Faceclaim : Jacob Elordi + Cheekeyfire (ava) + Gryfficons/Pando/Awonaa (signa)
Photographie enchantée :
Ordre : Roture
Idéologie : Réformateur
Âge : 22 ans, le 11 Avril 1931. Signe solaire : Bicorne, ascendant Sphinx, lunaire en Doxy.
Statut civil : Célibataire, exempt de toute pression sociale dû à un quelconque rang ou à une quelconque pression familiale, libre comme l’air, il butine de ruche en ruche pour trouver un jour peut être sa reine.
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Date d'inscription : 18/01/2023
Sujet: Bob, le tonneau malheureux // Eliaz Jeu 4 Mai - 21:17
— Les mains étaient profondément enfoncées dans les poches, la mine bougonne et le pas traînant. Les marches défilaient sous ses talons, l’embarquant vers une destination qu’il ne connaissait déjà que trop bien, subissant cette descente qui l’amenait inexorablement vers ce qui s’apparentait le plus pour lui aux enfers. Il avait repoussé ce rendez-vous, avait trouvé tous les subterfuges possibles et imaginables pour ne pas participer, tout bonnement, à l’exercice, et si n’importe qui aurait pu qualifier sa réaction « d’exagérée », elle n’était à ses yeux que légitime, et encore, il avait, sans mauvais jeu de mot, mis un peu d’eau dans son vin.
Mais le voilà, poussant la porte des caves, grommelant à la vue des lanternes accrochées aux murs de pierre, et se prenant en pleine face l’atmosphère si particulière de la cave à vin. L’odeur des fûts alignés en rangs qui faisaient office de table de travail pour le cours de vinification se présentaient face à lui en enfilades ordonnées, tachés de vin, du moins il l’avait toujours espéré, parfois brûlés là où les expériences magiques s’étaient soldées par un échec. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il avait dû lui-même réserver cette salle auprès du professeur Lémignon, se rendre à son bureau, présenter le projet de son duo, et trouver un créneau horaire qui lui convenait autant à lui qu’à son binôme. Ce n’était que la crainte des représailles de leur encadrant et l’inquiétude de se ridiculiser devant le reste du groupe qui guidait ses pas. Certainement pas le plaisir de se retrouver durant plusieurs heures enfermés dans la cave en compagnie d’Eliaz Caradec à essayer plusieurs sorts sur le fût qui leur avait été attribué. Il trônait là, au fond de la salle, affublé de l’inscription “Caradec - Esquide”, comme si rien n’était moins bien assorti que ces deux noms de famille apposés côte à côte. Le fût lui-même était moche, d’une couleur marron-orangé passée de mode, il semblait le regarder d’un air dépité à l’idée de ce qui l’attendait, avec son bouchon de liège minable qui bouchait un trou plus gros que nécessaire.
“Ah mon pauvre, m’en parle pas” répondit le brun en s’asseyant sur un tabouret avec un air las, comme s’il répondait à une parole de soutien en provenance du tonneau. “J’ai pas bien plus envie d’être là que toi”
Il sortit un parchemin froissé de la poche arrière de son pantalon, le dépliant en soufflant tout l’air de ses poumons dans un long soupir. Ah il allait être insupportable. Il le voyait venir gros comme un Grapcorne. La mauvaise foi couplée à une capacité de concentration proche de 0. “Exercice numéro 3 : le vin, son goût, ses arômes, les alliages”. La consigne était claire : ils devaient retravailler le vin de leur fût de sorte à lui donner le goût qui selon eux était le plus proche de la perfection. Ils savaient très bien ce qu’ils faisaient, les professeurs accompagnants du club, ils savaient que personne dans le club n’était un virtuose de la vinification, que malgré tous leurs efforts les élèves n’obtiendraient qu’un goût fade voire mauvais. Mais le défi valait la peine d’être relevé.
Sujet: Re: Bob, le tonneau malheureux // Eliaz Dim 7 Mai - 23:22
❖ Armand et Eliaz
Bob, le tonneau malheureux❦
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Armand Esquide
Admin • Feu, Plaqueur du Soufre
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Sujet: Re: Bob, le tonneau malheureux // Eliaz Ven 5 Jan - 13:02
— Les pas d'Armand résonnaient dans les caves tandis qu’il faisait les cents pas en se grattant la tête. Les murs de pierre semblaient se refermer sur lui, renforçant son sentiment d'emprisonnement dans cette tâche désagréable. La perspective de passer des heures à travailler sur ce vin de piètre qualité lui empoisonnait déjà l'humeur. Son regard ne pouvait s’empêcher de faire des allers retours entre ses notes et le tonneau au nom de famille hétéroclite. Le fût en lui-même était loin de susciter l'admiration, son bois fatigué portant les marques du temps et de nombreuses expériences ratées. Armand n'avait aucune illusion quant à la qualité du vin qu'il contenait.
Des bruits de pas saccadés portèrent son attention sur la porte de bois massif qui s’ouvrit sur un Caradec dans toute sa nonchalance artistique, affichant un sourire qui aurait pu être charmeur dans un autre contexte. Armand leva un regard exaspéré vers son camarade, mais choisit de ne pas verbaliser sa contrariété. Il se contenta de lui lancer un regard glacial qui se perdit dans l'indifférence feinte d'Eliaz. Le brun, choisissant d’ignorer les explications vaporeuses de l’étudiant de l’air, s'approcha du fût avec une démarche nonchalante, l'observant comme s'il pouvait en extraire une solution magique à leur malheur. Armand se passa une main dans les cheveux, exprimant son agacement par un soupir lourd. Son esprit tournait déjà à plein régime, cherchant une échappatoire mentale à cette corvée qu'on lui imposait. La première gorgée de ce vin infâme allait être une épreuve, et il se préparait mentalement à l'amertume de cette expérience.
“Bon de toute façon on n’a pas le choix, mais je salue ton courage, Caradec”
Armand se tenait devant le fût avec une pointe d'appréhension. Ses mains, d'habitude confiantes et assurées, semblaient hésiter avant de toucher le bois rugueux. Il jeta un regard à Eliaz, qui observait la scène avec un mélange d'amusement et d'anticipation.Le brun déglutit légèrement, puis prit une profonde inspiration pour dissimuler ses doutes. Il saisit sa baguette et jeta un sort de métamorphose sur le bouchon du fût. Dans un couinement inquiétant, un petit robinet remplaça lentement le trou du baril. On était loin de la robinetterie dorée pleine de promesses mais au moins, cela leur éviterait d’inonder la pièce de leur vin médiocre. Un léger sifflement se fit entendre lorsqu’il actionna le mécanisme, suivi par le son discret du liquide qui s'écoulait. Le liquide pourpre coula dans le verre, remplissant l'air d'un parfum riche et complexe. Les arômes de fruits rouges, de chêne vieilli et d'épices flottaient dans la cave, créant une atmosphère envoûtante. Coupant le flux, il porta le verre à son nez.
"Hmm, je sens déjà les notes de 'Pourquoi avons-nous accepté cela ?' avec une touche subtile de 'La désillusion, millésime 1953'."
La cave, enveloppée d'une semi-obscurité mystique, semblait retenir son souffle. Les fûts alignés comme des sentinelles silencieuses gardaient le secret des générations d’étudiants et des expériences qu'ils avaient abritées. A deux doigts de se boucher le nez, le basque porta le verre à ses lèvres, les yeux fermés si fort dans une concentration extrême. Il trempa à peine ses lèvres contre le vin, laissant s’infiltrer tout doucement le breuvage sur sa langue. Son visage s'assombrissant comme un ciel orageux à la première gorgée du vin qui, loin d'incarner la perfection escomptée, se révéla être une symphonie discordante d'arômes abjects.
"Merlin, c'est pire que de l'eau de Troll stagnante dans une vieille chaussette."