – comme quoi, tout était toujours possible. Bo redescendit quelques minutes plus tard, plus flamboyant encore, réduisant aussi sec le peu d’espoir placé en cette soirée. « Tu soules. »

Ils se séparèrent pour grimper dans leurs calèches respectives. L’air blasé sur le visage du sorcier ne manqua pas de faire pouffer ses adelphes, et Cassian lui fila en coup de coude en plus d’un conseil empli de fraternité. « Essaie de profiter un peu de la soirée. Si c’est si prout-prout que ça, on pourra toujours faire un détour par le casino de Monte-Carlo pour que je te mette une raclée. » Lysandre aurait adoré clore le clac-merde de son cousin en l’humiliant au poker, mais tous deux savaient lequel était le meilleur – et ce n’était pas celui qui tiquait à chaque fois qu’il se retrouvait avec une main pourrie.

Arrivé sur place, impossible de remettre la main sur Bo. De mieux en mieux. Le Lanzac combla l’attente jusqu’à l’inauguration en collant le reste du clan, en évitant les têtes qu’il ne désirait pas voir, puis en allant se griller une (quatre) cigarette, qu’il garda au bec pendant le discours royal. Enfin, les invités furent invités à embarquer. Lysandre grimpa à bord avec le reste de la foule, qui ne suffit pas à le cacher d’une agitée silhouette fuchsia. Il rejoignit son ami à grandes enjambées, non sans rafler deux coupes sur un plateau au passage. « Tiens, » lâcha-t-il en lui en collant une dans les mains. « Tire-moi de là, par pitié. Je songe sérieusement à sauter. » Les poissons seraient, sans doute aucun, de meilleure compagnie que la plupart des gens présents. Bo, lui, était intéressant. Philosophe aussi, avec ou sans verres de vin – c’était une des nombreuses choses que Lysandre aimait chez lui.

design ϟ vocivus

Résumé (spoiler, Lysandre râle) :

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{ TC1 - Le yacht du Roi }
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(( 18 septembre 1953 ))

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La tension qui étreignait Kamala semblait s'étirer indéfiniment. Le nez plongé dans son verre, elle priait silencieusement Madeleine d'arrêter de la fixer tandis qu'elle remerciait secrètement sa petite sœur pour son bavardage animé. Elle savait bien que les mots qu'elle avait laissé échapper avaient résonné aux oreilles de tout le monde malgré le faible volume de sa voix au moment de leur prononciation. Et sûrement qu'Asha lui en toucherait un mot plus tard dans la soirée, mais Merlin merci, elle avait pu compter sur la délicatesse d'Amaury pour détourner la conversation, répondant à Prysha de sorte à calmer le jeu auquel elle semblait diablement s'amuser.

« Bonsoir, je vous prie de bien vouloir excuser mon léger retard. », annonça Sohalia derrière elle. Kamala se tourna vivement pour saluer à son tour sa cousine, qui était vêtue d'un doux bleu. « Sohalia, te voilà. », lança-t-elle avec un regard plein de sous-entendus (Du style "t'arrives pile-poil" et "sauve-moi stp je viens de faire une grosse boulette.") « Madeleine a raison, le bleu te va à ravir, comme à personne d'autre », ajouta-t-elle avec un sourire chaleureux. Elle se fit la remarque intérieure qu'elle la trouvait encore plus jolie dans des bleus puissants et royaux, mais n'en pipa mot de peur que sa cousine remette en question son choix vestimentaire. Cependant, elle remarqua une légère crispation sur les traits de Sohalia et prit une profonde inspiration pour essayer de chasser la douleur qui la rongeait. Si elle pouvait au moins faire semblant que tout allait bien, Sohalia n'aurait plus qu'à affronter l'acrimonie de Prysha. Elle acquiesça à la proposition de cette dernière et salua poliment les dames, pressant légèrement la main de sa mère, avant de suivre le sillon tracé par sa cadette.

Pendant que le petit groupe d'étudiants s'éloignait, les yeux de Kamala croisèrent le profil gracieux d'Amaury. Elle le contempla pendant cinq secondes de trop pour la bienséance, s'attardant sur la courbure de ses cils qui, comme toujours, ornaient le seul regard capable d'intimider le sien. Elle devait lui parler ; après tout ce temps sans nouvelles - qu'elle avait cherché à éviter - elle voulait savoir à qui le futur duc allait se fiancer, si c'était une décision parentale ou spontanée. Elle avait besoin qu'il le lui dise, il fallait qu'elle l'entende de sa bouche pour pouvoir, peut-être, finir par faire le deuil des sentiments qu'elle avait trop longtemps tus.

Mais alors qu'elle entrouvrit les lèvres, et avant qu'aucun son ne puisse en émerger, Madeleine annonça la présence de Motilal et, instinctivement, Kamala tourna la tête vers sa direction. Qu'il était beau, son petit frère. Sa vision lui arracha un sourire, et elle le baigna d'un fier regard maternel alors que ses behens s'empressaient déjà de le saluer. Profitant de cette petite parenthèse en tête-à-tête, Kamala retenta sa chance auprès du de Castel. « Amaury je... »

« Le fleuron de la jeunesse sorcière se trouve dans cette assemblée, face à moi, et je- » SCROGNEUGNEU !!! Quelqu'un allait-il enfin la laisser parler !? Les lèvres pincées, Kamala fit face à l'Ensorseigneur. Elle devait admettre que sa présence était honorifique, mais nom d'une citrouille, n'aurait-il pas pu choisir un meilleur moment ? L'Indienne porta à ses lèvres un verre désespérément vide, qu'elle échangea discrètement avec un serveur qui passait. Elle n'avait certes pas l'habitude de boire plus d'une coupe de champagne - qu'elle préférait remplacer par un bon vin - mais sa frustration croissante ne l'aidait pas à rester raisonnable. Et puis ne dit-on pas que de l'ivresse vient le courage ?

La fin du discours et les éclats de verre annoncèrent le moment pour l'assemblée de grimper à bord du Glorieux, et si certains s'empressaient déjà les uns contre les autres, Kamala leur préféra la sécurité. Patiemment, elle avançait à petits pas, laissant les pères, mères et représentants monarchiques passer devant elle. Elle s'inquiéta également de la présence de chacun et aperçut Madeleine se glisser - plateau en main - près de Motilal, ce qui lui fit froncer les sourcils. Non seulement la rouquine n'avait pas pu s'empêcher de reprendre du service, mais en plus, elle s'en servait d'excuse pour retourner faire les yeux doux à son petit frère. Il lui fallut un extraordinaire self-control (ou juste un beau blond) pour ne pas lui faire la leçon, mais finalement, il valait peut-être mieux qu'elle s'occupe d'abord de ses propres problèmes.

C'est pourquoi elle s'approcha de nouveau d'Amaury, faisant mine de se retrouver là poussée par le flux de personnes qui montaient à bord. Le nœud qui s'était formé dans sa trachée en était légèrement douloureux, aussi elle tenta vainement de le dissiper en une gorgée de champagne avant de prendre la parole. « Amaury, je suis désolée. Pour tout à l'heure et, pour tout. » Le tutoiement en présence d'autres personnes, le compliment déplacé tout aussi exposé, et surtout le fait de l'avoir délibérément évité depuis le début de l'année scolaire. « J'espère que nous pourrons tout de même passer un bon moment ce soir. Après tout, le cadre est vraiment enchanteur », ajouta-t-elle alors qu'ils montaient enfin à bord du yacht royal. « C'est magnifique. » Le yacht, les convives, le paysage, l'ambiance… Tout était réuni pour passer un mémorable moment, déconnecté de la réalité. « Ne gâche pas tout. », pensa-t-elle, réalisant qu'il valait mieux éviter certains sujets pour ne pas assombrir l'euphorie ambiante. « Comment s'est passé votre été ? » Quoi ? C'est une question tout à fait innocente, non
?

Recap:

( C ) NOCTEM

Date d'inscription : 14/05/2023

18 septembre 1953, enclave sorcière de Monaco.

Comme une tempête désenflant après avoir trop soufflé, Prysha se calma – en apparence, tout du moins, entraînant la réapparition de sourires gracieux sur les visages maternels. L’incident diplomatique évité, le futur duc de Castel porta son verre à ses lèvres, mais la boisson passa difficilement sa gorge nouée par l’amertume. Il finirait par s’expliquer avec Prysha – il refusait de laisser un précieux lien mourir ainsi.

Sohalia leur offrit une distraction bienvenue en les rejoignant et en s’excusant de son retard. « Mademoiselle Sohalia. » L’accueillit-il sobrement, tandis que la dernière femme Bhopal recevait les compliments bienveillants de sa famille. Suivant le mouvement initié par la benjamine, Amaury se glissa dans la suite des jeunes femmes après avoir pris congé de sa mère – sachant qu’elle aurait probablement quitté la soirée avant qu’ils ne se retrouvent. Madeleine les quitta brusquement pour rejoindre Motilal, suivie peu après par Prysha et Sohalia. Amaury se contenta de saluer l’hériter des Bhopal d’un signe de tête, puisque que Kamala n’avait pas quitté ses côtés.

« Amaury je... » La douce voix se trouva interrompue par la diction royale, et avec un sourire désolé, Amaury se tourna vers l’Ensorseigneur. Le discours lui causa une risette, qui se para d’un soupçon de fierté pour sa Corporation lorsqu’une prestigieuse de bouteille de Don Pérignon baptisa la coque du Glorieux. La magie du feu d’artifice chassa les relents de tristesse née de sa confrontation avec Prysha, alors que les éclats lumineux permettaient à son cœur de s’ébaudir.

Se conformant au mouvement de la foule, le De Castel empruntait la passerelle qui leur permettrait de rejoindre le yacht – quand il fut à nouveau gracié par la compagnie de Kamala. Celle-ci lui présenta des excuses. Détournant le regard pour cacher la gêne qui colorait à nouveau ses joues, il fit mine de prêter attention à leur entourage, pour ne bousculer personne. « Vous êtes déjà pardonnée. » Le murmure fut accompagné par un geste symbolique lorsqu’il lui offrit son bras – prévenant une séparation inopportune par les autres élégants. Lorsque Kamala glissa délicatement la main dans le creux de son coude, la chaleur veloutée qui se répandit en vagues doucereuses dans sa poitrine dépassa le simple soulagement de retrouver une proche amie après des semaines de malaise.

« C'est magnifique. » Complimenta la jeune femme alors qu’ils montaient à bord du yacht, les yeux caressant le décor. Ceux d’Amaury s’attardèrent sur elle avant d’imiter les orbes sombres ; un sourire discret trahit dans sa voix la véritable cible de son acquiescement. « En effet. » Quelques instants, il se laissa porter par les senteurs de l’air marin, la joliesse des centaines de lumières qui illuminaient la soirée, le brouhaha roboratif des conversations, et par la présence à ses côtés.

« Comment s'est passé votre été ? » Ah. Son sourire se figea dans une expression plus sobre alors qu’Amaury se remémorait ses fiançailles avortées, les tensions familiales et les soirées passées à s’arracher les méninges face aux bilans désastreux du duché. Les convenances dictaient une réponse banale et gracieuse, mais il n’avait pas envie de mentir. « Studieux et mouvementé. » Avoua-t-il à demi-mots. Une pointe de tension perça sa voix lorsque le sorcier s’enquit : « J’ai cru entendre que le vôtre avait été du même acabit– oh, lord Yerington. »

Entraîné par la foule, l’aristocrate anglais s’était glissé auprès d’eux, l’interrompant tout à fait. Sans déranger Kamala, Amaury transféra son verre de sa dextre à sa senestre, libérant sa main pour la poignée enthousiaste que lui offrit le duc d’outre-manche. Après quelques amabilités, le lord s’excusa – il cherchait son épouse – et le De Castel put reporter son regard sur les traits chéris.

« Kamala, je souhaiterais vous parler. » Amaury ne chercha pas à chasser le souci de son expression songeuse. « Je crains cependant que cette réception ne soit pas un lieu de conversation idéal. » Ses doigts vinrent fugacement se poser sur ceux qui serraient son bras, dans un réconfort tout aussi bref. « Demain, à 16 heures tapantes – me retrouverez-vous dans le petit boudoir, au dernier étage de l’hôtel, là où est servi le thé ? »

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Récapitulatif :

Date d'inscription : 09/04/2023

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(( 18 septembre 1953 ))

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Kamala ressentit son cœur s'emballer alors qu'Amaury lui offrait son bras, l'empêchant ainsi d'être séparée de lui dans la foule agitée. Sans hésitation toutefois, elle y glissa la main, dans un geste presque mécanique, son regard fuyant reflétant la même nervosité que celui du jeune homme. La soirée se déroulait dans une fluidité enivrante, le soleil couchant baignant les vaguelettes de la Méditerranée dans une lumière dorée. En présence d'Amaury, Kamala se sentait légère et insouciante, comme si rien n'avait jamais changé entre eux depuis leur plus tendre enfance. C'était toujours la sensation qu'il lui procurait, cet... ami, qui avait toujours su la comprendre, même à travers ses silences les plus profonds.

Lorsqu'il évoqua un été studieux et mouvementé, Kamala arqua un sourcil, puis il ajouta : « J’ai cru entendre que le vôtre avait été du même acabit– oh, lord Yerington. » A quoi elle aurait pu répondre : « En effet, l'ambiance au palais Vaissier fut inhabituellement fort morose. », mais le britannique se faufila dans leur conversation, rompant momentanément l'enchantement qui les avait enveloppés, comme s'il avait prédit la tournure de leur conversation. Elle accueillit le lord avec un sourire contenu, gardant sa main fermement accrochée au bras d'Amaury, se sentant presque reconnaissante de cette ancre familière dans un océan d'émotions contraires.

Une fois libérés des formalités, Amaury se tourna à nouveau vers elle, ses mots enveloppant l'air d'une douceur inattendue. « Kamala, je souhaiterais vous parler. », annonça-t-il, faisant naître une lueur d'anticipation et d'inquiétude dans son esprit. Il allait enfin aborder le sujet aussi évité qu'attendu. « Je crains cependant que cette réception ne soit pas un lieu de conversation idéal. » Son contact fugace sur sa main lui fit frissonner l'échine, et elle se surprit à souhaiter un instant de connexion plus long - se demandant également si elle interprétait trop ce geste - réprimant une envie d'y entremêler ses doigts, son index se soulevant alors inconsciemment à son départ rapide, frôlant la paume du noble. L'Indienne fut surprise par la demande d'Amaury, et son cœur se mit à battre plus fort, une danse effrénée qui semblait vibrer dans tout son être, alors qu'elle se demandait ce qu'il avait à lui dire dans un lieu plus propice à la confidence. Rien de scandaleux, espérait-elle. Portant sa main libre à sa poitrine dans l'espoir vain de faire taire ses palpitations, elle balaya du regard l'environnement bruyant et animé du yacht royal, consciente des regards curieux qui pourraient se poser sur eux. Un frisson la parcourut alors qu'elle répondait, cherchant à dissimuler sa propre nervosité. « Bien sûr, je serai là », répondit-elle d'une voix douce, ses yeux plongés dans les siens, telle une promesse silencieuse. Le brouhaha des invités semblait soudain s'éloigner, laissant place à un silence éthéré où seule leur conversation flottait comme un secret partagé.

Une vague de curiosité la submergea avant de laisser place à un soupçon de tristesse qui voila sa voix alors qu'elle ajoutait, presque comme un soupir étouffé, « Ces moments d'intimité sont si rares dans notre monde, n'est-ce pas ? » Un pincement au cœur l'envahit alors qu'elle songeait à la solitude qui semblait souvent accompagner son statut, à la distance imposée qui se creuserait désormais plus encore à la suite des fiançailles du jeune homme. Elle se demanda brièvement si Amaury ressentait aussi cette pesanteur, cette impression d'être toujours surveillés, toujours épiés.

Pour alléger l'atmosphère pesante, Kamala esquissa un sourire et suggéra : « Peut-être pourrions-nous profiter des délices préparés par le chef ? » Un léger vertige lui monta à la tête, et la jeune femme ferma les yeux une seconde, le champagne dansant joyeusement dans son estomac vide. L'idée de déguster un petit four et d'admirer le paysage depuis la proue du yacht semblait un remède bienvenu pour savourer l'instant présent, avant que les contraintes du monde extérieur ne les engloutissent à nouveau dans leur tourbillon étouffant. Instants qui se feraient plus rares jusqu'à probablement disparaître entièrement, très bientôt.

Recap:

( C ) NOCTEM

Date d'inscription : 09/04/2023

( Le yacht du Roi)

Son regard avait finalement accroché celui de Manami. Son cœur exécuta un joyeux looping... avant de chuter brutalement lorsque la jolie noble secoua la tête, brisant net l'enthousiasme de l'étudiant.

Oh… alors quelque chose n’allait vraiment pas. Eliaz brûlait de la rejoindre, de la presser de questions afin de découvrir la source de son trouble, mais les présences hostiles qui gravitaient autour d'elle le retinrent – d’autant plus qu’il ne pouvait pas abandonner Louise et Raphaël comme deux vieilles chaussettes (si on pouvait les comparer à des chaussettes) (des chaussettes qui sentaient très bon) (surtout l’une d’entre elle).

Et puis tout à coup… Eliaz se sentit un peu... bizarre. C’était peut-être l’alcool ; pourtant, il n’avait pas l’impression d’avoir trop bu. Pour preuve : sa vessie ne s’était pas encore rappelée à lui ! Il jeta un regard en coin à Louise et Raphaël, se demandant si eux aussi avaient ressenti cette sensation d’étrangeté se répandre dans leurs veines. Si la première semblait écouter avec beaucoup d’attention le discours royal, le second affichait également un air légèrement égaré.

Mh. Bizarre bizarre.

Encore plus bizarre fut la remarque totalement inattendue qui s’échappa des lèvres de Raphaël. Depuis quand son ami avait-il rejoint les rangs de ces originaux qui se proclamaient « réformateurs » ?! Eliaz s’empressa de répliquer, catastrophé : « Mais enfin, Raphounet, tu ne peux pas dire des choses comme ça, tu pourrais choquer les oreilles de Louisette ! Tu n’as pas honte ?! » Raphounet. Louisette. Okay, il y avait peut-être définitivement un truc qui ne tournait pas rond, mais c’était comme si sa langue avait décidé de prendre son indépendance. « Notre Roi est un homme si… incroyable ! Oh, bien sûr, il doit chanter de l’opéra sous la douche lui aussi, et avoir les pieds qui sentent le fromage à la fin de la journée, et sûrement qu’il se cure le nez quand il croit que tout le monde a le dos tourné mais ehhhh comme tout le monde quoi !!! Vous ne faites pas ça vous ? Raph-Raph chéri ? Loulou adorée ? »

Et il pouffa de rire, non sans avoir l’impression d’avoir un sérieux coup dans le nez. Et dans le cerveau.

( Pando )

Spoiler:

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'Diamants' :
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Date d'inscription : 10/06/2023

Tristan eut l’air réellement déconcerté, alors que la demoiselle Brisbane le reprenait sur ses paroles. Était-elle… Avait-elle des soucis de compréhension ? Pourtant, il s’était adressé directement à elle. Elle n’avait pourtant l’air de présenter aucune tare et ne devait sûrement pas souffrir des rumeurs de consanguinité que l’on imputait aux nobles dans certains milieux, ni des conséquences qui en découlaient, n’étant pas de leur rang. « Aurais-je mal prononcé votre nom, mademoiselle ? Si tel est le cas, je m’en excuse par avance. »

Ils n’eurent toutefois pas vraiment le temps de s’appesantir sur le sujet, l’attention de tous se concentrant progressivement sur le point d’orgue de la soirée : leur hôte. Affable par nature, apprendre à conserver un visage impassible en toutes circonstances – quoi que cela lui fasse parfois défaut – a été compliqué pour Tristan, et s’est fait au prix d’épreuves souvent déplaisantes lors de sa scolarité à Beauxbâtons. Mais c’est un atout redoutable et non négligeable quand on est coincé à une soirée aussi… insupportable. Il n’avait pas besoin d’y rester des heures pour avoir déjà envie de partir, et la mise en lumière soudaine de l’Ensorseigneur n’en rendait que plus tangible cette volonté de fuir. Mais il n’était pas Tristan Rosier, bourgeois dont la réputation était entachée par l’éclat des potions contraceptives de sa tante ou sa bâtardise, mais Tristan Rosier, membre du personnel de l’incroyable Académie de Beauxbâtons, qui n’avait pas à se sentir inférieur. Alors, même s’il était certain que tout ce qui suivrait ne serait qu’un calvaire auquel assister, il se redressa, rivalisant avec les plus prétentieux des invités par sa posture, pour écouter Sa Majesté l’Ensorseigneur. Il résista difficilement à lever les yeux au ciel, alors que l’Ensorseigneur prononçait ce discours sur un ton qui le rendait assommant et qui, Tristan en était sûr, arrachait un ronflement, un je ne dors pas murmuré après s’être pris un coup de coude aux moins en contrôle.

« C’était à l’image de l’Ensorseigneur. » Si la phrase était prononcée d’un ton qui se voulait neutre, un léger mépris pouvait transparaître dans le ton du vétérinomage, malgré lui. C’était grandiloquent, excessif, destiné à en mettre plein la vue, pour cacher la misère qui se trouvait derrière. Bien sûr, Tristan ne connaissait pas personnellement l’Ensorseigneur, loin de là, mais il n’avait cure d’avoir tort ou que ses préjugés prennent le dessus. Qu’il en soit conscient ou non, pour lui, tous les partisans de l’homme étaient des imbéciles incapables de réfléchir ou, en tout cas, des égoïstes indifférents au sort des autres. « Avez-vous le pied marin, mesdemoiselles ? Et vous messieurs ? » Il avait essayé d’inclure les deux enfants de Wazières légitimes à sa question, quoi qu’il apprécierait qu’ils ne restent pas dans son sillage.

Contenant un soupir, il monta à bord du Glorieux, s’abstenant de commenter le côté suffisant de ce nom, faisant appel à son don pour agiter un peu l’eau – histoire de baptiser comme il se doit l’embarcation. Après tout, le mal de mer peut se ressentir même sur un bâtiment amarré. Et l’alcool ingurgité n’aiderait sûrement pas. Il sentait les flux aqueux venir à lui, les percevait dans tout son corps, essayait de les contrôler, mais l'exercice était rendu plus complexe par la quantité importante d'eau autour de lui. S'il essayait de rendre agitée, bouillonnante en quelque sorte, l'eau sous le yacht, il ne remarqua pas la soudaine embardée incontrôlée d'une partie d'elle, qui vint s'échouer sur le pont, non loin de l'embarcadère, où une certaine quantité d'invités s'était installée. Clairement surpris et perturbé, comme beaucoup d'autres mais pas pour les mêmes raisons, il s'éclaircit la gorge. « Je ne pensais pas les eaux monégasques si capricieuses... »

Spoiler:

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'Runes' :

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(( 18 septembre 1953 ))

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Elle essaye de se dire qu’il serait probablement plus prudent pour elle de ne pas observer Eliaz pour le reste de l’évènement, de peur de faire des arrêts cardiaques à chaque mot qui sortirait de ses lèvres. Mais ne trouve pas vraiment la force de trouver autre chose à faire. Elle se contente de lancer des “bonsoir” polis aux gens qu’elle croise mais ne trouve réellement personne pour faire la conversation. Et puisqu’elle s’ennuie, ses yeux reviennent constamment vers Eliaz qui semble toujours bien trop souriant aux côtés d’un Raphaël à l’air toujours aussi… Raphaël. Elle commence à se demander s’il ne serait pas mieux qu’elle intervienne dés maintenant pour stopper quoiqu’il se trame entre eux trois et les trois filles qui les approchent dans l’oeuf mais change d’avis lorsqu’elle entraperçoit Maxence.
Il est pas très loin de Monsieur Rosier et il semble juste être là, écouter de loin en sirotant son verre. Maxence… Il a pas l’air à l’aise. Sélène est partagée entre le laisser là et respecter la hierarchie qui ne devrait probablement pas lui donner la capacité d’aller lui parler d’elle-même ou y aller rien que pour lui apporter réconfort.
C’est finalement les mots qu’il lui a dit l’année dernière qui l’emportent. Peut-être qu’il serait plus prudent pour eux deux qu’ils restent éloignés.

Le discours de l’inauguration commence et Sélène écoute avec une attention moyenne. Si jamais on lui demande ce qu’il s’était dit, elle pourrait en donner les grandes lignes, mais elle ne semble pas obnubilée par les nombreuses phrases successives, loin de là. Elle ne le dirait jamais à voix haute, mais ça ne l’intéresse pas tout ça. Elle trouve ça insignifiant. Un discours qu’elle trouve en trop grande dichotomie avec ce qu’ils vivent dans leur société. Elle ne peut s’empêcher de penser aux élèves de la roture présent en cet instant. Elle ne l’avouera à personne, jamais, mais ça lui hérisse le poil.

Elle observe le feu d’artifice alors qu’elle commence à avancer vers le bateau désormais ouvert sur lequel les gens commencent à monter.
Lorsqu’elle entend une vois demander “ça va, mistinguette” elle est persuadée que ce n’est pas à elle qu’on parle. Elle espère que ce n’est pas à elle qu’on parle. Pourtant, par curiosité, elle se retourne vers la voix et se retrouve face à face avec Marius, petit chenapan qu’elle a aidé quelques fois, malgré lui bien souvent, pour ses devoirs. Il lui donne une coupe de champagne sans prendre en compte le fait qu’elle tient déjà une boisson et force un tchin qui aurait été un désastre pour sa robe si elle n’avait pas tenu la coupe aussi fermement aussi rapidement.
Il boit. Elle secoue la tête et boit à son tour, dans sa première coupe, ayant probablement l’air d’une alcoolique avec ses deux flutes à la main.

Lorsqu’elle finit par se concentrer de nouveau sur Marius, elle écarquille les yeux de surprise. Marius penche. Il penche sévère. Elle l’observe de haut en bas, essaye de voir ce qui cloche et se rend compte qu’un de ses pieds a une forme bizarre. Autrement dit, il fait le double de la taille de son autre pied.
Rapidement, elle pose ses deux coupes de champagne et prend celle de Marius de ses mains. Elle s’apprête à la poser à son tour mais s’arrête. Et avec un intérêt tout nouveau, la pose doucement et délicatement à côté de la sienne. Le champagne dans leurs deux coupes se ressemble mais semble… légèrement différent. De peu. Ça aurait pu ne pas se voir pour quelqu’un qui ne serait pas habitué aux potions (ou pour Marius, qui n’a jamais été très doué en cours de façon générale).
Lorsqu’elle se retourne, elle a un sourcil levé et les poings sur les hanches.
“Je vais aller chercher quelqu’un qui puisse t’aider puisque je suppose que si tu avais une antidote, tu l’aurais déjà pris. Reste ici en attendant.” Elle se met à marcher vers la foule, cherchant du regard quelqu’un qui s’y connaisse et qui puisse soigner un empoisonnement de ce style rapidement. Quelques pas plus tard, elle se retourne vers le garçon, un petit sourire aux lèvres. “Pas que tu puisses vraiment faire autrement.”

Recap:

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Date d'inscription : 17/04/2023

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Claire lui a parfois parlé des hommes. Elle lui a expliqué assez simplement ce qui était attendu d’elle et de sa soeur, avant que tout parte en cacahuète. Elle se souvient lui avoir dit assez simplement qu’il faudrait qu’elle ait des enfants et qu’elle devrait écouter ce que son mari lui dirait tout en se laissant pas non plus trop marcher sur les pieds parce que “les femmes du Chesnes sont des femmes fortes”. Manami s’est souvent demandé pourquoi Chihiro avait été autant rejetée par Claire dans ce cas. Mais qu’importe.
Chihiro justement, elle aussi lui a parlé des hommes. Dans des termes moins élogieux. Elle lui a dit qu’ils étaient des créatures affreuses et qu’il fallait les éviter à tout prix. Elle lui a aussi dit que s’il lui arrivait le malheur de tomber sous le charme de l’un d’eux, elle souffrirait.
Elle l’a jamais cru.
Ou, en tout cas, elle la croyait pas.
Voir Eliaz avec la jeune fille en vert, c’est pas facile. Elle est pas vraiment jalouse. C’est juste que, cette fille… Cette fille est si belle. Elle est si belle et elle est plus accessible aussi pour Eliaz. C’est pas comme si ses parents allaient l’empêcher de le voir, elle qui n’est pas de la noblesse. Alors que Manami…

Enfin qu’importe. Elle essaye de se reconcentrer sur les filles qui sont avec elle et sourit à leurs mots. Elles ont pas envie d’être là, aucune d’entre elles. Manami sort Eliaz de son esprit trois secondes avant que Esther ne l’y remette. Comment ça, qu’est-ce qu’il veut ?
Manami se retourne, encore, vers le trio et le voit de nouveau, cette fois ci, le visage plus fermé. Presque triste ? Elle cherche pas à comprendre ce qu’il a, n’a pas envie de s’y attarder, de peur d’être un peu trop obvious et de se mettre en danger, avec Claire si peu loin d’elle.
Après tout, rien que le fait qu’elle soit en train de discuter avec Esther et Isabelle, même si l’une est de la Clairstellance, n’est probablement déjà pas vraiment à son goût.

Rire ? Bien sûr, pourquoi pas ? Elle regarde Esther donner son verre à Isabelle et la voit gesticuler sa main au niveau de sa cuisse. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait et a l’impression que demander ne serait probablement pas la meilleure des idées. Alors elle laisse faire et attend de voir la suite. En quoi ce mouvement pourrait leur donner matière à rire ? Lorsqu’elle sort de sous sa robe une baguette, Manami écarquille les yeux légèrement avant de récupérer son visage vide. Elle regarde délicatement à droite à gauche pour vérifier que personne n’a pris conscience de cet obvious manque de respect des règles et se concentre sur ce que la rousse fait.

Un confundo plus tard, elles s’avancent toutes les trois vers le trio qui vient de recevoir le sort. Manami espère secrètement que Louise sera la plus touchée des trois.

Le discours alors qu’elles marchent, elle l’entend à peine, bien trop concentré sur leur point d’arrivée. Elle sait qu’elles ne vont pas réellement aller voir le trio, juste se rapprocher pour les entendre mais ses yeux sont quand même aguichés par Eliaz et elle a du mal à le quitter du regard.

Lorsqu’elles sont assez proches, elles s’arrêtent et Manami regarde les filles, attendant la moindre parole du groupe duquel elles ne sont plus très loin. Et lorsque Raphaël se met à parler, Manami doit se pincer les lèvres pour s’empêcher de rire. D’effroi, qu’on se comprenne. Merlin, elle espère bien que personne ne l’a entendu ou il pourrait avoir de sérieux problèmes.
Elle voit Lancelot arriver pile à ce moment là et lui répondre exactement ce qu’elle pense. Louise. Elle connaît Lancelot, donc ?

Et il lui faut pas plus longtemps pour rejoindre leur groupe. Un sourire simple et élégant se forme sur le visage de Manami, plus par habitude qu’autre chose, mais aussi parce qu’elle est sincèrement heureuse de le voir. Elle ne répond pas à la première question, ni à l’accusation à moitié voilée de son ami envers Esther.
Toujours assez proche du trio, elle entend Eliaz parler à “Raphounet” de “Louisette” et bien qu’elle sache que c’est probablement lié au Confundus d’Esther, ne peut pas vraiment s’empêcher de froncer les sourcils.

Quel sort idiot.

Recap:

( C ) NOCTEM

Date d'inscription : 08/10/2023

{ TC1 - Le yacht du Roi }
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(( 18 septembre 1953 ))

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ootd 1 - ootd final ---
Bohort a jamais apprécié les rumeurs, les on-dits et les qu’en dira-t-on. Ça l’intéresse. Oh ça oui, il les garde précieusement bien dans un recoin de sa tête et les utilise à bon essien. Ou pas, si les gens concernés ne le dérangent pas. Mais il apprécie pas quand ça touche des gens qu’il aime. Les de Lanzac sont victimes de pas mal de ses rumeurs. Et s’il n’est pas assez naïf pour penser qu’aucune n’est vrai, il est aussi assez réaliste pour savoir que certaines sont à la limite du fantastique. Sérieusement, parfois il entend de ses trucs, à les écouter on a l’impression qu’à eux seuls, la famille de Lysandre pourrait décimer la population magique dans son entièreté. Non, les rumeurs, ça peut être cool, mais faut être raisonnable. Parfois.
Pas que la notion de raison soit quelque chose de très pratiqué par Bo, il est vrai. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas parfois une bonne chose.

Les bras en l’air pour faire signe à son ami, il attend avec impatience qu’il le rejoigne. Il a pas envie de bouger de son super spot sur le bâteau et il préfère être pas trop loin du bord du bâteau, juste au cas où. Après tout, ça restera la solution la plus simple si l’ennui devient trop grand. Un coup d’aguamenti ou de sort de lévitation sur la mer, et ça mettra un peu d’ambiance.
Ou mieux. Faire une bombe en sautant en pleine mer. Pourquoi pas. Après s’être dévêti bien sûr. Après tout, Lysandre n’aime peut-être pas son costume, mais Bo a plutôt tendance à tenir à ses superbes vestes de hautes coutures.

Lysandre arrive vers lui, deux coupes à la main, et Bo est déjà prêt à recevoir la sienne, main en pince, lèvres sur le bord du verre à peine les doigts refermés dessus. Il a pas particulièrement soif. C’est juste que l’alcool, qu’importe son contenant ou avec quoi il est mélangé, a toujours tendance à rendre les choses plus drôles, plus faciles. Meilleures, de façon générale.

Il écoute son ami se plaindre et un large sourire peint son visage. “Et bah tu sais quoi ? C’est marrant que tu me parles de ça, j’étais justement en train d’y penser.” Il essaye de chopper ses yeux une seconde avant de descendre son regard sur son costume de mort. “Tu sais quoi ? Tu devrais sauter. Tout habillé. Peut-être que ça te forcerait à mettre autre chose que…ça.”
C’est pas qu’il aime foncièrement pas le costume de Lysandre. Après tout, ça reste une belle veste, un beau pantalon, bien ajusté à sa taille, parfaitement même. C’est juste….déprimant.
Et Bo a tendance à pas être très fan des choses déprimantes.

Il repose ses lèvres sur la coupe lorsqu’il sent du frais derrière lui. Il se retourne à peine à temps pour se faire arroser. Il voit qu’autour de lui, nombreuses sont les personnes dégoûtées de la situation sans trop oser le montrer par peur de paraître trop précieux. Lui, au contraire, tire un sourire qui lui prend tout le visage avant de se tourner vers Lysandre. “Tu sais quoi ? J’ai presque envie de commencer à aguamentiser des gens au pif. Dans la soirée.” Il s’approche de Lysandre, le regard espiègle. “Imagine… Au hasard, entre deux coupes de champagnes et trois échanges d’arrangement de fiançailles, plouf, des brushings à refaire. Plouf, des costumes à sécher.”

Le sourire idiot qu’il avait en recevant de l’eau a disparu. Affiché en grand sur son visage, pas du tout dissimulé, un sourire joueur et calculateur. Ouais.
Ouais, ça va être bien.

Résumé:

( C ) NOCTEM

Date d'inscription : 16/01/2023

TC 1 : Le yacht du Roi

Intervention des Joyaux de la Couronne

Event à Monaco

L’émerveillement, sincère ou poli, régente l’assemblée d’élégants – mais, sur certains visages courageux ou indélicats, se lit des réactions mitigées. Ambassadeur de la grandeur et de l’excellence de la nation française sorcière. Étalage indécent et insensible d’une idéologie d’un autre temps. Les langues se délient et d’autres bouches se taisent – mais nul ne peut nier l’exécution parfaite.

L’embarquement s’achève et le yacht royal s’apprête à prendre la mer. Les amarres sont larguées et l’air marin, assagi par des sorts délicats, caresse le pont principal. Le Glorieux laisse dans son sillage des flots agités par son passage, mais les eaux de la baie se calment jusqu’à l’indifférence alors qu’il s’éloigne du port. La balade sera courte, une heure tout au plus, répit accordé à ceux dont les pieds ne sont habitués qu’à fouler la terre ferme.

Autour du yacht, une marque de dévotion illumine soudain les flots. Les Joyaux de la Couronne peuvent se réjouir ; leur sortilège d’illusion a réussi. Soigneusement réfléchi et élaboré dans le boudoir de Mme Chegaray, lancé discrètement sur la coque du navire au début de la soirée par les volontaires, il pare les eaux sombres de milliers de pierres précieuses et étincelantes. Les invités se pressent sur la rambarde pour observer le phénomène.

Sa Majesté l’Ensorseigneur, appelé par un dignitaire, daigne sortir des appartements réservés à la plus haute noblesse pour rejoindre les curieux. Sans doute reconnaît-il la signature de ses plus jeunes et fervents soutiens, car il lève son verre, l’air impérial pressé dans un sourire satisfait. « Quel charmant sortilège. » L’entend-on commenter avant qu’il ne se coupe à nouveau de ses sujets.

Informations : Suite à quelques demandes, la suite de l’event a été repoussée au dimanche 05 novembre. La soirée sera chamboulée, veillez donc à conclure vos intrigues personnelles d’ici là !
→ Il n’est plus possible de proposer des idées pour animer la soirée.
→ Les joueurs et joueuses souhaitant encore rejoindre l’intrigue ont cette possibilité – considérez dans ce cas qu’ils ont embarqué en même temps que leurs pairs.

Date d'inscription : 30/07/2023

Le yacht du roi

Motilal s’était joint à la salve d’applaudissements qui avait accompagné l’auguste baptême de la non moins auguste embarcation. Si, du coin de l’œil, la nervosité ayant rongé Monsieur de Richebois jusqu’au moment fatidique avait de quoi amuser, il était quand de même de meilleur ton que tout se déroule sans accroc. Le cas contraire n’aurait pas manqué de faire les gorges chaudes notamment chez antimonarchistes ça il en aurait mis sa main à couper. Et puis n’était-ce pas beau ? Là où les réfractaires se plaignaient de décadence, lui voyait la grandeur de l’esprit humain. N’était-ce pas ce qui les distinguait en tant qu’espèce ? Cette envie et cette capacité à donner un corps à la beauté ? Les choses n’avaient-elles de réelle valeur aux yeux de ces gens que si elles étaient utiles ? A cela, l’héritier des de Bhopal répondait non. Le beau n’a pas à être utile pour justifier son existence. Il est et c’est amplement suffisant.

Tout à ses pensées, il avait embarqué en prêtant un intérêt plutôt léger à son entourage. Il fallait dire qu’avec une brise marine pareille, il y avait de quoi être distrait et prompt aux réflexions. Accoudé au bastingage du yacht, il profitait du déclin du jour et surtout de la présence de la Grande Bleue. Petit déjà, sa mère disait qu’il était friand de l’heure du bain et des barbotages que cela impliquait. Il n’était donc pas vraiment une surprise que des années après il tombe amoureux de la mer. Que ce soit pour y nager ou juste pour l’admirer, il tenait à venir auprès des flots au moins une fois par an faute de quoi il fallait s’attendre à une baisse considérable de son humeur. Par le passé, ses sœurs avaient plaisanté en disant que c’était normal pour une perle de vouloir retourner de là où elle vient. Si le jeune Motilal avait manifesté son appréciation pour l’analogie -il avait été évident que ce n’était pas la réaction désirée par Prysha, afin d’essayer de le dégoûter elle l’avait traité d’huître- il avait gardé pour lui le fantasme que son esprit avait généré. Celui de découvrir qu’il était en réalité une sirène, qu’il était libre d’aller explorer tous les océans du monde à sa guise, les cheveux aussi longs que ceux de Kamala, orné de tous les bijoux marins qu’il souhaitait… Un rêve d’enfant mais que jusqu’à maintenant il gardait contre son cœur. Un secret entre lui et la mer.

Il fut cependant tiré de son moment d’intimité avec la Grande Bleue par tout le contraire. Car aussi mûre que les framboises en été était la robe de celle venue dans son champ de vision, tout aussi vermeil étaient les lèvres et les plus vibrants des coraux auraient dû se cacher de honte devant le feu de sa chevelure. Il est vrai qu’ils n’étaient plus des enfants. Madeleine Beauchamps était devenue une ravissante jeune femme. Si Kamala et Prysha étaient des déesses splendides et dangereuses venues de lointaines contrées orientales, Madeleine n’avait pas à rougir, aussi belle que les nymphes ou que la déesse Hestia elle-même. Motilal ne put s’empêcher de remarquer non sans un léger amusement que même les canapés de son plateau étaient en raccord avec sa tenue.

-Les compliments devraient être pour toi Madeleine, lui répondit-il avec un sourire. Tu es tout simplement ravissante.

Si la pensée de se servir sur son plateau lui vint en tête, il se ravisa.

-Ne me dit pas que ma chère sœur t’a demandé d’aider au service ? Lance-t-il sur le ton de la plaisanterie.

S’il savait qu’un tel acte ne pourrait jamais être du fait de Kamala, il ne pouvait s’empêcher de remarquer que les joues de la demoiselle étaient légèrement teintées comme si elle avait couru dans tous les sens avec les serveurs. Tant de rouge chez une seule personne s’en était fascinant. Et comme ça, le plus naturellement du monde, c’est une nouvelle idée d’un bijou qui vient germer dans l’esprit du jeune noble.

Autour d’eux, la soirée est définitivement avancée, les cercles sociaux sont formés tandis que l’esquif défile paresseusement sur l’onde. Dans sa vision périphérique, Motilal reconnaît des visages. Il y en a d’ailleurs un qu’il reconnaît plus que d’autres à son mécontentement. Bien que ce n’était pas très étonnant vu l’invitation faite au corps étudiant de Beauxbâtons, il aurait crû que Marius Vrignaud aurait fait plus d’efforts pour échapper à une soirée guindée. D’ailleurs, sa tenue était loin de ce qui se faisait de plus formel. Le de Bhopal en roula intérieurement des yeux avec tant de conviction qu’on aurait sans doute pu l’entendre. En plus, rien ne disait qu’il ne tenterait rien de stupide. S’il voulait bien accorder le bénéfice du doute à autrui, ce loustic là il fallait le tenir à l’œil. Et les dieux seuls savent pourquoi Motilal décida que c’était à lui de le faire. Mais il ne devait pas pour autant oublier sa compagnie actuelle, d'ailleurs il était temps d’y revenir. Il espérait juste que sa distraction n’avait pas été trop évidente.

-Si toi-même tu n’as aucune idée de ce que c’est ma chère Madeleine, je propose que l’on soit audacieux à deux.

Et se faisant, joignant le geste à la parole, il s’empara de l’un des canapés.

-D’ailleurs tu n’aurais pas dû m’apporter tout le plateau,ajoute t-il, taquin, le sourire en coin. M’inviter aurait suffi, note-le pour la prochaine fois.

Il conclut sa phrase d'un clin d'œil. Il se permettait d’être bon enfant avec elle, après tout elle faisait pratiquement partie de son entourage familier.

Il conclut sa phrase d'un clin d'œil. Il se permettait d’être bon enfant avec elle, après tout elle faisait pratiquement partie de son entourage familier.

Mais voilà qu'il se fait interrompre. Oh, d'ordinaire il n'aurait pas apprécié du tout mais pour ce qui venait de se dérouler sous ses yeux, il pouvait bien faire une exception. C'était tellement impressionnant qu'il aurait pu passer par dessus bord tellement il se penchait afin de s'en délecter au maximum. Il aurait été un autre, peut-être aurait-il sauté d'excitation sur place avec fortes exclamations mais il était Motilal de Bhopal à une soirée du gotha. Élégance et maintien étaient ses maîtres mots. Mais celui qui aurait observé de près n'aurait pas pu le manquer : pouvant presque rivaliser avec les pierreries rutilant sur l'ondée, ses yeux pétillent. Deux des parts importantes de son monde sont rassemblées et même s'il sait que ce n'est sans doute pas le cas, il a l'impression que ce spectacle lui est offert personnellement.

-C'est merveilleux… souffle-t-il.

Résumé:

Pando

Date d'inscription : 09/04/2023

De façon attendue, Roméo ne passait pas une très bonne soirée. Il y avait eu plusieurs raisons à cela, et malgré qu’il ait fait l’embarquement avec le reste de ses camarades, et écouté le discours de Sa Majesté l’Ensorseigneur, celui qui était le plus proche de succéder au Duc de Lestang n’avait pas passé une très bonne soirée. S’il avait été évident que le jeune noble trainait des pieds et n’était pas spécialement ravi d’être présent à la soirée d’inauguration de la dernière folie de la Couronne, il ne s’attendait pas à être pris à parti à peine une coupe de champagne en main par son père le Duc, qui l’entraînât dans une coursive, lui intimant de le suivre. Au bout d’une marche intimidante, ils parvinrent dans un petit salon.
« Fils, nous devons parler, concernant ce soir. »
« Père, je vous assure que… »

Auguste de Lestang s’assit et leva la main, appelant au silence. Roméo s’obligea, et resta debout, attendant que le patriarche de la famille l’invite à s’assoir. Ce qu’il ne fit pas immédiatement. Au contraire, celui-ci porta à ses lèvres sa propre coupe de champagne, le savourant avant de poser la coupe sur une table basse, joignant les mains en regardant son rejeton stoïque, qui se retenait de danser sur ses pieds. Ce n’était pas quelque chose de nouveau ou même de surprenant, son père et son frère étaient de cette trempe, à n’admettre aucune forme de faiblesse ou d’entorse aux règles. Le père de Roméo était de cette noblesse proche de la Couronne, soucieux et ambitieux, qui se souciait autant du paraître que des trames plus subtiles des relations nobiliaires.
« Ce soir, Sa Majesté inaugure le Glorieux. Toutes les familles nobles ont été invitées, ainsi que des familles étrangères. C’est l’événement de la saison, et cette fois-ci tu as été doublement invité, Roméo. Autant en qualité de noble que d’élève de Beauxbâtons. Tu es ici avec des responsabilités, et j’attend de toi que tu les respectes et les honores. »

Le sorcier s’interrompu, prenant un temps de repos qui n’était pas plus pour reprendre son souffle que pour retrouver le fil de ses idées. Auguste de Lestang était un médicomage autant qu’un Duc, et il maîtrisait sa langue avec la même virtuosité et précision que sa baguette.

« Je connais tes… réticences, à l’idée de célébrer ce soir le triomphe de la Royauté. Que ton impertinence face aux honneurs qui nous sont faits et à la gloire du royaume persiste est une déformité de ton éducation que j’aurai dû corriger à la fleur de ton adolescence. Qu’elle persiste à ton âge porte la marque de l’imperfection. »
Auguste ne savait évidemment pas l’étendue de la rébellion de son rejeton. Que Roméo traine des pieds lui suffisait amplement pour porter un diagnostic et procéder au traitement sans une once d’hésitation. Il n’avait pas besoin de connaître l’ampleur de l’opinion de Roméo sur la monarchie, et celui-ci savait qu’il n’en aurait cure. Ce qui comptait, c’était que son fils, un héritier de Lestang, reconnaisse sa tâche et son rang, et se comporte comme tel.

« Les Lestang sont là où ils sont par notre travail assidu au fil des siècles. Notre profession est celle du savoir et de la précision, notre force réside dans notre volonté de poursuivre notre grand-œuvre. Le futur de notre famille est déterminé par des moments comme celui-là. Nous établissons une dynastie qui dure depuis des siècles et durera encore mille ans. J’ai besoin que tu deviennes le sorcier que tu as toujours été destiné être. Pas après la fin de tes études, pas la prochaine saison. Ce soir. »
Auguste s’était levé, et portait la main sur la joue de son fils, son regard azur et froid dans le reflet de sa progéniture. Le geste n’était pas affectueux, même si son père l’avait sans doute souhaité. Il leva sa coupe à ses lèvres une autre fois, et dépassa son fils, sortant du salon sur ses mots.

Roméo resta dans le salon pendant de longues minutes, seul. Ses épaules lui pesait et il savait qu’il devait reprendre contenance. Dans le hublot, le soleil faisait parvenir ses ultimes rayons dorés avant de sombrer à l’horizon, et il entendit une voix se lever, faisant le discours qu’il devrait applaudir. Il finit sa coupe d’un trait, la posa sur une table et sorti du petit salon. Remontant la coursive, il entendit des bribes de ce que Réné-Charles II prononçait, et parvint sur le pont à temps pour en entendre l’ultime souhait. Transplanant discrètement hors du navire, il rejoint la foule et prit par aux applaudissements qui achevaient la consécration du Glorieux. Roméo se joignit avec les autres convives qui se pressaient pour embarquer à nouveau à bord du yacht, tout en souriant poliment et serrant quelques mains des autres ducs et marquis de la noblesse française. Il aperçut certains de ses cousins, dont Lysandre en compagnie de Bohort d’Ornessan. Au loin, il reconnu la chevelure rousse d’Esther, et il esquissa un sourire plus sympathique et véritable. Celle-ci devait être encore plus réticente à participer à l’abordage de ce soir. Ils n’avaient pas décidé d’une action à entreprendre lors de leurs entrevues cryptiques, et peut-être était-il temps d’amener du sang frais au sein des Adeptes pour créer un juste milieu, entre la fougueuse galopeuse et le monarchien à l’agenda conflictuel. Il repéra quelques têtes familières, et se joignit à la foule, alors que le navire quittait le quai pour les emmener dans la baie. Il se retint de briser la tige de sa coupe de champagne alors qu’il vit l’illusion lancée sur les flots du Glorieux. La symbolique était forte, tant de joyaux qui étaient jetés à la mer pour les rêves et l’émerveillement de la Couronne. Intérieurement, il souhaitait presque qu’on mette un terme à cette croisière qui ne faisait que débuter. Il s’appuya sur le bastingage en sirotant son champagne, regardant avec dédain les flots ruisseler de joyaux sur les flots de Monaco.

Spoiler:

Date d'inscription : 09/04/2023

Le Yacht du Roi

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Alors que sa famille l’accueillait avec une pluie de compliments, Sohalia se sentit rougir légèrement. Elle remercia chaleureusement Prysha, Madeleine et Kamala, bien qu’elle eu l’impression que le regard de cette dernière était légèrement dubitatif lorsqu’il se posa sur sa tenue. Elle se demanda un instant si une autre couleur l’aurait d’avantage mise en valeur, admettant humblement au fond d’elle qu’elle était loin d’égaler les talents que sa cousine en matière de mode. Elle songerait à lui demander son avis, la prochaine fois qu’elles seraient conviées à une événement d’une telle envergure. Elle sentit néanmoins l’effort de Kamala pour apaiser ses propres émotions ; une attention qui la touchait profondément. La douleur – bien qu’encore présente – semblait désormais moindre à côté de la colère qui animait encore Prysha.

Heureusement, cette émotion brûlante et désagréable fut vite éclipsée par sa proposition d’aller faire un tour, offrant ainsi aux dames de Bhopal et à la duchesse de Castel un espace pour discuter en toute tranquillité. « Avec plaisir, allons-y. » répondit Sohalia avant d’adresser un sourire poli à ces dernières. Elle suivit ensuite les pas de sa behen, laissant son regard vagabonder ça et là. Elle espérait voir dans la foule certains visages qu’elle appréciait, comme celui de Raphaël ou de Bohort… Puis elle entendit Madeleine annoncer la présence de Motilal et se tourna vers lui ; prête à aller le saluer, avant d’être finalement interrompue par le discours soudain de l’Ensorseigneur qu’elle écouta avec attention. Ses mots se soldèrent par les éclats de verre sur la coque du Glorieux, puis l’assemblée se vit invitée à monter à bord.

Sohalia se fondit dans foule qui embarquait sur le yacht. Elle perdit rapidement de vue ceux qui l’accompagnaient quelques instants plus tôt, mais son attention avait inévitablement été capturée par la mer qui s’étendait devant elle ; une beauté à couper le souffle. Chaque fois qu’elle se trouvait face à cette immensité bleue, la joie s’emparait de son cœur, comme le témoignage d’un amour éternel pour ces eaux infinies. Mais elle ne pouvait pas rester là à observer l’horizon toute la soirée.

Elle s’aventura alors de nouveau à chercher un visage familier parmi les invités, et c’est ainsi qu’elle aperçut Bohort, quelques pas plus loin. Une lueur de surprise éclaira son regard lorsqu’elle constata qu’il était trempé. Mais alors qu’un sourire était sur le point de se dessiner sur ses lèvres, ce dernier se dissipa rapidement. À ses côtés se tenait quelqu’un qu’elle aurait préféré éviter de croiser ce soir là. Lysandre. Leurs regards se rencontrèrent furtivement, lui laissant tout de même le temps de s’apercevoir qu’il était trempé également. Dans un autre contexte, elle aurait aimé pouvoir rire de la situation dans laquelle lui et Bohort se trouvaient. Mais le simple fait de le voir, lui, venait d’effacer toute la joie de son cœur ; provoquant un tourment insurmontable qui rongeait sa cage thoracique avec une voracité effrayante.

Elle avait beau avoir détaché son regard de celui de Lysandre, elle s’était retrouvée prisonnière d’une tempête d’émotions et ne savait que faire pour en sortir. Elle décida alors de se rediriger vers la rambarde pour se perdre à nouveau dans la contemplation de la mer ; son refuge, son sanctuaire. Mais elle n’eut pas le temps d’y arriver, qu’elle fut interrompue par une agitation soudaine. La foule se précipitait pour voir les eaux azurées parsemées de pierres précieuses. Sohalia se laissa emporter cette marée de sorcières et sorciers, espérant que la beauté de ce spectacle inattendu pourrait lui offrir un réconfort dont elle avait bien besoin.

Recap:

Date d'inscription : 08/10/2023

{ TC1 - Le yacht du Roi }
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(( 18 septembre 1953 ))

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ootd 1 - ootd final ---
Des plans plein la tête, il réfléchit déjà à qui pourrait être sa première victime. Il regarde les gens aux alentours, et fait déjà une liste. Il sait que les nobles seront ses premières victimes. Après tout, ils seront ceux avec les meilleures réactions. Il se dit qu’il pourrait demander à Eliaz de lui prêter son appareil pour prendre les photos et en faire une exposition rebelle dans les couloirs de Beauxbâtons.
Sa deuxième catégorie de victime, probablement les profs. Pas qu’il en voit beaucoup. Mais il voit Tristan Rosier pas loin. Il ne le connaît pas vraiment. Il sait juste qu’il est arrivé au début de l’année et qu’il aime un peu trop les animaux. Ça en serait presque chelou.

Son attention pourtant est emportée par autre chose lorsqu’il voit que sur l’eau, des diamants ont apparu. Etrange, mais qu’importe. Au loin, il voit aussi Sohalia qui accroche son regard. Elle est belle, Sohalia, si belle.
S’il n’était pas si accroché à Léandre, et s’il n’était pas déjà en train de tant s’accrocher tant à Louise, il serait peut-être intéressé par l’idée de ses parents de les mettre ensemble. Sans compter bien sûr, si Lysandre n’était pas déjà complètement à fond sur son amie.

Lysandre qui, actuellement, semble être à deux doigts d’absolument péter un câble. Son verre semble être gâché et il a pas l’air d’apprécier le petit jet d’eau impromptu qui l’a empêché de savourer un merveilleux cocktail. Cocktail que Bohort est surpris de voir Lysandre boire. Un peu trop rose et pailleté pour lui, normalement.

Le regard de Sohalia dans le sien, il s’amuse, lui sourit et lui lance un petit clin d’œil. Il la voit regarder Lysandre. Il la voit perdre le petit sourire qu’elle avait en le regardant.
Il se demande si un jour, ils décideront de lui parler de leur relation. Ancienne ( ? ) relation.

Liste terminée des potentielles victimes terminée, Bohort décide de s’amuser. Décide de bouger. Décide de faire quelque chose, sans rester planté là, à attendre que le temps passe.
Puis y’a ses diamants dans l’eau, qu’il aimerait bien aller voir, mine de rien.
« LYS ! Viens avec moi, j’veux aller voir. Ça brille ! »
Il se met à marcher sans vraiment l’attendre, se doutant que de toute façon, Lys n’a rien de mieux à faire que de le suivre. Après tout, il a plus de cocktail.
Il s’arrête avant de définir clairement où il va pour attendre qu’il le rejoigne et s’avance avec assurance vers Sohalia. Il pose une main délicate sur son épaule et lui sourit. « Hola, bella. Comment tu vas ? Tes parents m’ont pas dit que tu serais là. Je suis surpris, j’pensais qu’ils chercheraient à nous faire discuter. Encore. »

Il se retourne vers Lys et le pointe de la main. « Tu connais Lysandre de Lanzac, je crois ? »

Il observe la scène, comme de loin. Il regarde leurs réactions. A lui, à elle. Il a envie de voir où ils en sont. Tristesse ? Colère ? Culpabilité ? Ressentiment ?

C’est pas contre eux, c’est pas pour leur faire du mal.
Il a juste besoin de savoir.

Résumé:

( C ) NOCTEM

Date d'inscription : 14/05/2023

18 septembre 1953, enclave sorcière de Monaco.

Quiconque connaissait Amaury savait combien il n’était guère dans ses habitudes d’émettre des propositions aussi osées – et il espéra quelques instants que ses intentions ne seraient pas mal interprétées. Loin de lui les mauvaises pensées, son seul désir résidant dans la volonté d’assainir une relation polluée par les non-dits. Il avait causé du tort à l’aînée de Bhopal, bien qu’il ignorât comment, et il ne pourrait réparer cette offense sans explications. De plus, une rumeur était parvenue à ses oreilles. Quoique le devoir le poussât à réprimer l’âcreté ressentie de la gorge jusqu’aux poumons en repensant à cette annonce, il espérait questionner la véracité des murmures.

Le futur duc retira sa main après avoir brièvement étreint les doigts autour de son bras, et en réponse à son départ, l’un d’eux effleura sa paume – imprimant la plus douce des brûlures sur sa chair. Le marquage persista en picotements alors qu’avec un regard appuyé, Kamala lui promettait de le rejoindre, mettant fin à son soupçon d’inquiétude. « Merci. » Le simple mot avait glissé dans un souffle. Une pointe de tristesse perça dans la voix de la jeune femme lorsqu’elle reprit. « Ces moments d’intimité sont si rares dans notre monde, n’est-ce pas ? » Il garda le silence, lisant les regrets dans les yeux sombres. « C’est là le prix à payer pour notre place. Il est plutôt maigre. » Répondit-il sourdement, presque par automatisme, disque rayé répétant une leçon apprise par cœur – et à laquelle il croyait. Les regards pesaient lourd, mais il les supporterait cent fois pour porter son nom, pour garder le privilège de faire partie de cette famille-là, pour voir son prénom inscrit sous leurs registres, pour marquer à son tour l’histoire du duché. La pression sociale était étouffante, mais d’autres sacrifices étaient plus grands. L’un comme l’autre en était conscient.

Le malaise revenait, essayait de briguer sa place ; mais Kamala le dissipa en proposant d’honorer le buffet. Un sourire léger souleva ses lippes. « Il serait criminel de bouder les petits fours. » Le sorcier les guida près des tables nappées, recouvertes de délices colorés, pétillants, frémissants, appétissants – l’excellence de la cuisine française sorcière. Tenté par un petit chou fourré au fromage et à la figue, il finit par reprendre son bras à regret pour croquer dans l’amuse-gueule.

Les élégants s’agitèrent soudainement autour d’eux, désignant l’eau et les reflets iridescents qui en émanaient. Ah. Parfait. « Ma foi, allons voir ! » Avec un enthousiasme presque juvénile, Amaury rejoignit la rambarde, s’écarta un peu pour laisser une place à Kamala entre lui et une autre observatrice. Les flots chatoyaient sous le sortilège d’illusion et reflétaient leurs lumières sur les visages enchantés. Amaury reporta son attention sur celui de son amie, observant avec attendrissement ses traits détendus et, feignant l’ignorance, s’enquit : « Un cadeau de votre famille ? » Il s’excusa quand leurs épaules furent pressées à cause de l’attroupement qui se formait pour observer le spectacle. Bercés par les lueurs, ils engagèrent la conversation sur des sujets communs – la rentrée scolaire, les imbécilités de leur fratrie ou de leur cousinage, la santé de leurs proches, l’anniversaire de Kamala célébré cinq jours plus tôt. Et alors que les éclats mourraient lentement sur l’écume, et que les badauds se désintéressaient de la mer, il ne s’éloigna pas – et elle non plus. Les convenances l’exigeant, il finirait par s’écarter et retrouver une distance respectable. Bientôt. Malgré le bruit des conversations et le poids des regards, la paix puisée dans ce toucher valait de le faire durer un peu.

Juste encore un peu.

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Résumé :

Date d'inscription : 10/05/2023

{ TC1 - Le yacht du Roi }
ft. everyone
(( 18 septembre 1953 ))

⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬧ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝

T'avais râlé, quand l'Ensorseigneur avait pris la parole. T'avais râlé parce que d'une, t'avais vraiment rien à faire de ses conneries, et de deux, il foutait en l'air le précieux temps de ton sortilège de confusion. Parce que si le monarque déblatérait, tous les autres devaient fermer leur gueule ; et parmi les autres, y'avait tes deux dernières victimes.

Bla bla bla regardez mon gros bateau. Bla bla bla un gros bateau ça suffit pas, faut aussi que je pète des bouteilles qui coûtent les yeux de la tête. Tu souffles péniblement alors que tout le monde applaudit, te cassant même pas le cul à les imiter, lançant des regards de tueuse à ceux qui te reluquent. Les confettis, c'était vraiment nécessaire ? On est à l'anniversaire des douze balais du p'tit Eliaz ? Merde quoi.

Tiens, en parlant de ce morveux, les voix de son groupe repartent à la charge, et tu tends l'oreille, signalant par des signes discrets à Isabelle et Manami que c'est le moment tant attendu. Gestes qui furent confirmés par la voix agaçante de Raphaël, retentissant bien trop fort pour ce qu'il avait à dire : « Une soirée chiante comme on n’en fait plus. Le discours de notre souverain était d’un rasoir ! Heureusement que la bouteille de champagne a fini dans l’eau, elle avait l’air dégoutante. Et ne parlons pas du feu d’artifice, j’aurais pu faire mieux à cinq ans. » Putain, t'as pas pu t'empêcher de glousser, te retenant de pas te faire choper, échangeant des sourires complices avec Isabelle et Manami. T'as dû serrer les dents pour pas te foutre à rire comme une folle, en imaginant les emmerdes que le devin s'était ramassées. « Pour le coup, il l'avait pas vu venir, ce crétin », chuchotes tu aux filles en te mordant les joues pour ne pas paraître trop suspecte. Quoique ta présence à deux mètres du garçon met déjà la puce à l'oreille des témoins les plus observateurs.

Observateurs dont Lancelot d'Ornessan semble faire partie puisqu'il se faufile à tes côtés, coupe de champagne en main, sourire narquois pendu aux lèvres. « Je viens de tomber sur un autre élève qui avait l’air quelque peu… Confus. » lance-t-il après vous avoir salué. Fière comme un paon que tes talents aient été repérés aussi vite, tu lui adresses ton plus grand sourire. « Allez d'Ornessan, t'avoueras que c'était trop tentant. » Tu lèves ta propre coupe de jus de pomme vers lui, comme pour célébrer une victoire commune. T'apprécies son silence ; il savait, mais il a pas balancé.

Puis soudainement, comme si tu revenais à la réalité après l'une de tes visions, tu te rends compte que tes joues te font mal. Merde. T'as souri. Comme une vraie andouille. En plus, c'était pour un NOBLE. T'effaces vite fait ton sourire de ton visage. Faudrait pas qu'ils pensent que tu peux être sympa.

À côté, tu entends Eliaz prendre la parole, et tu fronces les sourcils, ton air renfrogné habituel se creusant sur ton visage couvert de paillettes rousses. Putain. Le sortilège a foiré ? Il a juste l'air aussi con qu'avant. Rien de spécial à signaler, de ton point de vue. T'es un peu déçue, parce que t'aurais bien aimé le voir galérer un peu, histoire de te divertir. Apparemment, Manami non plus ça la fait pas rire, parce que ton air ronchon se reflète sur son visage. M'ouais, bon. Au moins Raphaël sera source de distraction ce soir, pour une fois.

Une fois à bord du yacht, tu les lâches pas d'une semelle, Isabelle, Manami et Lancelot encore à tes côtés. Si votre groupe est pas le plus bavard de la soirée, c'est pas grave. T'aimes bien le silence. Et puis, y a déjà assez de bruit autour de vous. Surtout Raphaël, pour ton plus grand plaisir. Un plaisir vite évanoui quand tu entends de nombreux « woaaah ». Parce que ce qui plaît aux autres te plombe forcément le moral, évidemment. Ces putains de royalistes. Ces pseudos riches même pas capables de balancer de vrais cailloux dans l'eau - bah ouais, c'est bien connu, les plus friqués sont les plus radins, c'est comme ça qu'ils s'enrichissent, non ? Gneu gneu, lançons une illusion, économisons pour bouffer du caviar en rentrant au château. Et puis, qui a décrété que le caviar c'était la classe ? Toi, t'aurais mis la pizza hors de prix. Mais bon, tant mieux s'ils ont des goûts de chiotte, au moins t'as pas besoin de cracher du fric à chaque fringale.

Perdue dans tes pensées de rabat-joie - pourtant super logiques, selon toi - tu sens tout à coup ta colonne se raidir. Parce qu'un reflet de ces putains de cailloux ondulant sur l'eau a tapé dans ta rétine, et que ton troisième œil a pris le relais à cet aveuglement. Le regard vide, tu laisses ta coupe se briser sur le pont - fracas attirant les regards interrogateurs de tes pairs. Et c'est là que tu le vois. Cet immense serpent des mers dressé face à vous, le regard menaçant. Tu vois des élèves en panique, un de Wazières attaqué, Roméo qui paraît inconscient, Isabelle pétrifiée et immobile face au monstre marin, tout le monde gueule, certains sorts partent dans tous les sens jusqu'à ce que le cri de la bête - assez fort pour faire exploser vos tympans - te ramène à la réalité.

« Putain d'merde. »

Ton cœur cogne fort et ta main cherche instinctivement celle d'Isabelle. Tu veux pas qu'elle assiste à ça. Tu veux pas qu'il lui arrive quoique ce soit. Et lorsque tes doigts s'enlacent enfin aux siens, tu écarquilles les yeux en direction du devin confus. Foutu sortilège - ça l'a même empêché de voir. Tant pis pour sa gueule, il mourra juste plus con qu'avant. Toi, tu te soucies pas vraiment de ce qui pourrait t'arriver, tu sais que tu vas pas faire de vieux os, tu t'y es faite. Mais évidemment, c'est pas pareil pour les autres autour. Alors, encore essoufflée par le choc de votre foutue destinée, ton regard croise chacun des leurs. « On dégage ! » Sauf que le transplanage marche pas - putain de sécurité royale qui va tous vous massacrer. « MAIS BORDEL DE MERDE !!! » que tu hurles en réapparaissant au même endroit, au beau milieu des convives encore émerveillés par les reflets de l'eau, la main d'Isabelle toujours lovée dans la tienne. « Planquez-vous ! » Avertissement lancé à tes potes, résonnant toutefois aux oreilles des petits groupes alentours - faisant arquer les sourcils de certains, ou pâlir les visages de ceux ayant reconnu ta chevelure rousse de devineresse.

Recap:

( C ) NOCTEM

Date d'inscription : 16/01/2023

TC 1 : Le yacht du Roi

Perturbation

Event à Monaco

L’équinoxe d’automne approchait : la nuit s’était installée discrètement, mais avec une prestesse annonçant la fin des beaux jours. Une demi-heure s’était écoulée depuis le départ du port. Le sortilège d’illusion s’était peu à peu dissipé et, avec lui, l’éclat enchanteur des pierres précieuses. Les flots rendus à l’obscurité primordiale de Nyx, il ne restait plus que les faibles lueurs monégasques sur la côte lointaine – et surtout, l’éclat tapageur du Glorieux.

Peut-être fût-ce cette lumière défiante qui précipita l’attaque. On pourrait également accuser le bruit que produisait le yacht en fendant les flots, un vrombissement presque inaudible pour les oreilles humaines, mais fracassant pour la flore marine.

Le Glorieux se préparait à faire demi-tour quand les plus sensibles aux énergies ressentirent soudain un profond malaise. Quelqu’un cria qu’il venait d’apercevoir une large masse à la surface de l’eau, une autre personne somma de s’éloigner des rambardes. Soudain, un choc puissant fit trembler tout le bateau depuis la coque. Le pont s’inclina dangereusement et se releva d’un coup, projetant tous les invités comme des poupées de chiffon. L’onde trembla et, dans un spectacle féroce, une gigantesque créature creva la surface bouillonnante pour se dresser devant la proue. Le bateau fut soumis à une embardée plus brusque encore que la précédente, lorsque le corps serpentiforme se noua autour de la coque. L’acier émit des gémissements sinistres.

C’était une bête tout droit sortie des mythes antiques, un descendant de dragons marins qui terrorisaient les eaux d’antan. De l’eau saumâtre coula le long de ses dents affûtées lorsqu’il ouvrit la gueule pour émettre un long rugissement. Sifflement primitif, il sembla jaillir des abysses elles-mêmes, en un appel à la puissance de forces marines inconnues des Hommes. Porteur d’une musicalité perdue sous les menaces de ravage, le son effroyable fut ressenti par chacun jusqu’au plus profond de ses os.

Les tentatives d’évacuation débutèrent dans une cacophonie indomptable. Baguettes dressées, les plus rapides disparurent du pont – pour réapparaitre aussitôt sur place. La foule fondit en lamentations lorsqu’elle se rendit compte que, pour la sécurité du roi, le yacht avait été équipé de sortilèges antitransplanage. Merlin savait combien de temps serait nécessaire pour rompre les enchantements. Les yeux perçants du serpent de mer braquèrent leur fureur sur les passagers – s’ils voulaient survivre, il faudra l’affronter.

Informations : Surprise !

Nous rentrons dans la dernière phase de l’event. Merci de lire attentivement les informations suivantes.

Le combat
Le serpent de mer pourra être combattu. Il dispose d’une barre de vie qui pourra être diminuée par les dégâts que vous lui infligerez.
Merci d’insérer le code du combat à la fin de chacune de vos réponses et d’adapter le score en fonction des résultats obtenus aux dés.

50/50

Code:

<center>[img(70px,76px)]https://i.imgur.com/jCPaYbj.png[/img]
<k>50/50</k></center>

À noter que par souci de cohérence, il n’est pas obligatoire de participer au combat. Votre personnage peut choisir d’aider les blessés ayant besoin de soins urgents, participer à rompre le sortilège antitransplanage, pleurer dans un coin, paniquer, etc.

Pour découvrir comment attaquer le serpent de mer, rendez-vous sur le topic dédié, où vous pourrez également effectuer vos lancers de dés en amont (ce afin de faciliter l’écriture de vos posts).

Pour un rappel sur le fonctionnement des dés, consultez ce topic.

Merci de rappeler, dans les résumés de vos réponses, les dés tirés et les résultats obtenus.

Changer les résultats d’un dé
Les résultats d’un dé ne vous plaisent pas ? Rabattez-vous sur la boutique ! Vous pouvez y acquérir :
une Felix Felicis, potion de chance liquide, qui permet d’améliorer d’un niveau le résultat d’un dé tiré (150 Bz)
un retirage de dé, qui offre la possibilité de relancer un dé, le second résultat comptant à la place du premier, qu’importe le lancer obtenu (120 Bz).

Il est possible d’en acheter autant que vos économies le permettent.

Bonus spécifiques au personnage
Chaque personnage, en fonction de ses talents, bénéficiera d’un bonus au cours de l’event ! Vous trouverez la liste des bonus dans le topic des lancers de dés.

Beaucoup d’entre vous peuvent utiliser leur bonus immédiatement, donc consultez la liste dès maintenant !

action requise

Le serpent de mer a sévèrement secoué le bateau. Sur votre prochain post, vous devrez effectuer un ou deux tirages de dés.

Tirage obligatoire :
Lancez un dé diamants pour savoir si vous avez été déséquilibré.

: Vous perdez l’équilibre, mais réussissez à vous rattraper de justesse à un élément fixe du décor. Vous pouvez attaquer.

: Vous chutez et manquez de passer par-dessus bord. Vous pouvez attaquer.

: Vous chutez et glissez de plusieurs mètres. Sonné, vous vous relevez difficilement. Vous ne pourrez pas attaquer le serpent de mer dans ce post.

Code:: <img src="https://i.imgur.com/OoqTF8j.png" width="25"> : Vous perdez l’équilibre, mais réussissez à vous rattraper de justesse à un élément fixe du décor. Vous pouvez attaquer.
<img src="https://i.imgur.com/ptQMzA1.png" width="25"> : Vous chutez et manquez de passer par-dessus bord. Vous pouvez attaquer.
<img src="https://i.imgur.com/PmsgfEq.png" width="25"> : Vous chutez et glissez de plusieurs mètres. Sonné, vous vous relevez difficilement. Vous ne pourrez pas attaquer le serpent de mer dans ce post.

Tirage bonus :
Lancez un dé chance pour savoir si vous avez été blessé.

: Votre personnage est indemne.

: Votre personnage est blessé.

Code:: <img src="https://imgur.com/jATn28i.png" width="50"> : Votre personnage est indemne.
<img src="https://imgur.com/4JR6DyS.png" width="50"> : Votre personnage est blessé.

Le cas échant, nous vous laissons décider de la cause et de la gravité de la blessure (simple chute, coupures dues à des verres brisés, rencontre inopinée avec un objet lourd, etc.)

Date d'inscription : 18/06/2023

Lorsque Shirin s’adressa à lui, Maxence eut un bref moment de flottement – durant lequel il jeta un regard par-dessus son épaule pour être certain qu’il était le destinataire de sa salutation. Mais oui, c’était bien à lui qu’elle parlait, et le sang monta brièvement à son visage lorsqu'il réalisa qu'il devait lui répondre, au lieu de la fixer d'un air probablement creepy. « Bonsoir » répéta-t-il d’une voix méfiante, ses phalanges s’accrochant de plus belle à son verre.

Et elles manquèrent de le casser lorsque Poppy remarqua également sa présence. Il esquissa quelque chose qui ressemblait à un rictus embarrassé, le regard fuyant. « Euh, oui, c’est moi » grimaça-t-il simplement en reprenant une gorgée de champagne, n’ayant trouvé rien de plus spirituel à répondre.

Lorsqu’ils montèrent sur le yacht, il tenta de s’éloigner du groupe, mais la pression de la foule la força à rester à sa proximité.

La démonstration de magie qui illumina brièvement l’eau le laissa de marbre, mais un nouveau sentiment ne tarda pas à se répandre dans ses veines, le poussant à jeter des regards autour de lui. Tout était trop parfait, trop bien huilé ; il avait la certitude que quelque chose allait déraper, mais qui savait, ce n’était peut-être que son anxiété habituelle qui se manifest…

Okay, non, quelque chose n’allait vraiment pas. Un serpent géant émergea des flots, fit vaciller le navire et Maxence perdit brièvement l’équilibre, manquant de peu d’écraser Poppy – il l’évita de justesse mais faillit passer par-dessus bord. Par chance, il ne fut pas blessé dans la manœuvre et il ne tarda pas à s'emparer de sa baguette, la pointant droit sur le monstre et se plaçant devant Poppy, dans un réflexe de protection que lui intimait son cerveau. « Ne bouge pas » ordonna-t-il à l'étudiante, puis : « Stupéfix ! » Mais le sortilège se contenta d’effleurer le serpent sans lui infliger le moindre dégât. Pire : le montre s’attaqua à lui, et Maxence eut tout juste le temps d’exécuter un bond sur le côté pour l'esquiver. Une mince éraflure zébra sa joue, mais pas plus douloureuse qu’un accident de rasage et il l’ignora, resserrant sa prise autour de sa baguette, réfléchissant déjà à la stratégie à adopter pour vaincre la bête.

Résumé:

50/50

THAT KIND OF LUXE JUST AIN'T FOR US

Ailleurs

Monaco

[TC] Le Yacht du Roi

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