Maison sur trois niveaux, achetée par Clovis et Garance de Lanzac en 1929, peu avant la naissance de Théodore. En plein milieu d’un des quartiers sorciers les plus riches de la capitale, l’emplacement possède son importance puisque de cette façon, les de Lanzac s’implantent pleinement au sein des hautes-sphères de la noblesse parigote.

Le jeune sorcier y a passé son enfance, et y vit également durant les périodes de vacances ; depuis quelques années, ses parents ont bien essayé de surveiller ses allées et venues nocturnes en enchantant les statues du jardin, mais le malin a depuis trouvé quelques contre-sorts pour les embrouiller.

La vaste demeure est d’un style architectural relativement classique, mais le jardin se distingue par sa superficie, l’impressionnante roseraie aux soixante-deux espèces de fleurs différentes, ainsi que l’élevage de vivets dorés de la famille, dans la volière au fond de celui-ci.
Les bureaux de Clovis sont situés au rez-de-chaussée de la bâtisse, accessibles aux visiteurs par une allée différente que celle menant aux lieux de vie ; ainsi, le patriarche parvient à garder un certain hermétisme entre ses affaires et les protagonistes parfois peu recommandables de celles-ci, et sa vie de famille.

Se faufiler dans cette aile de la demeure était d’ailleurs un défi que se lançaient régulièrement les rejetons de Lanzac, pariant sur le fait que l’un ou l’autre ne parviendrait pas à échapper au regard inquisiteur des tableaux, étalés dans le couloir qui y menaient.

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Olaf est le niffleur domestique de Théodore. Bien que son maître ait longtemps tenté de l’empêcher de s’aventurer en dehors de sa résidence – dans lequel il a aménagé à la créature une niche confortable agrandie par un Sortilège d'Expansion – la créature facétieuse ne se plie que rarement à son autorité et prend un malin plaisir à se faufiler dans son sac en toute discrétion pour l'accompagner dans chacun de ses déplacements.

En août 1952, il s’est d’ailleurs échappé du sac de son maître lors d’une visite à un ami dans la ville d’Anvers. Se faufilant alors chez un diamantaire, le niffleur subtilise pas moins de sept diamants très précieux à cette occasion, ce dont Théodore ne se rend compte que plusieurs heures plus tard après avoir forcé Olaf à les lui rendre. Le jeune sorcier est donc obligé de s'introduire la nuit suivante dans le magasin en question afin de remettre les pierres à leur place, et manque de justesse de se faire attraper par le gérant.

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Réalisés quelques années auparavant par un forgemage parisien suite à la suggestion de Théodore, celui-ci porte les deux bagues Attrape-secrets à son index et son majeur gauches. Si les formes organiques qui les ornent peuvent paraitre abstraites au premier abord, elles se déplient lorsqu’il décide d’en faire usage, et montrent alors tout leur potentiel d’espionnage : l’un des anneaux – orné de ce qui s’apparente à un tympan – est placé à proximité de la personne à espionner, tandis que son jumeau doit être porté en boucle d’oreille à l’aide d’un petit fermoir discret. La seconde bague chuchotera alors au curieux toutes les conversations surprises par la première – une indiscrétion à laquelle il confessera s’être adonné plus d’une fois.

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Etablissement peu recommandable, propriété exclusive des de Lanzac ; loin d’être le plus luxueux ou celui qu’ils préfèrent célébrer aux yeux de la Cour, il est cependant le plus fréquenté, mélangeant un flot de canailles édentées et de riches aristos venus goûter au frisson de la crasse. C’est également à cet endroit que Clovis reçoit une partie de ses associés – du moins, ceux avec lesquels il préfère ne pas être aperçu afin de garantir la netteté de son image.

Théodore a pris l’habitude d’y passer une bonne partie de son temps lorsqu’il était enfant et jeune adolescent, apprenant les premières ficelles du Flishlick, ou de la roulette Centaurienne. Croupiers et tenanciers diverses l’ont pris sous leur aile, et il a par la suite continué à y accompagner son père lors de ses présences ponctuelles sur la capitale ; là-bas, il est le fils du patron et se comporte comme tel – petit prince bien trop à l’aise, dans l’atmosphère moribonde des joueurs compulsifs et des parieurs perdus.

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Librairie clandestine située dans les bas-fonds du Paris sorcier, que fréquente assidûment Théodore depuis quelques temps ; les deux gérants, nés non-magiques et ayant effectué de nombreux séjours en Russie sorcière, y rassemblent de nombreux essais politiques et philosophiques, imprimés à l’aide d’une Encre à Traduction Immédiate – laquelle permet aux sorciers français de lire les ouvrages des grandes figures de l’Est.

La cave qui pourrait constituer le stock fait office de salon de réunion. Moins fréquentée depuis la fin de la guerre, elle est néanmoins toujours appréciée des groupes politiques réformistes qui s'y retrouvent pour discuter, prévoir des actions politiques ou simplement lire ensemble. Un chat roux nommé Karl par les habitués y a élu domicile depuis 1948.

Afin de rester discrète, la vitrine de la librairie prend l’apparence d’un étalage de notices explicatives de Balais à Aspiration Automatique, pour décourager les curieux ; cependant, les trois coups rapides toqués à la porte avant d’entrer briseront le charme en question pour les visiteurs mis dans la confidence.  

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Œuvre de Gustave Pommel, accrochée dans le petit salon de la maison Place Pinsec ; elle représente une vélane d’une grande beauté, brossant ses longs cheveux bruns indéfiniment, en fixant le miroir d’un air mélancolique. Lors des ennuyeuses après midis de son enfance, Théodore avait pris l’habitude de converser avec la Vélane Grise, jusqu’à développer pour elle un léger béguin qu’il confessera un jour à sa mère, qui fit remiser le tableau en question dans les combles – trouvant ridicule l’inclinaison de son fils pour une chimère peinturlurée. Cependant, il continua longtemps à se faufiler au grenier pour discuter avec la Vélane Grise, jusqu’à ce que cette lubie lui passe en quittant la maison familiale pour Beauxbâtons. Le tableau a depuis retrouvé le salon familial, et Théodore prend parfois plaisir à échanger quelques mots avec l’image peinte de celle que l’enfant avait un jour idôlatrée.

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Violoncelle magique à double manche, dont le second retient les notes jouées par le musicien afin de les répéter en boucle, et servir de base harmonique. Inspiré par la cornemuse, et popularisé au XVIe siècle par le compositeur sorcier Herbert Saint-Verbier, il est d’avantage utilisé pour un répertoire classique, mais est de plus en plus présent sur la scène populaire jazz.

Théodore en joue depuis l’âge de sept ans, après avoir estimé qu’il n’aimait ni le piano, ni le hautbois ; il casse pendant longtemps les oreilles de ses parents, lesquels désespèrent de lui avoir un jour donné un professeur de musique. Les mélodies deviennent audibles une ou deux années plus tard, mais il gardera longtemps une certaine hésitation avant de jouer en public.

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