Lectrice avide des récits de Dumas, elle se rêvait mousquetaire, enfant. Attrapant une brindille pour fleuret, elle sautillait entre les bosquets avec son aîné dans une farandole de rires et de cris tout en faisant virevolter son jupon. • Le baume au cœur, ils essayaient bien d’initier Elyaz mais ce dernier se refusait à courir dans la boue. Alors, elle délaissait ses fantasques rêveries chevaleresques pour se servir de son cadet comme d’un véritable poupon qu’elle coiffait et habillait pour rejoindre des mondes féériques qui n’existaient qu’au cœur de leur maisonnée. • Indissociable de son aîné, elle le suivait dans la plupart de ses frasques jusqu’à ses dix ans. Jusqu’à ce qu’il ne rejoigne Beaubâton, en fait. C’est avec lui qu’elle apprit à chevaucher en amazone, laissant sa jument filer au vent, la décoiffant pour y peupler régulièrement brindilles et feuilles. • Neuf mois loin de son faux-double ont été une souffrance dont elle ne parle peu. Une révélation la poussant à voir la vie comme elle est : si proches soient-ils, tous les membres Caradec sont voués à voler en solitaire à un moment donné. Heureusement, il lui reste les deux cadets de la famille qu’elle étouffe amoureusement, protectrice et présente avec une volonté de tout savoir : les prémices des affres d’une mommy bear en devenir. 

Elle dit rêver du prince charmant mais c’est plus le tempétueux et orageux sorciers orgueilleux des romans à fleur de rose dont elle s’éprend en rêveries et espère rencontrer, promesse d’éveils des sens. • Sage et travailleuse, Rozenn ne fait pas de frasques à Beaubâton, s’acclimatant tranquillement dans le cadre studieux de l’académie magique. Elle s’adonne à l’astronomie et aux charmes et enchantements avec plaisir et l’arithmancie se plie sous ses calculs. • La tête dans les grimoires ou dans ses parchemins, son attitude exemplaire lui vaut le sobriquet de coincée qui lui fait grincer des dents. Si elle fait montre d’ignorer les répliques, elles entachent son amour propre et la blessent dans sa sensibilité. • Polie de nature, cela ne l’empêche pas de tenir tête en maintenant son regard tout en restant bien droite dans ses bottines. • Avec les années, son amour familial s’est développé au point où elle est devenue une véritable mommy bear pour les siens. Rappels à l’ordre vestimentaire, paroles moralisatrices et petites attentions sont à l'œuvre au quotidien : rien ne lui échappe lorsqu’il s’agit d’un Caradec. Il n’y a malheureusement qu’avec la benjamine qu’elle tâtonne, ses paroles provoquant régulièrement des étincelles entre elles. • Tout naturellement, elle rejoint le club d’équitation à dos d’Abraxans (pour ressentir de nouveau ce sentiment allègre de légèreté et de liberté) et de Vinification ensorcelée (pour pouvoir mieux œuvrer au sein de la sous-corporation des bars). •

Today Nouvelle rentrée scolaire, Arc de spécialisation de Niveau 2. Elle se destine à rejoindre plus tard la sous-corporation familiale pour aider à son administration.

A l’image de sa mère, Rozenn a été élevée dans l’optique de devenir la partenaire de l’ombre de son futur époux. Ses parents représentent l’essence même de l’amour marital dont elle rêve : une union teintée de respect, d’engagement et de sincérité. Son esprit rêveur et optimiste rajouterait l'amour mais en-dehors de ses parents, elle reconnaît bien que cela reste malheureusement absent. • Malgré les apparences, elle n’a pas tous les qualificatifs de ce que l’étiquette qualifierait de jeune fille accomplie. Sa maîtrise d’un clavecin est hésitante. • Si elle excelle avec des aiguilles enchantées qu’elle agite avec habilité pour créer écharpes et bonnets à ses proches, elle a la fâcheuse tendance de s’en servir comme d’un mannequin enchanté pour des échanges d’escrime à l’ombre des regards. • Fine cuisinière et mixolomage de renom au cœur de la Bretagne profonde. L’habitude d’être derrière les comptoirs, gamine grandissant au coeur des bars et des tavernes dont la curiosité et l’envie d’apprendre la guidèrent à répéter les gestes mémorisés. • Ses coups de crayons ne dessinent que des croquis surfaits qu’elle n’a pas l’audace de présenter, étant plus douée avec les chiffres de la comptabilité. • La danse de salon la rend nerveuse, autant qu’elle ne la ravit par l’allégresse qu’elle procure mais elle lui préfère les danses roturières plus joyeuses et enflammées qu’elle observe au sein des bars et tavernes lorsque l’aube est loin, ne laissant que les flammes des bougies faire rayonner les rires. • Son esprit est cultivé et elle s’adonne à tout type de conversation… mais à tendance à piquer de sa curiosité et ses réflexions quelque peu audacieuses transgressant fortement avec son image de jeune sorcière bien sage. • L'oreille compatissante. Sourire mutin. Oeillades amusées. On peut dire que Rozenn se métamorphose en épaule psychomage à chaque fois qu'elle passe derrière le comptoir. Son moment préféré vient lorsque les étoiles illuminent le firmament, là où les âmes trop enivrées commencent à se libérer et que les conversations - aux abords éméchées et sans-queue-ni-tête - tirent plus sur le soupir des confidences et d'idées édulcorées. Soupirante des conversations sous secret, elle est pourtant d'un silence de tombe, n'épanchant guère les rumeurs. • Par affront, elle s’est vue remettre des lectures auxquelles elle n’aurait pas dû avoir accès. Pamphlets révolutionnaires et essais philosophiques sur l’équité des rangs ont alors rejoint ses lectures sous couvert de manuels d’astronomie ou d’étiquette, ouvrant petit à petit son esprit pour l'entraîner loin des idéaux parentaux pro-monarchiques. Aujourd’hui, elle reconnaît être perdue sur la question et devient de plus en plus curieuse sur le sujet, entraînée par l’esprit tapageur d’un certain sorcier.

En voilà une fière représentante de son élément   , toute en finesse et luminosité et pourtant déjà prête à se laisser tenter et teinter par ses parts d'ombre.