Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)

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Roméo de Lestang
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Roméo de Lestang

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MessageSujet: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyMar 18 Avr - 17:43

Plus tôt dans la soirée, le Cérémonial élémentaire avait eu lieu. L’attribution des éléments aux nouveaux arrivants à Beauxbâtons était une petite partie de l’évènement de la rentrée des classes, et Roméo se sentait quelque peu mélancolique. C’était la douzième fois qu’il était témoin, et participant la première fois, de cette répartition aux allures cérémonieuses, où chacun des nouveaux et nouvelles s’exclamaient devant la magie s’agitant dans leur sphère pour leur proclamer leur élément. Une fois les sphères passées autour du cou, il y avait toute la fin de la cérémonie, diverses prises de parole d’importantes éminences et le dîner d’arrivée au Salon Dinatoire. C’était une tradition dans la vie des élèves et étudiants de Beauxbâtons, mais c’était l’ultime fois que Roméo y assistait. Portant inconsciemment sa main à son pendentif, le jeune homme regardât le ciel aux teintes mauves et indigo. Ces dernières vacances avaient été plus pesantes qu’à l’accoutumée, et il était un peu soulagé d’être de retour dans un territoire neutre, loin d’Auguste et de son adelphe. S’il y avait eu des accalmies, Roméo avait senti atteindre le bout de sa patience sur les dernières semaines. Sommé de devoir faire des choix de carrière et de planifier convenablement le reste de sa vie, du moins la prochaine décennie, le Lestang en avait eu parfaitement marre.

Tirant sur la chaîne du pendentif et jouant avec celui-ci entre ses doigts, Roméo se remémoraient des souvenirs passablement amers de l’été tout en levant sa baguette, dessinant dans les entrelacs de la glycine qui dorait doucement des motifs floraux d’une teinte ambrée, qui luisaient brièvement. Ce n’était qu’une façon de passer le temps et ses gribouillis s’effaceraient d’eux-mêmes dans quelques heures. Œuvrant et écartant ses souvenirs, il fut sorti de ses pensées moroses par le bruit de pas derrière lui. Se retournant tout en baissant sa baguette, il aperçut l’élégante Shirin Al-Farizi qui empruntait également le chemin de la pergola. De son âge, il partageait avec elle le même Principe et quelques études, ainsi qu’une participation à quelques clubs parascolaires. Pour autant, Roméo ne se souvenait pas vraiment d’une fois où les deux jeunes gens auraient échangé ensemble en tête à tête. C’était quelque chose de dommage, et c’était peut-être l’occasion de parfaire à cette omission.
« Bonsoir Shirin. » S’écartant poliment pour lui laisser le chemin, il souriait sans trop en faire, heureux sans s’en rendre compte que l’on le sorte de sa mélancolie. « Je suis content de te revoir cette année. Avec tous ceux et celles qui sont partis à la fin de leur étude, je commence à avoir l’impression de ne plus reconnaître grand-monde, à présent. Comment s’est passé ton été ? »

Se reposant contre l’un des portants de la pergola, Roméo regardait la jeune femme aux cheveux bouclés. Il l’avait toujours trouvé d’une beauté peu commune dans le Royaume de France, mais également quelque peu compliquée à approcher. Absorbée dans ses études, passionnée et discrète, elle était comme une flamme : attirant le regard tout en échappant à chaque tentative de l’approcher. Mais Roméo la savait également directe et d’une certaine bravoure, et il la considérait avec une certaine déférence qu’il n’avait, finalement, jamais exprimé à haute voix. Au-dessus d’eux, les spirales et petits ornements dorés tournoyaient doucement sur eux-mêmes, comme des spirales d’encre métallique dans de l’eau, formant une toile onirique et abstraite. Mais Roméo n’avait d’yeux que pour Shirin.
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Shirin al-Farizi
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Âge : vingt-trois soleil, née le 21 mars 1930 lors de Norouz pour les iraniens.
Statut civil : célibataire, qui a finalement toujours été plus intéressée par ses études. Se sait bisexuelle pour avoir déjà ressenti de l'attirance envers des femmes.
Particularité magique : tangiscopie, don hérité de son père qu'elle maitrise plus ou moins bien.
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyMar 18 Avr - 21:07

C’était toujours avec un petit sourire attendrit qu’elle observait les cérémonials élémentaires chaque année. Un léger élan de nostalgie sur le visage, aussi. Alors qu’elle observait d’un air calme et ce petit sourire attendrit sur le rosé de ses lèvres, Shirin fut prise d’un instant de nostalgie. Il lui semblait lointain le temps où elle aussi parcourait pour la première fois les allées de Beauxbâtons se rendant au Cérémonial élémentaire, le cœur battant un peu fort, des étoiles dans les yeux et l’innocence chevillée au corps. Elle aussi tout comme ces adolescentes, elle avait serré dans ses mains la sphère qui était censée révéler qui elle était. Elle aussi avait vu la tornade de flammes comme un feu chauffant une cheminée en hiver s’animer dans la sphère qui en avait gardé la couleur, ni surprise, ni déçue. La seule différence de ces gamins ici était qu’elle, elle avait gardé ses gants.
À y réfléchir, elle n’avait jamais touché sa pierre à main nue. Ce collier qui ne la quittait jamais quand elle était entre les murs de la grande Beauxbâtons, n’avait jamais frôlé l’aspérité de ses doigts nus. Ça aurait été du gâchis. Parce que s’il y avait une chance, une infime chance que quelqu’un d’autre l’ait touché jusqu’à son fabriquant même avant qu’elle ne lui appartienne, elle prenait le risque de lire par inadvertance la pierre.
Pourtant, en rentrée, cela ne lui semble plus si grave. C’est même la curiosité qui l’emporte. Par quels doigts étaient passés cette sphère ? Quelles émotions avaient eu son fabriquant ? Est-ce qu’elle était une sphère parmi tant d’autre ou au contraire, spéciale dans le moment présent pour une quelconque raison ? Ou alors est-ce qu’elle revivrait un moment à elle, celui où la soie de ses gants rencontrent la sphère alors qu’elle n’a que treize ans et qu’elle est à des années lumières de la femme qu’elle était ?
C’est, distraitement, sans réellement s’en rendre compte et de sa main gantée d’un gant bien différent de celui de son propre Cérémonial qu’elle prit la décision que ce soir, elle saurait.
Alors quand le repas au Salon Dinatoire fut passé, Shirin ne rentra pas dans sa salle commune ni ne resta avec ses ami‧e‧s.
Elle s’isola.
Marchant d’abord un peu au hasard, Shirin s’arrêta un instant dans l’aile Serpentaire réfléchissant à ses options. Lorsque son regard sombre tomba sur la sortie qui menait jusqu’à la cour des Miracles, elle se dit qu’à cette heure-ci, elle serait relativement au calme. C’était toujours une préparation mentale particulière qu’il lui fallait quand elle souhaitait lire un objet, surtout depuis qu’elle avait lu le bracelet de sa mère qu’elle portait ce soir même. Étrangement, ce n’était pas les objets des inconnus qui lui faisaient le plus peur. C’était ceux de son père quand il lui donnait l’autorisation, ceux de Naheed sa tante et mère de cœur, et surtout, les siens quand cela lui prenait. Cette légère appréhension de l’excitation et la peur aussi. Mais l’intrusion était d’autant plus dérangeante lorsqu’elle le faisait sur elle-même.
Alors, lorsque ses pas discrets la menèrent dans la Cour des Miracles, elle sortit un instant de ses pensées et de sa préparation mentale pour observer la scène. L’endroit était toujours féérique et parfaitement beau la nuit tombée. Shirin observa le brasero allumé puis les ombres que ce dernier transposait, les couleurs qu’il charriait. Elle se dit finalement que ce serait à l’ombre de la glycine qu’elle serait le plus tranquille pour lire sa sphère.
Reprenant le cour de ses pensées pour essayer de délayer la peur de lire de sa curiosité, son regard sombre est attiré par une silhouette, elle aussi à l’ombre de la glycine. Il ne lui faut pas bien longtemps pour reconnaître le faciès somme toute agréable de Roméo de Lestang, noble de son état. Elle ne le connait pas personnellement même s’ils partageaient quelques cours et clubs. Elle sait qu’il a toujours gravité quelque part dans son système mais qu’elle n’a jamais trop été tentée de s’approcher. Cela n’avait rien à voir avec son nom qu’elle savait savant, apprécié et surtout connu. Shirin connaissait comme toute bonne fille de la caste des Clairstellance les familles nobles et leurs domaines, son père, Javed, n’ayant jamais lésiné sur l’éducation qu’elle se devait de savoir. Mais Shirin n’avait jamais ni pris le temps, ni cru qu’elle pourrait en réalité être quelque chose de plus qu’une camarade de classe dans la sphère dans laquelle lui gravitait sans que cela ne soit réellement négatif de son côté. Chacun avait finalement ses affinités différentes.
Quand il la salua, Shirin, qui avait la main qui jouait avec son propre collier où sa sphère de flammes se trouvait, relâcha l’objet et son bras retomba le long de son corps.
« Bonsoir Roméo. » Elle incline légèrement la tête pour le remercier. Pourtant, elle pense déjà qu’elle allait devoir trouver un autre endroit pour faire ce qu’elle voulait faire. Elle répond à son sourire simplement, toujours discrètement et le voit alors s’appuyer contre la pergola et commencer à discuter avec elle.
« Je comprends le sentiment. C’est toujours étrange de voir les autres partir et nous rester même après toutes ces années et qu’un jour, ce soit nous également qui partions. » dit-elle doucement, gentiment comme si élever la voix serait rompre la beauté du moment des arabesques dans l’air et surtout de la lumière qui se reflétait sur les cheveux d’un blond de blé de Roméo, ses deux yeux bleus océans ne la quittant pas. Elle ne relâche pas son regard non plus animé d’une lueur vive.
« Il a été agréable, je te remercie. J’ai pu retourner un bon mois et demi en Iran voir ma famille. »
Il n’était pas rare qu’elle parte dans son pays d’origine pendant les vacances. En réalité, elle avait peu visité la France, son père étant toujours occupé avec sa position de Nébulien ; sa tante Naheed étant également occupée et préférant toujours retourner en Iran aussi. Mais elle avait passé le reste du temps dans la maison de campagne de son père a simplement profiter des quelques beaux jours d’été avant la rentrée.
« Et toi ? »
Elle l’observe non sans, inconsciemment, venir jouer de nouveau avec son collier.
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyJeu 20 Avr - 11:39

Roméo avait une très bonne connaissance des règles du système de caste qui était la colonne vertébrale du Royaume. La hiérarchie sociale posait la royauté en haut, suivie de la noblesse selon son bon plaisir et ses besoins, puis des clairstellances. Cet ordre n’était pas si nouveau que ça, et même si les Lestang, entre autres familles nobles de haut rang, en profitaient, il n’empêchait que ces ordres et cette rigidité déplaisaient à Roméo, sans qu’il n’ait de solution de remplacement.On n’allait pas abolir tout ce qui faisait le Royaume de France, tout de même. Mais il y avait une certaine suspension de cette hiérarchie et de toute cette pression sociale à Beauxbâtons. Ici, le rang de chacun et de chacune n’était pas si au cœur des relations qu’ailleurs. Que partout ailleurs, à vrai dire. Effleurant les pensées de Roméo, celui-ci éprouva une vague à l’âme déposant son écume sur ses songes. La suspension de ce moment, de ces moments touchait à sa fin, et il n’avait qu’à peine échangé des mots avec d’autres personnes, avant qu’un mur froid et adulte ne s’interpose.

Inclinant la tête à son tour sans trop y réfléchir, mais avec plaisir, il avait plongé sans s’en rendre compte dans les yeux caramels de Shirin. Il fut agréablement surpris qu’elle réponde à ses paroles sur le même ton, doux et serein, partageant avec lui cette étrange sensation de réaliser que cela aussi passait. Il acquiesça lorsqu’elle le remercia et sourit plus franchement à entendre Shirin raconter qu’elle avait passé son été en Iran. L’antique Perse, l’ancien empire Sassanide, tout cela avait baigné les imaginaires de certaines de ses lectures de loisir au fil des années, et il devait encore avoir dans sa malle l’accompagnant à Beauxbâtons un ouvrage de poche écorné racontant des légendes et mythes de ces régions. Il se retint d’assaillir Shirin de ses questions et de son enthousiasme, et répondit à sa question en essayant de ne pas briser l’ambiance qui s’était installée.
« En Iran ? Cela devait être un été agréable. Est-ce que tu y retournes souvent ? J’espère que la France ne semble pas terne en comparaison. C’est pourtant ici que j’ai passé mon été. Ma famille a été conviée à quelques réceptions, nous avons été en villégiature sur la Côte d’Azur à un moment en août. Mais je doute que ce fut aussi chaleureux que ta visite auprès de ta famille. »

Il avait l’habitude des discours polis et empreints de cordialité, esquivant certains sujets qui pouvaient être fâcheux. La tête redressée et la mâchoire serrée, Roméo ne portait pas sa famille proche dans son cœur, et se sentait bien plus à l’aise lors de cousinades, que ce soit du côté paternel ou du côté maternel d’ailleurs. Cependant, sa rivalité avec son adelphe n’était pas une grande nouveauté pour aucune personne à Beauxbâtons. Pour autant, il préféra ne pas ternir son apaisement en posant un nom sur la source de certains de ses ennuis.
« La fin des études approchant, ma famille précise ses attentes sur moi et mon… ce fut des discussions assez tendues et dont l’échéance n’a été que repoussée. J’imagine que je recevrais un pigeon plus formel dans les prochains jours. Mais cela attendra plus tard. »
Au fil de ses paroles, ses doigts avaient retrouvé le pendentif de son collier sans qu’il n’y fasse attention, en restant captivé par le regard de Shirin. Il lui fallut les quelques instants de silence sous la glycine et les spirales dorées pour qu’il décroche son regard et tombe sur les mains de la jeune femme, occupée à manipuler le pendentif qu’elle portrait autour du cou, le faisant passer entre ses doigts gantés.
« Je vois que nous avons la même passion ce soir. Le cérémoniel remonte des souvenirs à la surface, n’est-ce pas ? Je crois me souvenir de toi durant cette rentrée… tu portais déjà tes gants, si je me souviens. Mais pas ceux-là. »
Ses souvenirs de leur première rencontre étaient nébuleux, pour dire le moins. Roméo se souvenait se son regard, de ses cheveux bouclés qui contrastaient avec ferveur au milieu des têtes blondes et brunes bien sages de leurs camarades, et de ses gants qu’elle portait déjà. Il ne l’avait jamais vu sans, et l’imaginaire embrumé d’un adolescent avait vu germé beaucoup de questions sur à quoi ces doigts pouvaient ressembler. Sa plus folle théorie avait été qu’elle aurait pu avoir les doigts palmés, et être d’une ascendance parisette. Finalement, ses idées débordantes avaient été essuyées par le chiffon de la réalité lorsqu’il apprit qu’elle était tangiscope. Cependant, Shirin n’avait jamais quitté la sphère qu’il occupait, et plus d’une décennie plus tard, c’était probablement leur plus longue discussion qu’ils aient pu avoir. Mais quelque part cela avait un goût d’accomplissement pour Roméo, bien qu’il n’en comprenne pas le sens, ni puisse vraiment poser de mot dessus. Alors il continua à la regarder, à contempler ses iris fauves et à laisser le temps filer imperceptiblement. C’était à peine s’il ressentait les températures décliner au fil de la soirée, qu’il entendait le clapoti de l’eau du bassin des pierres ou les bribes de paroles prononcées par d’autres élèves, loin de leur pergola et de leur moment.
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyJeu 20 Avr - 19:32

Elle ne s’attendait pas à ce qu’il sache réellement quelque chose sur l’Iran. En fait, elle supposait sans doute à tort, qu’il ne savait même pas le placer sur une carte du monde. C’était souvent le cas quand le sujet venait dans la conversation avec les français. Et parfois, Shirin ne pouvait s’empêcher de ressentir un profond décalage qu’elle n’expliquait pas. Sans doute était-ce le fait qu’elle fut fille d’immigrés. Elle avait beau avoir la nationalité française, être née en France, il n’empêchait que parfois, quand elle parlait de chez elle, elle pensait à l’Iran, parce que tout l’y ramenait d’une façon ou d’une autre. Mais quand il répond, elle sent, pressent qu’il semble savoir, au moins situer ce pays.
Et ça la fait sourire.
« Tous les étés pratiquement. J’y ai vécu deux années quand j’étais petite, également. » répondit-elle à sa question avant de l’écouter parler de la Côte d’Azur.
Elle ne se souvenait pas y avoir mis trop les pieds. Il fallait dire que Javed était souvent occupé et que Naheed préférait les forêts et vallées des Vosges.
« Je ne suis jamais allée sur la Côte d’Azur. » confia-t-elle après un instant de réflexion. « Mais sans doute tout aussi ensoleillé, à certains égards. Mais non, la France n’est pas terne. Juste… différente. » commenta-t-elle à sa dernière phrase.
Différent, c’était le terme qui convenait. D’une certaine façon, ils avaient fait la même chose tous les deux, retourner dans leurs familles respectives. La seule différence consistait en la position géographique dans le monde. Lui avait traversé la France de Beauxbâtons, elle, elle avait traversé tout un continent.
Puis, elle se tait simplement, l’écoute, l’observe. Il présente très bien, Roméo. En fait, il a tout un charisme qui ne passe pas inaperçu. Son phrasé est autant polis que suffisamment éloquent, et son intérêt semble sincère, comme s’il était enthousiaste de lui parler. Et elle se rend compte, Shirin, qu’elle aussi est enthousiaste et contente d’échanger plus longuement avec lui. Depuis le temps qu’ils se connaissaient.
Mais à l’écouter également, elle note l’attention particulière qu’il met sur sa famille et la pression qui semble être sur ses épaules. Suivant d’ailleurs le court de ses pensées, son regard caramel se pose sur les épaules toutes masculines de l’homme en face d’elle, comme si elle cherchait à voir ce poids. Mais elle comprenait, les pressions familiales même implicites elle connaissait. La différence, sans doute, c’était que Javed n’avait jamais poussé sa fille à suivre une direction. C’était elle qui avait toujours choisi. Elle aussi, qui se mettait la pression toute seule d’être aussi parfaite et aussi bien que son père, d’être une future nébulienne. Finalement, à l’écouter, le noble aux cheveux couleur du soleil, elle se dit qu’ils avaient sans doute plus en commun qu’elle ne l’avait toujours imaginé. Si elle n’a jamais eu énormément de problèmes à fréquenter les nobles puis ce que sa caste la fréquentait assidumment, elle avait toujours ressenti la différence de traitement. Les Clairstellance étaient différents, et pour cause : c’était leur don qui marquait autant une différence qu’une appartenance, les faisait accéder à certains privilèges également. Pourtant, elle avait toujours constaté ou ressenti que la barrière avec les nobles restaient là, transparente, parfois infime, parfois même très poreuse et pas si étanche, mais toujours bien présente.
« Je te souhaite que le dénouement de cette discussion te soit plus agréable que son déroulé. » commenta-t-elle, gentiment. Son regard observe un instant la nuit et elle ajoute d’une voix plus basse : « Mais je comprends le poids des attentes parentales. »
Son regard parcourant la jolie vue et la féérie de la scène, elle prit le temps de se gorger de la beauté du moment et de revenir à lui, et lorsque son regard croisa le sien de nouveau et qu’elle l’écouta, cette fois-ci, elle ne cacha nullement son étonnement. Il était vrai que personne, sauf ses camarades de dortoir sans doute, ne l’avait vue sans ses gants. Mais qu’il se souvienne qu’elle portait des gants différents, une décennie plus tard, la surprenait sincèrement. Un autre détail la saisit, celle qu’elle était visiblement un livre ouvert puis ce qu’il avait à demi deviné ce à quoi elle pensait.
Doucement, elle relâche son pendentif, ses mains revenant le long de son corps, mais le sourire qu’elle aborde est sincère, plus grand et elle avoue :
« En effet. »
Elle ne précise pas s’il s’agit de sa question ou de ses gants.
« Ils étaient blancs et en dentelle, parce que je ne savais pas vraiment quel élément m’accueillerait même si j’avais déjà mon idée sur la question et que je ne voulais pas faire une fausse note de couleur. Le blanc était neutre. Je les ai encore… sans doute quelque part chez moi. »
Le regard de Shirin se fait un peu plus concentré sur le faciès de Roméo. En réalité, elle essaie de se souvenir de lui ce soir-là. Elle ne se souvient plus très bien réellement à quoi il ressemblait mais le bleu de son regard était lui était resté en mémoire. Ça, elle en était persuadé, n’avait pas changé même dix ans plus tard.
« Pour être honnête, je me disais que je n’ai jamais touché à main nue ma sphère. » Sa voix est basse sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Aveux au creux de la nuit. Secret qu’elle partage avec lui, sans vraiment savoir pourquoi mais sentant qu’il est en sécurité là ce secret. « Je voulais prendre un moment pour la lire, et je suis tombée sur toi. » Son sourire se fait un peu plus grand et elle ajoute. « Et toi ? Quels souvenirs ont effleurés ton esprit ? Si ce n’est pas indiscret, bien sûr. »

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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyVen 21 Avr - 1:00

Il y avait une différence forte entre l’enfance de Shirin et la sienne, mais il la comprenait peut-être autant qu’elle semblait comprendre le poids qui pesait sur ses épaules. Leurs vacances avaient été significativement les mêmes, et Roméo se doutait que bon nombre d’élèves et autres étudiants avaient fait de même. Mais peut-être qu’il y avait moins en différence avec eux qu’il n’avait en commun avec elle. Peut-être faisait-il preuve de trop d’enthousiasme, à la réflexion. Après tout, d’où venait son idée saugrenue d’imaginer qu’ils puissent passer l’été prochain sur la Côte d’Azur alors que Shirin ne faisait qu’énoncer n’y avoir jamais été ? Il chassât l’idée de sa tête, presque surpris d’avoir été aussi imaginatif et entreprenant au sein de ses méninges. Il se concentra sur son écoute et sur son interlocutrice, remarquant ses regards et lui rendant de pareilles œillades. Elle avait un charisme indéniable, tout en restant simple, polie et usant d’une voix douce qui semblait mener l’atmosphère comme une cantatrice un orchestre. Il acquiesçât alors qu’elle lui adressa ses souhaits de résolution paisible, bien qu’il y vît un vœu pieux. Peut-être y croyait-elle vraiment, mais il semblait ressentir en ses mots une sympathie plus sincère qu’à l’accoutumée. Alors qu’elle regardait par-dessus son épaule vers le ciel qui s’étoilait au-dessus d’eux, elle ajouta ce qu’il pressentait et attendait, une admission d’un vécu commun.

À la connaissance de Roméo, Shirin n’avait pas d’adelphe. Du moins, il n’avait pas entendu parler de cela, même s’il doutait qu’il en aurait entendu parler sans apporter véritablement attention à la jeune femme auparavant, mais également puisque les étudiants iraniens n’étaient pas communs à Beauxbâtons. Bien sûr cela n’excluait pas l’existence d’une relation plus jeune, ou d’un remariage. Mais finalement, Roméo préféra penser qu’il ne s’agissait pas des mêmes pressions qu’il puisse endurer, à être comparé et mesuré sans cesse avec son adelphe. Il ne pipa mot et poursuivit, tout en gardant gravé cette vision, celle d’une Shirin pensive et plus mélancolique qu’elle ne l’avait été en sa présence jusqu’à présent. À ses mots suivants, Shirin lâcha son pendentif, ce qui lui fit craindre d’avoir fait un faux pas. Son sourire, plus large et plus sincère l’atteignit en pleine face, il ne put se retenir de lui en adresser un semblable. Elle répondit, ajoutant des détails sur son choix d’il y avait douze ans.

« Je ne suis pas si surpris que tu te souviennes à ce point de ces détails. Je ne pense pas qu’aucun de nous ne nous sommes pas posés de question anxieuse sur comment nous devions paraître. Je devais porter du blanc également avec les armes de ma famille en médaillon, mais également des notes de couleurs plus rouges ou orangées. L’augure de ma famille avait prédit mon assignement. »
À ce jour, il ne savait pas exactement si cette prédiction avait été le fruit d’un véritable présage, auquel cas les devins devaient avoir des journées singulièrement lassantes, ou si l’augure avait plus pragmatiquement établi par avance sa carte céleste pour déterminer sa destinée, et dont l’élément n’était qu’un détail. Il remarquât cependant le regard posé sur son visage par Shirin, et la lassât reprendre, à voix basse cette fois.

Il y avait des accents de confession dans cette révélation, qui semblait plus importante que ce à quoi Roméo s’attendait. Il n’avait pas une connaissance approfondie des Clairstellaires et du détail de leurs dons. La noblesse traditionnaliste et vieille garde dans laquelle il avait été bercé depuis son enfance instillait une connaissance doublée d’une certaine méfiance. L’occulte et les aptitudes qu’avaient ces membres de caste à pouvoir influencer le reste de la noblesse et de la royauté n’étaient pas à sous-estimer. Cette méfiance empreinte dans son éducation l’avait gardé loin des détails, et il ignorait à quel point le don de Shirin pouvait être invasif, ou s’il avait un coût. Roméo prit cependant conscience, au fond de ses interrogations ravivées, de la confiance que lui portait Shirin, et serra ses lèvres, comme dans une promesse muette qu’il tairait cet échange. Alors qu’elle sourit plus encore, comme libérée d’un poids, elle lui demandât quant à ses souvenirs. Prenant son pendentif entre ses doigts, il prit la parole sur le même ton.

« Eh bien, à part cette adolescente aux gants blancs, je dirai peut-être des souvenirs d’émerveillement et de libération. Peut-être pas immédiatement lors de la cérémonie, ce fut plus long pour que je puisse m’apercevoir de ma nouvelle liberté. Ironique, n’est-ce pas ? Nous sommes élèves dans une école aux standards de notre royaume, avec des horaires de lever et de coucher, des cours, des obligations… et malgré tout, je me suis senti libre. À même d’être celui que je voulais devenir. Bien sûr, je trouvais tout très beau, je n’avais jamais vu autant d’enfants et de jeunes adultes autour de nous, mais finalement, je me souviens plutôt d’une sorte d’éveil. »
Il arborait un certain sourire, peut-être plus amer qu’il ne l’aurait espéré mais également empli d’une certaine joie sincère. Roméo ne parlait pas en bien de son enfance, et même si quelques éléments de celle-ci étaient plus étincelants que d’autres, il considérait que l’aube avait pleinement pris son essor après sa répartition. « Désolé, c’était peut-être plus d’indiscrétions qu’attendu. »

Relâchant son pendentif, il se redressa du pilier sur lequel il s’appuyait.
« Est-ce que tu souhaites que nous trouvions un endroit plus retiré pour que tu prennes ce temps pour la lire ? Je te laisserai seule, si tu le souhaites. »
Il ne désirait pas rompre leur moment, mais il lui semblait tout aussi envisageable que cette rencontre de quelques instants s’achève ainsi. Proposant sa main d’un geste chevaleresque, il attendit, un sourire poli et des yeux d’azur plongés dans les siens d’or. Scrutant son visage, il attendait un signe, peut-être, que la nuit ne s’achèverait pas maintenant.

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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyVen 21 Avr - 10:21

Si elle se rappelait que Roméo n’était pas enfant unique, c’était bel et bien son cas à elle. Javed n’avait jamais voulu se remarier même si Shirin avait toujours soupçonné qu’il n’était pas resté sans personne. Depuis qu’elle savait la vérité sur la mort de sa mère, Shirin pouvait comprendre pourquoi. Elle aurait sans doute fait pareil à sa place. Cela n’enlevait pourtant pas les envies qu’elle ressentait lorsqu’elle regardait des mères avec leurs enfants, filles ou garçons, sans doute plus filles d’ailleurs. Il semblait pourtant que pour lui, la famille semblait peser plus que de raison. Si elle comprenait d’une certaine manière, elle préférait largement le voir lui sourire comme il lui souriait, le visage plus détendu, la préoccupation envolée.
Bien sûr qu’elle se souvenait de détails. C’était après tout son futur travail aussi dont il était question. La mémoire était un muscle qui se travaillait finalement et quand Roméo parle de sa tenue ce jour-là, elle se rappelle alors. Cela fait écho dans son souvenir. Des yeux bleus, elle revoit le visage plus jeune, encore enfantin, et les vêtements qu’il décrit. Elle le revoit alors parmi les autres étudiants dont les visages étaient flous. Sauf Achilles, mais Achilles avait toujours eu une présence particulière dans sa mémoire. Cette vision de ce Roméo plus jeune la fait sourire un instant, attendrie.
Sourire qui laisse place à une certaine intimité alors qu’elle avoue la raison de sa présence ici. Elle ne connait pas la position des De Lestang envers les Clairstellance. Shirin sait d’expérience que leur caste est tant respectée que crainte, dédaignée qu’admirée, utilisée qu’opportuniste. Toute grise, finalement. Certaines personnes sont mal à l’aise peu importe le don de la personne. D’autres, au contraire, pas du tout. Roméo, lui, ne sembla ni exprimé du dégoût, ni de la méfiance. Cela rassura un peu Shirin.
Son instinct ne s’était pas trompé.
Imperceptiblement, elle se détendit.
Comme un miroir inversé par rapport à elle, elle le voit prendre son pendentif et jouer avec, puis l’entend répondre à sa question. Si elle avait pu rougir de la première partie de la phrase qui laissait supposer qu’elle avait définitivement laissé une impression immémorable dans son esprit, elle l’aurait fait. Mais elle se concentre sur ce qu’il dit et une fois de plus un petit sourire attendrit se dessine sur ses lèvres à l’écouter.
Elle l’admettait : elle ne s’attendait pas à cette réponse. Mais il répond et il pique définitivement sa curiosité. Il avait en apparence tout ce qu’il pouvait rêver pour être libre, le nom, l’argent, le chemin carriériste qui allait avec et pourtant ce n’était pas assez, pas suffisant. Elle ne juge pas ça. Elle comprenait mais, elle était également tentée de poser des questions. Elle se tempère cependant sachant que ce serait trop invasif, indiscret, et comme s’il avait lu dans sa tête, il fait une remarque de ce type mais envers lui même.
« Non, ne t’en fais pas. » le rassure-t-elle immédiatement.
Ca ne lui donnait que plus envie de savoir.
La ramenant à la véritable raison de ce qu’elle venait faire ici avant d’aller dans son dortoir, Shirin vient retoucher son propre pendentif. A y réfléchir, elle n’a plus très envie d’être seule et la présence de Roméo lui semble, certes nouvelles, inattendue et déconcertante, mais aussi bienvenue. Nécessaire.
Doucement, elle vient déposer sa main sur le bras qu’il lui offre.
« Tu peux rester. »
Elle ne le quitte pas des yeux lorsqu’elle lui dit cela avant de finalement s’avancer sur la Cour des miracles. Son regard doit le quitter, mais elle sait que c’est pour mieux lui revenir. Ils avancent et elle choisit de se mettre prêt du brasero. Il y fait plus chaud et même si la température n’est pas tant fraiche, les quelques degrés de différences avec la journée se font ressentir.
S’asseyant, Shirin vient pour défaire son collier avant de finalement s’arrêter. Elle jette un regard un instant hésitant à Roméo avant de lui demander : « Peux-tu m’aider à le retirer s’il te plait ? » Liant le geste à la parole, elle vient écarter sa masse de cheveux bouclés détachés et indomptable pour lui laisser accéder au fermoir de son collier. Observant un peu le vide, Shirin finit par dire comme pour meubler un peu le silence : « Je suis un peu nerveuse. C’est toujours compliqué d’appréhender des objets qui concernent soi-même. » De dos, elle se sent plus en sécurité de parler. Shirin n’a jamais eu de problèmes pour parler de son don quand on lui posait des questions avec des initiés. Avec des non initiés, c’était toujours une expérience qui pouvait mettre mal à l’aise. Pourtant, avec lui, elle ne pense pas que cela mènera à un quelconque malaise. « Je crois qu’une partie de moi appréhende surtout de remonter jusqu’à la fabrication de l’objet. Ce serait comme si… cela casserait sans doute l’idée que cet objet est le mien. Mais la curiosité aussi de savoir ce que le fabricant pas a ressenti en le touchant, ou même… moi-même à certains moments même sans gants. » Elle marque une pause. « A mon tour de m’excuser, tu viens d’avoir un aperçu des questions existentielles que je me pose parfois quand il s’agit de mon don. » Et lorsqu’elle se retourne en récupérant précautionneusement la sphère qu’il n’a pas touché dans ses mains gantées, elle lui offre un petit sourire d’excuse.
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyVen 21 Avr - 18:51

Cette soirée ne se déroulait pas comme Roméo avait pu même en rêver. Cette rencontre fortuite avec Shirin était une occasion qu’il avait saisi au vol, mais il avait cette impression que cette conjoncture n’avait attendu que cela. De mettre ces deux personnes face-à-face et qu’elles engagent la discussion. Sous les spirales dorées qui continuaient à tournoyer dans des scintillements discrets, Roméo et Shirin partageaient leurs expériences, leurs souvenirs et leur sympathie. Si le jeune Lestang n’avait pas une grande confiance dans les pouvoirs des Clairstellaires, il lui semblait que cette rencontre aurait pu être prophétisée tellement celle-ci se déroulait harmonieusement. Il sourit, de joie s’étonna-t-il, lorsque la main de Shirin se posa sur son avant-bras, et qu’ils entreprirent de marcher vers la Cour des miracles. Il décrocha son regard du sien pour la guider courtoisement vers le braséro, mais n’avait pas besoin d’un don occulte pour savoir qu’elle n’avait pas cessé de le regarder, souriante. Il la mena vers un banc qui lui semblait propre, et s’apprêtât à s’assoir à ses côtés lorsqu’il vit Shirin se figer, et reprendre la parole pour lui demander un petit service.

Roméo était touché par l’accord que Shirin lui donné pour rester avec elle lorsqu’elle lirait son collier, mais il ne s’attendait pas à cette requête. Pris quelque peu par surprise, il répondit avec un léger temps de retard, alors que la jeune sorcière repoussait ses cheveux, lui offrant la vue vers le fermoir du collier. Une légère brise lui parvint, et il retrouva une certaine odeur de pêche, agréable et familière à la fois. Il ne se souvenait pas des contextes dans lesquels il avait pu la sentir auparavant, mais était très confortable à la sentir dans ce contexte. Shirin le sorti de ses pensées et il cessa de tenter de se remémorer l’origine de cette odeur, pour l’écouter et lui répondre.
« Oh, bien sûr je vais t’aider à le retirer. Et il n’y a pas de problème, prend ton temps… je ne sais pas à quel point lire un objet, familier ou non, peut être compliqué ? »

Passant ses paumes soudainement moites sur son pantalon, il serra les mains puis les rouvrit, se concentrant sur le fermoir avant de prendre soin à minimiser son contact avec la peau de Shirin. Il n’avait aucune idée de si elle pouvait lire par n’importe quel contact avec son épiderme, ou s’il fallait nécessairement qu’elle le fasse avec ses mains, mais il sentait qu’il serait impoli de lui imposer des lectures de lui, si tant est qu’elle n’avait pas tant de contrôle que cela sur son don. Il dû s’y reprendre à plusieurs fois, ce qui manquât de le faire s’excuser mais il se retint, pinçant sa langue entre ses lèvres tout en écoutant une Shirin qui semblait plus libérée encore. Alors qu’il parvint à faire sortir le maillon du fermoir et à faire glisser le collier autour de son cou pour le déposer sur sa main, Roméo écoutait attentivement les préoccupations de Shirin, ne pipant mot, se contentant de rester en retrait, son regard perdu dans les boucles de sa chevelure.

Alors qu’elle s’excusait à son tour pour en avoir trop dit, il perçu la référence et sourit. « Touché. »
Lui tendant la sphère au bout de la chaînette, il la fit se poser délicatement dans la paume de sa main gantée.
« Je suis plutôt honoré, à vrai dire. Je pense comprendre ce que tu ressens, comme si découvrir l’essence de l’objet t’en dépossédait et que son histoire devenait sienne. Je n’ai pas tes capacités, mais de ce que j’ai pu vivre, j’imagine que c’est comme découvrir la recette d’un plat ou d’une pâtisserie. Un certain imaginaire s’en va, mais c’est peut-être comme cela que l’on peut pleinement embrasser cet objet ? » C’était plus philosophique que Roméo n’aurait pensé en donnant ses réflexions sur la question, mais venait droit du cœur. Il espérait que cela n’était pas maladroit ni trop présomptueux. Après tout, il n’avait pas le don de tangiscopie, lui. « Excuse-moi si c’était vaniteux de ma part. Je ne connais pas exactement l’étendu de ton don. Est-ce que tu… puis-je poser des questions ? Est-ce qu’il fonctionne uniquement au travers de tes mains ? Et j’imagine que si tu portes des gants, c’est parce que les visions te parviennent peut-être intensément ? »

Il n’avait pu réellement se retenir et chasser son enthousiasme à en apprendre davantage sur la question. Souriant malgré tout, mais d’un air plus attentif et peut-être avec un soupçon d’inquiétude quant à son audace, il attendit ses réponses, ses mains sur le banc en pierre. La pierre était encore tiède, retransmettant l’ardeur solaire de l’été pour une partie de la nuit encore. Il n’était pas encore assez tard pour qu’ils aient froids, et Roméo semblait penser que le temps avait suspendu son envol, au-dessus d’eux. Mais il n’osât pas demander ce que la sorcière aux yeux caramel pourrait bien voir s’ils échangeaient un toucher. Sa curiosité en resterait insatisfaite, du moins pour cette soirée.

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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyLun 24 Avr - 21:37

Elle se dit qu’il a un beau sourire quand elle prend son bras. Le genre de sourire lumineux qui appelle forcément à un autre sourire, tout aussi sincère, tout aussi lumineux. Sans doute lui en offre-t-elle un. Et dos à lui, elle y repense en souriant également. Tournant très légèrement la tête pendant qu’il défait son collier, Shirin répondit à sa question.
« C’est comme si je faisais une… introspection et détachement de moi-même, je dirais, tout en restant à l’extérieur. C’est perturbant. »
Elle ne sait pas vraiment comment décrire la sensation et elle sait qu’elle pourrait se lancer dans le sujet des heures durant. Mais elle craint d’être barbante, toute au plus inintéressante finalement, alors elle en reste à cette simple phrase, attendant simplement qu’il défasse le collier tout en se perdant un peu dans ses propres méditations. Elle le sent s’y reprendre à plusieurs fois et se mord la lèvre, ne sachant pas vraiment finalement si elle doit le faire elle-même, n’ayant pas compris qu’il a peur de lui provoquer une vision, trop habituée dans sa tête à ce que ce son don passe par ses mains mais surtout sur tout ce qui n’est pas vivant. Elle oublie souvent que les personnes qui ne sont pas familières avec son don ne savent pas.
Finalement, elle s’excuse parce qu’elle se rend compte à quel point cela semble compliqué, alambiqué et décousu. Mais se rend compte un peu trop tard sans doute qu’elle le vise inconsciemment. Roméo ne semble pas le prendre mal et ce n’était de toute façon pas dit méchamment.
La sphère dans la main, Shirin l’observe un instant, se rendant compte à quel point c’est étonnant que cette toute petite sphère a régi sa vie pendant une décennie et qu’elle le fera encore également. Il y a une vie toute entière dans ce petit objet, ou une bonne partie de sa vie puis ce qu’elle ne le mettra pas aussi souvent une fois qu’elle sera partie de Beauxbâtons.
Redressant la tête vers Roméo, Shirin pose son regard sur lui, intriguée puis contente de ne pas passer pour une folle, ni une extravagante. Et il a parfaitement compris ce qu’elle voulait dire. Elle s’amuse en revanche de son analogie et ne peut s’empêcher de rire.
« Je n’y avais pas pensé à l’analogie de la découverte d’un plat. C’est bien pensé. » répondit-elle en souriant. « Oui, tu peux, bien sûr. C’est plutôt à moi de m’excuser. Pour moi, ça me parait limpide et parfois brouillon, mais pour quelqu’un d’extérieur j’imagine que c’est un autre monde. »
Et pour l’historienne qu’elle voulait devenir, cela lui semblait un comble de ne pas réussir à être pédagogue pour quelqu’un d’extérieur à sa caste.
Shirin ne peut que se sentir touchée et agréablement surprise qu’il semble si intéressé, si curieux et elle le regarde un instant longuement avant de répondre :
« Oui, mes mains uniquement. Je porte des gants pour ne pas lire par accident n’importe quoi, parce que même si on peut appréhender notre don, on ne le contrôle pas réellement. Et tu peux imaginer sans peine que lire la petite cuillère qu’on prend pour manger le matin, jusqu’à la poignée de porte que tous les étudiants de Beauxbâtons utilisent pour rentrer dans une salle de cours, ça devient rapidement invivable et dangereux pour notre santé mentale. » C’était une réalité pour eux qu’ils soient tangiles, télépathes ou médiums. Leur santé mentale était toujours en jeu, toujours un sujet. Sans doute était-ce la raison pour laquelle certains ne les voyaient pas d’un bon œil. Le mythe de Cassandre de Troy était toujours là quelque part et faisait partie des stéréotypes qui les suivaient tous. « Certains tangibiles sont moins sensibles évidemment, mais moi, j’en porte depuis toute petite parce que ça s’est déclenché tôt chez moi. Je ne peux lire que ce qui n’est pas vivant. » Elle sourit. « Donc si je touche ta peau, je ne verrais rien. »
Son regard se repose sur la sphère qu’elle a dans la paume de sa main. Elle hésite un instant, puis, décide de poser le collier sur le rebord du banc avant de retirer un de ses gants. Le froid saisit sa main, sensible au touché et à l’air extérieure. Elle vient finalement reprendre son collier dans la main qui est resté ganté, puis relève son regard dans le sien.
« Bon… se motiva-t-elle comme pour se donner un peu de courage. Si je saigne du nez, ne t’inquiète pas. Cela m’arrive de temps en temps. » le prévint-elle pour qu’il ne soit pas surprit.
Après quelques instants de concentration, Shirin prend une inspiration et se saisit délicatement de la sphère.

Ce que Shirin voit:

C’était étrange de se voir soi-même du haut d’une tour mais de ressentir ses émotions comme si on y était.
Elle se revoit dans ses vêtements couleurs crème, ses cheveux indomptables attachés en une tresse qu’elle a tenté de maitriser. D’un sourire attendrie, elle observe son visage encore adolescent, terriblement innocent. Et elle se souvient alors de son tract et de sa nervosité qu’elle tente désespérément de cacher, le cœur battant, ne sachant pas trop à quoi s’attendre. Et puis, lorsque la sphère s’allume des flammes pour dévoiler son élément qu’est le feu, c’est la satisfaction, une évidence…
Alors elle se concentre pour remonter un peu plus et c’est comme un film qu’elle rembobine rapidement.
Lorsque les autres mains viennent se saisir de sa sphère qu’elle n’a pas encore touchée, elle le constate qu’il s’agit de l’apprentis qui livre. Il n’a pas fait attention quand il a pris sa sphère. C’était la dernière, il était pressé, alors il la prise sans gants. Empressé, agacé de la perte de temps.
Shirin voudrait remonter encore, voir le fabriquant, remonter jusqu’à lui mais c’est une drôle de sensation qui la fait sortir de sa transe.

Conséquences sur Shirin:

La salle du Cérémonial a disparue et c’est un autre bond dans le temps, celui, dix ans plus tard. Elle est adulte maintenant et elle n’est pas seule. La sensation qu’elle ressent, étrange, mouillée, elle la devine bien assez vite.
Elle saigne du nez sans que cela ne soit une surprise.
Pourtant, un instant, elle est un peu désorientée et ne reconnait pas tout de suite Roméo, le regard un peu vide, perdue. Jusqu’à ce qu’elle imprime les traits de son visage. Tout se remet en place rapidement. Elle ne sait pas ce dont lui a été témoin. Elle n’a jamais trop voulu savoir à quoi elle ressemblait quand elle était en transe. Elle sait que son père, Javed qui l’a déjà fait devant elle, a l’air absent, parfois, les yeux blancs.
Et puis une seconde pensée lui vient, celle embarrassante un peu de la situation qu’elle a provoqué. C’est sans doute un moment de vulnérabilité plus intense encore que de lui avoir laissé accès au fermoir de son collier. Et maintenant qu’elle saigne du nez, elle se sent idiote.
« Excuse-moi. » souffle-t-elle, le regard un peu fuyant, cherchant un mouchoir qui doit trainer dans ses poches.
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyLun 24 Avr - 21:37

Le membre 'Shirin al-Farizi' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


#1 'Diamants' :
Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) BeNyO4k

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#2 'Diamants' :
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyMer 26 Avr - 19:30

Le rire de Shirin avait une consonance particulière aux oreilles de Roméo, comme celle d’un carillon agréable. Si Roméo ne s’en était pas véritablement rendu compte jusqu’à présent, c’était à cet instant qu’il réalisait être pleinement sous le charme de la jeune sorcière avec qui il échangeait. C’était un ensemble, pour sûr, mais cet éclat était la goutte qui avait fait déborder le vase. Il la contemplait plus qu’il la regardait, et s’étonnait avec une once de regret de ne pas avoir eu l’opportunité d’échanger avec elle plus tôt dans leur scolarité et dans leurs études. Il y avait quelque chose, un ensemble même. C’était peut-être cette soirée, leurs discussions, la température, le calme de la cour des miracles. Mais à ce rire clair de Shirin, muré dans sa réalisation, Roméo ne put que lui sourire chaleureusement.

Roméo l’écoutait expliquer ce qu’elle faisait et pouvait faire. C’était passionnant à ses yeux, d’autant pour tout le potentiel et toute la magie qu’elle détenait au bout de ses doigts, mais également d’à quel point sa vie en était bouleversée. De son côté, il n’y avait pas vraiment une heure où il n’utilisait pas la magie d’une manière ou d’une autre, c’était certain. Que ce soit pour remodeler ses portes de placard en des ailes de papillon plutôt que de les ouvrir avec les poignées, de transformer ses chaussons en hermines pour qu’elles se rapprochent de son lit ou pour toute autre idée qu’il pouvait bien avoir. Mais cela n’était pas une limite en soit, il pouvait parfaitement ouvrir une porte en tournant sa poignée sans devoir subir tout ce que pouvaient faire des générations d’adolescents de leurs mains dominantes. Et il y avait évidemment tout le reste, et cela ne devait pas être de tout repos.
« En effet ce n’a pas l’air d’être simple à vivre, si ton don peut te donner des visions à tout moment, pour tout et n’importe quoi. Merci de ton éclaircissement. »

Shirin semblait concentrée, ou du moins en train de rassembler sa concentration et Roméo ne souhaitait pas la déranger plus alors qu’elle s’apprêtait à lire son pendentif. Il répondit à son sourire lorsqu’elle lui confia qu’elle pouvait toucher sa peau sans souci, et se demanda ce qu’elle pourrait bien lire d’objets simples du quotidien comme une chemise. Serait-ce complètement du point de vue du linge, et elle verrait ses longues journées dans la pénombre d’une armoire, ou pouvait-elle écouter et assister aux discussions qu’il avait pu avoir en l’ayant sur le dos ? Mais ses questions allaient devoir attendre, et il laissa la sorcière s’encourager et le prévenir qu’elle pourrait saigner du nez. Ayant vu bien pire rien qu’au club d’équitation, il acquiesça en se retenant de hausser les épaules pour ne pas qu’elle prenne son détachement pour un désintérêt. Shirin prit alors une inspiration, saisit le pendentif et se figea.

C’était beaucoup moins extraordinaire que ce à quoi Roméo s’attendait. Il passa quelques secondes à fixer cette sorcière aux cheveux bouclés figée et aux yeux blancs, avant de reprendre sa respiration, puis finalement de regarder autour de lui. La soirée avançait gentiment, et il vérifiat l’heure à sa montre à gousset, qui indiquait qu’il n’était encore qu’un peu après vingt-et-une heures. Ils avaient encore du temps ensemble, largement, et puisqu’il n’y avait aucun autre étudiant ou élève pour venir les déranger, il se fit la réflexion que tout le monde devait être dans les pavillons. Il était coutume de déplier ses affaires à l’arrivée, après le dîner et il imaginait bien que c’était ce que tout le monde devait faire, ça et jouer à des parties de bataille explosive ou de cartes auto-battantes. Il y avait dans chaque Principe des jeux et des règles qui se passaient de génération en génération, changées au fil des circonstances et qui rendaient les parties entre Principes parfaitement risquées, chaque parti décrétant que l’autre ne suivait pas les bonnes règles. Finalement, après avoir regardé un peu autour de lui et s’être retenu de recommencer à dessiner des spirales avec sa baguette, il revint regarder Shirin, toujours perdue dans ses contemplations. Roméo retint un soupir, et s’admit à lui-même qu’en effet, il avait un petit faible pour la sorcière. Ce fut à cet instant qu’il vit une perle carmin rouler vers les lèvres de Shirin.

Pendant quelques secondes, Roméo hésita sur ce qu’il devait faire. Il lui semblait très inconvenant de lui essuyer le nez et les lèvres, avec les doigts ou avec un morceau de tissu. Mais il se sentait également terriblement mal que le sang puisse s’écouler sur ses vêtements et l’incommoder. Alors que le sang lui arrivait maintenant sur le pli du menton et menaçait de ruisseler sur le haut de ses vêtements, il se saisit de sa baguette. Murmurant un « Evanesco », il fit disparaître la majeure partie du sang de la figure de Shirin, tout en se retenant de la soigner. Ce serait à elle de prendre cette décision, et il se garderait bien d’interférer avec ses choix. Quand il l’entendit respirer et bouger légèrement, il se hâta de ranger sa baguette, et attendit qu’elle reprenne conscience pleinement. Shirin semblait peiner à retrouver pied dans la réalité, et s’attarda longuement sur son visage avant de froncer des sourcils.

« Tout va bien Shirin ? » Il n’eut pas de réponse à sa question, alors qu’elle se détournait en portant ses mains à ses poches pour chercher un mouchoir, présuma-t-il. Machinalement, il dégaina le sien de sa poche poitrine et lui tendit sans réfléchir. « Tiens, tu peux avoir le mien, il est propre. » Roméo était quelque peu désemparé par la situation, et ne s’attendait pas à une reprise de conscience aussi anxieuse. Cherchant à se rendre utile, rien d’autre ne lui vint à l’esprit et il resta assis à côté d’elle, tournant légèrement de côté pour lui laisser de l’intimité sans pour autant lui donner l’impression qu’il se détournait d’elle. Il doutait qu’il y parvienne même s’il essayait, se rendit-il compte à l’évidence.

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Shirin al-Farizi
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyJeu 27 Avr - 20:33

D’un point de vue extérieur, ça n’avait en effet pas l’air facile à vivre. Mais pour elle, c’était simplement sa vie depuis qu’elle était enfant, donc tout ce qu’il y avait de plus normal. Sa normalité.
Tout comme, elle ne se rendait pas compte à quel point la situation aussi intime soit elle fut dérangeante, gênante pour son vis-à-vis qui avait été témoin de son absence manifeste. Curieusement, elle se serait attendue à plus saigner du nez que cela. D’habitude, c’était bien le cas. Pourtant, elle ne pouvait noter qu’un début de filet qu’elle saurait maitriser… quand elle aurait son mouchoir. Shirin ne répond pas tout de suite à la question de Roméo. Plusieurs raisons à cela. La première, c’est qu’elle cherche bel et bien à se détacher des émotions qui n’étaient pas les siennes. Il y avait toujours un léger temps pour revenir à la réalité, pour distinguer ce qui était à elle de ce qui ne l’était pas et en l’occurrence, cette petite contrariété, n’était pas la sienne. La présence de Roméo était plus qu’agréable, rassurante et même… quelque part magnétisante et c’est sur cela qu’elle se concentra.
L’autre raison était qu’elle cherchait son propre mouchoir et quand il proposa la sienne, Shirin s’apprêta à se saisir de ce dernier avant de s’arrêter. « Non, merci. C’est très gentil de ta part mais je ne préfère pas. » déclina-t-elle polimment.
Elle avait failli s’en saisir de sa main dégantée.
Ce fut à cet instant qu’elle trouva le sien et s’essuya le nez. Silencieusement, elle attendit que le sang s’efface avant de finalement poser son regard sur Roméo.
« Tout va bien, oui. C’est juste parfois compliqué de revenir dans le présent. »
Quand elle se fut assurée qu’elle ne saignait plus du nez, elle rangea son mouchoir et remit son gant, minimisant les contacts avec ses propres vêtements. Sa concentration se recentrant sur Roméo, elle lui adressa un sourire. « Je n’ai pas réussi à remonter jusqu’au fabriquant. En revanche, je me suis vue quand je me suis saisie de la sphère, il y a dix ans. » Elle a une lueur amusée dans l’œil. « Et j’ai réussi à remonter jusqu’à l’apprenti qui a ramené les sphères ici. Il a touché la mienne. Il était pressé de partir et agacé parce qu’il avait un rendez-vous et qu’il était en retard… » Subitement, elle se rend compte que sans doute, elle est trop intrusive ou qu’elle a l’air de l’être comme ces personnes friandes de cancans et de ragots. D’une certaine façon, c’était sans doute le cas, mais Shirin ne faisait en réalité que rarement cela à but personnel. Découvrir les secrets des autres ne l’intéressaient pas. Mais pour une raison qu’elle ignorait, elle ne voulait pas que Roméo assimile son comportement à du voyeurisme mal placé. Comme si son avis était important. « Enfin, c’est peut-être un peu voyeur tout ça. Ce n’est pas… Je ne fais pas ça d’habitude. Enfin, c’est uniquement à but historique. Là, c’est juste exceptionnel. » se justifia-t-elle, gênée, et se rendant compte qu’elle pataugeait plus qu’autre chose. « J’espère que ce n’était pas gênant pour toi… Je ne sais pas combien de temps tu as attendu. » réalisa-t-elle subitement et cela n’arrangea strictement rien au rougissement qu’elle ressentait sur ses joues.

Réflexe de Shirin:
Si elle se saisit du mouchoir de sa main non gantée:
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La Doyenne
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyJeu 27 Avr - 20:33

Le membre 'Shirin al-Farizi' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


#1 'Diamants' :
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#2 'Chance' :
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Roméo de Lestang
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyLun 8 Mai - 17:34

La confusion de Shirin à son retour à elle-même était un certain moment de fragilité duquel le jeune homme ne s’attendait pas d’être témoin. Elle semblait comme sous le choc, bataillant pour revenir à la réalité. Roméo n’avait que quelques points de comparaison, et aucun n’était particulièrement pertinent compte tenu de la situation. La majorité de ses références proviennent de fin de soirée où divers sorciers et sorcières cherchaient l’apothéose de leurs sensations au travers d’encore plus d’alcool ou diverses substances magiques, et le reste des cas venaient de ses études en psychomagie. Mais il déplorait intérieurement de ne pas avoir plus d’information sur l’occulte. Au moins comprendrait-il davantage ce qu’éprouvait Shirin, à défaut de céder à la tentation et de l’assaillir de davantage de questions. Ce serait peu chevaleresque et indigne de son rang.

Il rangea son mouchoir alors qu’elle le déclinait poliment, et il patienta le temps qu’elle utilise le sien qu’elle trouva finalement, retirant le peu de sang qui lui restait à la commissure de l’aile du nez. Finalement, elle porta ses yeux sur sa mine inquiète, et le rassura avant de se ganter à nouveau. Elle fit les choses de manière très consciencieuse avant de lui raconter ce qu’elle avait pu entrevoir. Roméo lui sourit alors qu’elle racontait qu’elle s’était vue elle-même à l’époque. Sa curiosité toujours sur la brèche avait soif de demander des détails, et il se demandait si Shirin avait pu le voir sur le côté. Mais elle n’en avait pas mentionné les détails, et il présume qu’elle garderait pour elle les détails intimes de sa vie.
« Cela semble impressionnant, même sans aller jusqu’au fabricant. Se voir il y a plus de 10 ans en arrière doit être une certaine expérience ! » Le jeune sorcier retenait avec peine son enthousiasme. C’était, outre son coup de cœur inattendu pour la sorcière, une soirée très riche en informations. Il l'écoutait attentivement, son esprit formant une image de cet apprenti pressé et bougon. L’exercice de projection ne le dérangeait pas d’outre mesure, c’était une partie de son loisir en lisant ses livres d’aventure ou même sur d’autres sujets. Quoi qu’il en soit, l’enthousiasme de Roméo se heurta à l’arrêt soudain d’une Shirin gênée, qui pris le soin de reprendre la parole après réflexion.

« Oh, non je ne pense pas que ce soit si voyeur que ça ? Tu n’as vu qu’un artisan au travail, pas non plus un pan de leur vie personnelle ? » Quoi qu’il en soit, il fut quelque peu désemparé en voyant la rougeur gagner les joues de Shirin, alors qu’elle ajoutait à son explication.

« Je… non pas du tout. Je pense que cela n’a duré qu’un court instant. Ce n’était pas gênant ou quoi que ce soit, j’apprécie passer ce temps avec toi et j’ai trouvé très enrichissant que tu partages ton don ainsi. » Il s’interrompit à son tour, conscient d’en avoir peut-être un peu trop dit. Roméo n’avait pas l’habitude de garder sa langue dans sa poche et son extraversion déliait parfois ses mots un peu trop pour son propre bien.
« Je veux dire, ce fut une belle soirée et je suis ravi d’avoir pu faire ta connaissance, Shirin. J’ai passé un bon moment, et j’espère que nous en aurons d’autres ? Enfin, si le cœur t’en dit et que ton intérêt est réciproque. » Le jeune sorcier sentait à son tour les pommettes lui chauffer, et il espérait que son élan de franchise serait du ton de Shirin. Qu’elle rende une réponse réciproque était dans ses espoirs, mais son côté galant et, soyons francs, sa méconnaissance des affaires de cœur ne jouaient pas en sa faveur, il avait l’impression. S’il ne croyait pas au coup de foudre, il avait sincèrement un attrait pour la sorcière, mais craignait tout de même qu’elle ne le prenne mal et s’en détourne. Ce qui rendrait l’expérience amère, très certainement, mais surtout le retour vers leur élément commun extraordinairement silencieux et empli d’un certain malaise.

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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyDim 28 Mai - 18:08

Que Roméo soit impressionné même si elle n’était pas allée remonter jusqu’au fabricant, Shirin n’en fut pas surprise. Pour elle, en revanche c’était un petit échec. Sans doute était-elle trop sévère envers elle-même, mais c’est pourtant ce qu’on attendait d’elle avec son don. C’était aussi ce que son père aurait fait avec facilité. Évidemment, elle savait qu’elle ne pouvait pas se comparer à lui puis ce qu’il avait l’expérience qu’elle ne possédait pas elle-même. Mais Shirin savait que c’était avec le travail et la précision qu’elle parviendrait à devenir une tangibile d’exception. Pour autant, elle prit le compliment que lui offrait Roméo avec un sourire et un léger remerciement, rempli d’humilité. Elle ne pouvait s’empêcher de voir son enthousiasme et il y avait quelque chose d’attendrissant à le voir si vivant. Sans doute aussi, très attirant.
Jusqu’à ce qu’elle se rende compte à quel point d’un point de vue extérieur, cela pourrait paraitre comme du voyeurisme mal placé. Mais Roméo la rassura, ou tenta-t-il tout du moins. Shirin se mordit un peu la lèvre, réfléchissant avant de répondre :
« Eh bien, cela dépend de si tu considères que ressentir son agacement qu’il n’a peut être pas partagé à qui que ce soit pour son rendez-vous est personnel. Mais en soit, oui, il était bien en train de faire son travail. »
C’était pour Shirin un peu plus complexe que de résumer cela au travail de l’homme qui avait tenu sa sphère. Elle ne savait pas comment expliquer à Roméo que chaque objet touché, chaque objet qu’elle lisait donc, recoltait une partie de soit finalement. C’était tout du moins comme cela qu’elle le voyait et le ressentait puis ce qu’elle était elle-même directement touchée par les émotions de l’instant.
Et puis, il fallait bien l’avouer, elle se retrouvait aussi gênée de l’avoir un peu abandonné pour lire sa sphère puis ce qu’elle n’était pas réellement présente mentalement. Mais sa réponse la fait sourire franchement et Shirin l’observe un peu longuement, touchée.
Il finit par la faire sourire un peu plus et elle répondit une lueur amusée dans l’œil :
« Ce sera avec grand plaisir. Quand tu veux ou peux. J’ai passé également une très bonne soirée en ta compagnie. »
Elle note que lui aussi rougissait et elle ne put s’empêcher de le trouver mignon.
« Je suis aussi contente de te connaître, même si on en a mis du temps. »
Elle ne peut s’empêcher de faire preuve d’une touche d’humour tant pour faire en sorte qu’il cesse de paniquer que parce que finalement, c’était vrai. Dix ans qu’ils se suivaient, et quand bien même n’avaient ils pas énormément de cours en commun, et enfin ils se parlaient plus de cinq minutes. C’était presque dommage, réalisa-t-elle qu’ils n’aient pas fait cela avant.
Se relevant alors, Shirin remit simplement sa sphère autour de son cou et attendit que Roméo ne se lève également.
« On retourne dans la salle commune ? »
Il lui semblait qu’ils auraient juste le temps de se rendre là-bas avant le couvre feu qui ne tarderait pas. L’idée de continuer à marcher avec lui jusque là-bas lui était parfaitement plaisante, agréable même. Mais s’il désirait rester seul, elle n’allait pas le retenir non plus.
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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptyVen 28 Juil - 19:01

Il y avait dans l’esprit de Roméo une forme d’attendrissement mêlé à de la curiosité. Il était fasciné par le don de Shirin, s’éveillant peu à peu aux possibilités si faramineuses qu’elle percevait du bout des doigts. Cependant, dans les tréfonds des pensées du sorcier, il n’y avait pas la moindre trace de gêne quant à l’intrusion qu’avait pu faire l’occultiste au sein des songes qu’un sorcier avait eus il y avait déjà de ça plus d’une douzaine d’année. C’était moins un manque de pudeur qu’une sorte de dérive de son habitude de lire des romans et des manifestes d’auteurs et d’autrices. Savoir ce que pouvait penser une personne lui semblait assez naturel, aussi simple que d’ouvrir un livre. Bien sûr, il n’était pas arrivé à sa conscience la réalisation que l’on pouvait accéder aux pensées intimes et que nul n’aurait souhaité divulguer. Au grand mieux cela le renvoyait vers l’obscure magie des legilimens, et ce n’était pas un raccourci qu’il faisait aisément.

Mais tout ceci était absent de l’esprit du jeune sorcier qui tombait épris de la sorcière, s’en rendant peu à peu compte. Il sourit en l’entendant répondre joyeusement à ses mots, et surtout à son trait d’humour. Cela faisait plus de dix ans qu’ils se côtoyaient et il avait l’impression de seulement la rencontrer aujourd’hui. Peut-être plus tard, alors qu’il tenterait de s’endormir il percevrait un pincement au cœur, le regret de ne pas avoir eu une telle discussion des années auparavant. Pour l’heure, cependant il se relevât après Shirin, son regard légèrement perdu dans le sien, mais un sourire toujours noué aux lèvres.
« Oui, allons-y avant qu’un délégué ne nous remarque. Je ne pense pas que nous aurions des problèmes. »
Le couvre-feu ne devrait pas tarder à entrer en vigueur et même s’il ne craignait pas spécialement une réprimande, ce serait quand même dommage. Il n’avait pas vraiment d’idée de comment meubler la discussion jusqu’à leur salle commune, et il préféra garder un silence léger entre eux. Tous deux remontèrent la pergola de glycines, passant sous les spirales dorées qu’il avait dessiné quelques instants plus tôt et qui se défilaient de leurs magies, perdant peu à peu en intensité et en particules dorées qui s’évaporaient comme des bulles de savon en touchant la surface des feuilles, du sol ou bien les deux jeunes gens qui passaient en dessous.

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MessageSujet: Re: Et les glycines brillèrent d'or (Shirin)   Et les glycines brillèrent d'or (Shirin) EmptySam 29 Juil - 13:59

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