Nom & Prénom : de Bhopal : avant quoi que ce soit d’autre, le particule qui attire l’attention. Puis le nom en lui-même. Evocation d’opulence, de soirées huppées, de pierres précieuses et de tissus hors de prix. Une fierté autant qu’un poids même s’il tend à ne pas s’en rendre compte. Ou plutôt à se convaincre du contraire. Motilal : fils d’un joaillier, membre d'une famille ayant paré les grands et les fortunés, quoi de mieux pour le nommer que l’un des matériaux favoris du paternel ? Le fils attendu pour hériter de cette branche de la famille, n’est-il pas précieux ? Perle il est et s’il aime son huître parfois il se demande ce qu’il se passerait s’il décidait juste de se laisser emporter par les courants de la Grande Bleue.
Ordre : Noblesse : Une décennie que le titre de comte a bleui le sang de la famille et que chacun fait de son mieux pour en être digne.
Origines : né et élevé au sein de la nation à la Fleur de Lys, son apparence appelle à des images plus lointaines, à une atmosphère plus humide, à des senteurs profondes et anciennes. Peau de café au lait, ses ondulations ténébreuses non sans rappeler la crinière déchaînée de la déesse Kali, ses yeux, entrailles des mines auxquelles les de Bhopal doivent leur richesse. L’Inde et la France. La terre des ancêtres et celle d’accueil. Une dualité que sa famille n’a jamais cherchée à gommer. L’équilibre est de mise au sein du palais Vaissier où le respect pour les deux cultures est enseigné tôt aux enfants.
Thème astral : [14 février 1931, 05h12, Palais Vaissier, Tourcoing] La mère avait insisté pour que l’on garde ouverte la porte menant au balcon. C’est donc sous le regard des premières lueurs de l’aube et de l’Etoile du Berger disparaissant au loin que les poumons de l’enfant se remplisse d’air pour la première fois. Que l’on se réjouisse : un fils est né à la deuxième branche.
Vingt-deux ans ont passé mais les fils tissés par les étoiles eux sont immuables. À sa naissance, c’est dans la constellation du Géant que le soleil a élu domicile tandis qu’à l’horizon c’est celle du Grapcorne qui s'est levée et dans ce même signe que s'est lovée la Lune.
Personnalité : Une élégance entre l’inné et l’inculqué, un port de tête recherché, une posture droite sans être rigide, nonchalant sans être avachi, des gestes fluides et délicats. Il est évident que son enfance n’a pas été celle des fins de mois difficiles. Maniéré commenteront certains, précieux cracheront d’autres. Un souci des apparences dans lequel il a beaucoup investi. Et pourtant malgré tous ses efforts pour la maquiller, quand il marche, quand il toise, quand il rit, la féminité se mêle et transparaît derrière le masque du dandysme.
Appréciateur et habitué des soirées mondaines, Motilal c’est celui qui sera horrifié en vous entendant commenter sa prise de poids récente et qui roulera des yeux devant votre manque de manières à table, n’ayant aucune honte à vous rabrouer.
L’élégance ne se porte cependant pas qu’en apparence. Opposant des débordements émotionnels, Motilal garde son calme, ne s’emporte pas. Certains diront qu’il est tempéré d’autres diront qu’il a le balai bien enfoncé, lui sait que ce sont juste des cons qu’il préfère avoir l’esprit le plus clair possible en permanence. Parce que s’il place sa fierté dans quelque chose c’est bien dans son cerveau. Analyste tranquille mais aux cellules grises turbinant comme jamais, il observe aussi bien les situations que les humains et s’essaie à comprendre, pour lui la seule raison pour laquelle nous foulons cette terre. Et les rouages de la machine cérébrale sont loin d’être les seules à gronder sous tout ce vernis policé.
Car le ciel a beau être serein, il faut mieux ne pas le prendre pour acquis. Un changement de donne est si vite arrivé.
S’il devait être un péché capital, Motilal serait la Gourmandise, la Mère des Appétits et des Excès. Car le de Bhopal ne se prive pas. S’il n’y a pas de vantardise déclarée vis-à-vis de son lignage, il ne se cache pas pour profiter des privilèges apportés par statut et fortune. Amoureux de la vie, amant de ses plaisirs, il croque à pleine dents dans ses fruits, les seuls dont il veut bien laisser couler le jus sur son menton.
Refusant l’ascétisme et le morne, il se pâme pour les belles choses, les beaux mots, les belles personnes. Il aime les compliments, les mets délicats, les vêtements colorés et surtout les bijoux de sa famille. Car Motilal est féru d’art, d’artisanat, le sommet à ses yeux des réalisations de l’esprit humain.
Appréciateur d’humour insoupçonné, il l’aime intelligent, savourant avec plaisir bons mots, sarcasmes, malice et calembours recherchés. Suprennament mais toujours gracieusement taquin, moqueur à souhait, il se révèle un emmerdeur efficace, espiègle même face à la colère, jouant avec la frustration d’autrui, ne glissant jamais vers la vulgarité pour tirer sur les cordes sensibles.
Statut civil : Célibataire : Eloquent jusqu’au bout des ongles, c’est un habitué de la séduction galante, légère et divertissante même si on ne lui connaît jusque là aucune compagne. Parce qu’en vérité, Motilal préfèrerait de loin avoir un compagnon. Plus discret sur cette part de lui mais non moins réticent à user de ses charmes sur les individus de son genre, il ne l’avouera pas mais s’inquiète pour l’avenir, heureux jusqu’ici que ses parents n’aient toujours pas parlé de mariage
Baguette magique : C’est un instrument d’une grande finesse qui l’accompagne. Plutôt longue (30 cm), taillée dans le bois de rose, symbole de délicatesse, elle est teintée de blanc et présente sur une bonne longueur élégantes arabesques et torsades compliquées côtoyées par des perles blanches incrustées. Son cœur, un cheveu de parisette fini de la camper comme l’accompagnatrice idéale de quelqu’un accordant une si grande importance à l’esthétique. Il va sans dire qu’ils s’entendent bien et la baguette ne rechigne jamais à faire montre de ses talents.
Constellation : Après un premier Arc de spécialisation marqué par des cours en Arts et Esthétique, Etiquette, ATMA, Charmes et Enchantements et Etudes des Sceaux, il débute ce second avec pour nouveaux aspects Mode sorcière, Lithomagie ainsi qu'Etudes des Incantations Antiques.
Alignement politique : Parce que la monarchie les as élevés, c’est le monarchisme quoique modéré qui a été très tôt inculqué à la progéniture des de Bhopal. Décidé à ne jamais nuire à sa famille, Motilal préfère ne pas mettre son nez dans ce genre d’affaires du moins publiquement. Parce que dans un coin de son cerveau, il se demande si les fossés causés par le système actuel ne finiraient pas par leur nuire sur le long terme.
Groupe : Air Les cérébraux et les penseurs. C’est avec un sourire discret et satisfait qu’il a accueilli la petite tornade qui s’était formée dans sa sphère cérémoniale. A la recherche de tranquilité, s'est tour naturellement qu'il s'est tourné vers les résidences du mercure.
I Une demeure familiale luxueuse. Un nom qui inspire le respect. Un titre reluisant. Mais malgré leur pleine appartenance à la noblesse française, les de Bhopal continuent et continueront toujours de sortir du lot ne serait-ce que par la couleur de leur peau évoquant des rivages bien loin de la Méditerranée. Cependant, jamais un des leurs n’a ployé la tête devant un égal, fiers de cette différence, du sang de l’Inde qui coule dans leurs veines et de leur ascension. C’est donc dans un environnement métis, une rencontre entre deux océans que la perle a été cultivée.
Le printemps d’une vie. Se perdre autant dans les arômes enivrants de l’attar que dans les effluves capiteux des créateurs français. Savourer le kheer et saliver en humant le parfum des anguilles au vert. Se laisser bercer à la fois par le conte d’une princesse dormant au bois et les aventures de Râma
et se surprendre à rêver d’être celui sauvé par un prince charmant. Avoir des étoiles dans les yeux à chaque fois que dādī chante. Laisser Kamala nouer des rubans dans ses cheveux
et aimer se trouver « joli ». Envier que sa sœur puisse porter de belles robes et pas lui. Rire sous cape lorsque les plans de Prysha capotent et qu’elle se fait gronder. Pleurer dans le giron de mātā quand on s’est blessé. Ecouter dādā expliquer lorsqu’on ne comprend pas. Le bonheur d’être entouré. De savoir qu’on ne sera jamais seul. Savoir qu’on a une place.
ii Il aime la manière dont les yeux de ses parents brillent de fierté lorsqu’ils disent qu’il est intelligent. Il se sent spécial lorsque dādā dit qu’il fera honneur au nom de la famille plus tard. Et il se sent gonfler de fierté lorsque les amies de dādī disent qu’il est mature et poli pour son âge. La perle est en âge de comprendre. On lui apprend ce qui sera attendu de lui dans le futur, on lui parle de la fierté de la famille qu’il faut préserver, pitaji lui dit que pour lui ce sera plus facile. "Il est intelligent après tout".
Alors il y croit. Si son père le dit c’est que c’est vrai. Et puis, il aime déjà les pierres précieuses et admire les œuvres de Swaraj comme de son oncle, il sait qu’il veut lui aussi créer des choses toutes aussi belles. Voir les gens importants les porter. Montrer à tous le savoir-faire des de Bhopal.
Mais avant tout cela cela il faut se faire une place dans un autre univers : celui des titres et du gotha. C’est un monde où le nom ne suffit pas, l’attitude adoptée doit y être exemplaire.
La perle ne veut pas faire la moindre erreur. C’est donc avec toute la volonté qu’il a à offrir qu’il suit religieusement les instructions des précepteurs, triomphant lorsque mātā le félicite de ses progrès et que pitaji lui répond que c’était évident qu’il allait y arriver, « Il est intelligent après tout ».
Il ne faut plus laisser Kamala lui mettre des rubans dit pitaji. Il est trop grand pour ça maintenant. Il comprend de lui-même qu’il faut aussi ranger ses envies de robes même s’il n’en a jamais parlé à voix haute. Il comprend également que son cœur ne doit pas légèrement accélérer lorsque Haruo vient rendre visite à Kamala ou encore lorsque son propre ami d’enfance est soudainement trop près de lui. Parce qu’il est intelligent voyez-vous ?
Au moins il reste Prysha. Elle il peut encore la taquiner, c’est son droit de grand-frère. Et puis, il ne l’avouerait pas à voix haute mais c’est parfois amusant de se la laisser à ses bêtises et s’y laisser entraîner de temps en temps.
iii Un an auparavant il se retenait de pleurer en voyant Kamala partir pour une école qui à ses yeux semblait soudainement être le grand inconnu. C’était déjà assez difficile avec Prysha qui avait passé une bonne partie de la nuit à croire que son plan pour kidnapper leur sœur et ainsi l’empêcher de les quitter allait fonctionner. Elle l’avait même boudé lorsqu’il avait refusé de s’allier à son entreprise. Une fois leur aînée partie, il avait fallu faire avec la plus grosse crise de chagrin-colère jamais vu chez la benjamine.
Aujourd'hui c’est à la perle de partir. Cette fois pas de crise. Évidement. Il a entendu la manière dont ses parents ont réussi à la convaincre qu’elle devait se tenir tranquille si elle ne voulait pas être laissée derrière, toute seule. Pour la consoler, il avait bien tenté de lui faire ses pâtisseries préférées mais il avait vite plié face à la sacro-sainte cuisine, le domaine de Kamala. Il regrette parfois de ne pas être allé jusqu'au bout.
Une fois encore, Beauxbâtons paraît soudain comme le grand inconnu, l’infini océan. Et pourtant n’était-ce pas lui qui comptait, extatique, il y a une semaine à peine les jours le séparant du départ ? Heureusement, il n’y va pas seul et même s’il ne le dit pas, il est reconnaissant. Kamala c’est un peu de la maison et même s’ils ne sont pas de la même faction, le simple fait de savoir qu’elle est toujours là, quelque part, est rassurant.
iv Beauxbâtons ne lui offre pas que la connaissance académique ; la perle se découvre un peu elle-même. Parce qu’il faut se rendre à l’évidence : les filles sont de bonnes amies mais ne peuvent être rien d’autre. Il a fallu un long moment avant qu’il ne l’accepte. Et un baiser dans une serre pour qu’il soit convaincu qu’il n’y aura jamais de retour en arrière possible.
Quelques années plus tard, c’est sous le secret de la nuit que Beauxbâtons lui fera découvrir le corps des garçons, lui faisant les aimer encore plus. Depuis, quitte à être plus prudent sous l’œil de l’astre solaire, il bénit le moment où sa sœur vient régner sur la voûte céleste.
C’est nuit d’affluence au Palais Vaissier. L’habitué ou le spécialiste du gotha pourra facilement reconnaître de nombreux visages. Dans l’assemblée ne se retrouvent que les nobles et la fine fleur de la bourgeoisie française. Pour rien au monde Motilal n’aurait voulu rater cette soirée. Car ce n’était pas un bal ordinaire comme les de Bhopal en organisait si souvent et dont les invitations étaient toujours aimablement acceptées. C’était une nuit spéciale et Motilal remerciait les dieux qu’elle tombe en semaine de vacances. Ne pas pouvoir y participer quand elle tombait en pleine période étudiante avait le don de le mettre de mauvais poil. A ses yeux, il s’agissait de la plus belle soirée de l’année : la soirée de Diwali.
Il avait rarement été aussi pressé de laisser Beauxbâtons derrière eux malgré tous ses efforts pour ne pas le laisser transparaître. Il était sûr que sans l’autorité quasi maternelle de Kamala sur leur benjamine, Prysha ne se serait pas privée de commenter -traduisez de le taquiner- sur le sujet. Mais elle aurait bien pu dire ce qu’elle voulait, il savait qu’elle était aussi impatiente que lui de revenir à la maison pour la fête. En témoignait sa volonté à participer aux préparatifs à peine arrivée.
Le jeune homme en pouffa de rire. Il avait choisi la bonne pierre pour représenter sa sœur dont le sang battait fort sous l’apparence plus maîtrisée qu’elle offrait au monde. Le rubis complimenterait le volcan qu’elle était. Son esprit vagabonda vers les écrins soigneusement cachés dans son armoire.. Il espérait que ses cadeaux leur plairaient. Ils étaient prêts depuis quelques mois déjà. Le travail de ses mains, l’œuvre de son esprit. Des boucles d’oreilles en rubis pour Prysha, des bracelets ornés d’aventurine, pierre de la réussite pour Kamala.
Il avait interdit à son père d’interférer dans le processus, déterminé à réussir seul et ainsi lui montrer son avancée en tant que futur joaillier. Dès qu’il le pouvait il s’était rendu auprès des collaborateurs de son père, polisseurs, lapidaires et sertisseurs afin de superviser l’avancée des éléments de sa ses œuvres. Il les voulait à l’image de sa vision de l’esthétique et les dieux savaient combien de fois il avait été frustré lorsqu’il n’arrivait pas donner aux éléments composant les bijoux la forme désirée. Avoir enfin un produit fini à portée de mains était grisant. Il avait hâte de les offrir.
Il se réprimanda en réalisant qu’il avait passé plus temps à rêvasser qu’à se préparer. Plus bas, les invités devaient déjà s’amasser dans la salle des fêtes décorée des traditionnels diwa et rangolis, principaux contributeurs de la féerie de cette fête si chère à la culture indienne. Motilal aimait tant les soirées, leur raffinement, leur opulence. Il savait déjà qu’il chanterait ce soir, un divertissement pour les invités et pour lui une occasion de faire montre de ses talents.
Il était évident que les De Chesnes seraient de la partie, ils étaient la famille la plus proche d’eux et surtout Haruo risquait bien de devenir son beau-frère. Il attendait non sans curiosité comment cela se conclurait mais en tout cas, ce soir il en prendrait plein les yeux. Il avait vu les robes que porteraient ses sœurs. Elles allaient reléguer au second plan toutes les autres demoiselles. Et lui comptait bien ne pas leur laisser tous les projecteurs.
Un dernier regard à son reflet lui confirma qu’il était prêt. Il représentait dignement les racines de sa famille avec sa kurta bleue nuit aux broderies dorées, son pantalon traditionnel et son turban couleur safran. Ce dernier était décoré de sa broche fétiche, le saphir padparadscha toisant le monde depuis son piédestal.
La satisfaction et une pointe de vanité se peignirent dans le miroir. Il n’y avait plus raison de faire patienter son public plus longtemps.
Les liens du sang - grands-parents Shankar et Sitar de Bhopal : A l’image du reste des enfants de Bhopal, Motilal a énormément de respect et de tendresse pour ses grands-parents. Son dādā c’est le symbole de la réussite, un modèle aux yeux de Motilal. Mais surtout, dādā c’est un ami, une relation affectueuse tissée autour d’un amour commun pour les arts. Francophile passionné, c’est lui qui a emmené Motilal à son premier opéra puis à son premier ballet ainsi qu’à son premier défilé de créateur. C’était ce complice qui le faisait volontiers échapper à ses cours avec ses précepteurs parce qu’une exposition particulièrement intéressante était en ville. Pendant longtemps, Motilal a été jaloux vis-à-vis de son grand-père, sa mère devant lui rappeler souvent qu’il n’était pas son seul petit-enfant. Il est alors normal que le savoir malade et alité le remplisse d’angoisse.
Il a bien tenté d’aider à la préparation de ses repas et de ses remèdes mais a juste réussi à se faire bannir de la cuisine par sa grand-mère n’arrivant qu’à se voir accorder le choix des couverts. A la place, il lui écrit très régulièrement, lui rend visite dès que possible et lui sert d’observateur et de rapporteur aux évènements auxquels il ne peut plus assister.
Après Shankar c’est dans les jambes de sa dādī que Motilal aimait se mettre plus jeune faisant fi des remarques plaisantines de cette dernière comme quoi il se comportait comme s’il était un orphelin sans parents à embêter. C’est Sita qui lui a appris à chanter et qui a décrété que sa volière de perruches était la leur vu qu’il semblait tellement apprécier la compagnie des volatiles et je cite était « tellement bavard que les oiseaux devaient le prendre pour l’un des leurs ». C’est également d’elle que lui, ses sœurs et sa cousine ont reçu leur enseignement sur la culture et les croyances de leurs ancêtres. Il en résulte une certaine spiritualité de la part de Motilal et quand ce n’est pas dans la volière, c’est devant l’autel du foyer qu’il retrouve sa grand-mère.
parents Swaraj et Asha de Bhopal, née Singh d’Idar : « Que ton père soit ton dieu, que ta mère soit ton dieu » dit un proverbe hindou. Le respect que Motilal éprouve pour ses parents est difficilement quantifiable et leur faire honneur est un objectif de tous les instants. Il travaille d’arrache-pied pour être digne de succéder à son pitaji et il reste à ses yeux l’artisan à dépasser. C’est un père affectueux mais qui se consacre entièrement à son travail ; d’une certaine manière, se former à ses côtés est une opportunité pour Motilal de passer plus de temps avec lui. Asha elle regrette un peu l’époque où son garçon avait sa résidence dans ses jupons même si elle devait partager son attention avec ses beaux-parents. Maintenant, Motilal est un jeune homme et même s’il aime toujours autant sa mātā, les grandes effusions de sentiments sont loin derrière. Elle n’est cependant pas moins fière de celui qu’il est en train de devenir et espère qu’il se trouvera une épouse qui lui corresponde.
fratrie Kamala de Bhopal : Il semblerait que leurs parents aient fait de leur mieux pour que leur aînée ne profite pas longtemps des joies d’être fille unique. Avec seulement un an d’écart, Kamala et Motilal auraient pu être considérés jumeaux pendant des années tant ils étaient fourrés ensemble. Cependant s’il aime énormément sa sœur et applaudit ses ambitions, Motilal apprécie moins son habitude à vouloir passer pour une seconde mère auprès des autres en particulier de lui. Il n’a de cesse de lui rappeler qu’en plus de n’avoir qu’un an d’écart, aux dernières nouvelles leur mère était toujours en vie. Parfois il s’inquiète qu’elle ne se mette trop de pression sur les épaules,
l’hôpital qui se fout de la charité.
Prysha de Bhopal : Si Motilal n’a jamais accepté l’aura sacro-maternelle de son aînée, Prysha a comblé tout l’instinct maternel de cette dernière. A peine la benjamine née que Kamala voulait s’en occuper et donc passer le plus de temps possible avec au grand dam d’un Motilal qui se sentait abruptement abandonné par sa plus proche amie. Ainsi, les premières années ne furent pas des plus faciles avec un grand frère qui avait pris sa petite sœur en grippe et cela ne s’améliora pas lorsqu’en âge d’agir et de penser, Prysha décida qu’elle aussi avait une petite guerre à mener contre lui. Heureusement, les querelles d’enfants ne durent pas et ils finirent tout de même par se rapprocher et même si Motilal ne se prive pas de taquiner sa sœur -cette dernière le lui rend allègrement d’ailleurs- son cœur lui est ouvert et quand ils le veulent, ils forment un duo très efficace.
première branche de la famille Difficile de ne pas apprécier des gens avec qui on a vécu quasiment toute notre vie. Son oncle Vikram est à l’image de son père, un artisan qui a tout son respect et sa tante est une femme qui connaît la valeur du raffinement. Pour ce qui est de son-sa cousin-e, la fratrie de la seconde branche s’est toujours assurée de lui faire oublier qu’iel était enfant unique et Motilal apprécie particulièrement sa compagnie. Il savoure en particulier leurs échanges de potins et de rumeurs autour d’une bonne tasse de thé ou flûtes de champagne à la main.
Les de Bhopal sont une famille aimante et solidaire qui offre au reste du monde une image taillée et polie que chaque membre veille à consolider. Motilal n’est pas en reste et tient à faire tout autant honneur à leur nom que ses sœurs ou son-sa cousin-e. Mais alors que le temps passe, il s’inquiète de ce qui arrivera lorsque faire honneur signifiera épouser une noble afin de renforcer la famille. Mais plus qu’épouser une femme, la façon dont réagirait son sang s’ils venaient à connaître le véritable objet de ses attirances qui lui tord beaucoup plus l’estomac.
S’il n'arrive pas à se fixer sur sa couleur préférée, il les aime vives • C’est un grand passionné d’occulte et un admirateur des dons de la Clairstellance • Il se parfume dès qu’il faut sortir de sa chambre, son arôme favori étant celui de la cardamome • Alors que ses sœurs ont des prédateurs comme Patronus, le sien déploie ses ailes, révélant un paon • Il parle couramment le français et l’hindi, a un anglais correct et essaie d’améliorer son latin • C’est un piètre cuisinier • Mais un chanteur plutôt talentueux • Il sait jouer de la flûte traversière • Il possède une broche ornée d’un saphir padparadscha, un cadeau de son grand-père qu’il chérit précieusement • Il adore porter des bijoux particulièrement des colliers de perles, accessoire ordinaire pour les hommes indiens • Il ne veut en aucun cas se retrouver face à un Epouvantard même dans le cadre des cours • C’est parce qu’il sait qu’il n’arrivera pas à s’en débarrasser • C’est un habitué du salon de thé • Il adore le melon rouge