Parchemin d'identité

Histoire

1910 – 1918 (Enfance) « Tu sais qu’elle est enceinte, la Marie ? On l’a vu passer avec un ventre rond comme la lune, pauvre petite, jusqu’à la Chapelle, la tête basse, accompagnée par le curé du village. Personne ne sait qui lui a fait ça, mais il paraît que c’était à Bayonne, pour les fêtes du printemps, et que maintenant, les cabris se jettent dans ses jupons tant elle sent le lait. » « Ah, la petite bergère ? C’est bien un jeu d’un gars de la ville ça, de faire tourner la tête d’une gamine comme elle qui ne connaît rien d’autres que ses bêtes et ses prairies. Que Dieu la garde, la bichette, qui l’aimera avec son petit bâtard, maintenant ? Va t’elle le donner à l’église, pour se racheter une virginité ? » « Sur que non, elle l’aime déjà trop, paraît il. Au pire, ce ne sera pas la première Marie à enfanter dans une étable au milieu des ânes et des poules. » « Ah c’est malin, ça, René. »

Bixente Etcheberry, Fils de Marie Etcheberry naquit lors d’une froide journée de février. Contrairement à ce que diront les mauvaises langues, sa mère accoucha dans la maison familiale aux murs rouges, entourée par toutes les femmes de la famille et du voisinage, non sans difficulté. L’enfant avait quelques semaines d’avance, mais ses vagissements rassurèrent rapidement les matrones et sa propre génitrice qui, malgré son jeune âge et son dénuement, éleva le petit garçon dans l’amour et la tendresse afin qu’il ne manque de rien. Il accompagna sa mère bergère dans les pâtures dès le plus jeune âge, s’endormant sous l’ombrage des grands chênes, des hêtres et des chataigners, jouant avec les agneaux et les porcelets plus qu’avec d’autres enfants de son âge. Enfant sage et sans prétention, préférant les grands espaces aux environnements clos, son avenir de berger était tout tracé si il n’avait pas croisé, à huit ans, un membre du clairstellaire qui participait aux fêtes de Bayonne où il avait suivi sa mère pour vendre les produits de la ferme. Le sorcier adulte, un nébulien conseiller des nobles de la région, perçu rapidement les capacités de ce tout petit garçon aux prunelles noires et profondes, un peu mélancoliques, qui semblait le fixer à travers la foule pour ne voir que lui. Il n’y eut besoin que d’un échange de quelques mots pour que le clerc se forge son opinion : l’enfant était un sorcier, et il avait un don inné, qu’il fallait façonner comme un matériau brut nécessitant un polissage long et patient …

1918-1923 (Pupille) « -Maître, si vous n'y allons pas, ou plutôt si vous n'y allez pas, cela va faire un scandale.
Las, Andréas ouvrit soudain la porte, se plaça devant son apprenti et le dévisagea d'un air fantasque.
- Je te le répète, Bixente, je m'en tape jovialement les bourses.

-Mais qu'est ce qui vous prend ?

- Il me prend que j'ai reçu d'Italie, un colis que j'attendais depuis des mois, et que j'ai donc bien mieux à faire que d'aller parader dans les rues comme un baudet pour fanfaronner à côté de notre faux-monnayeur de nébulien principal et de son égorgeur de Nogaret, dont le seul mérite, je dois bien l'admettre, est d'avoir dûment taloché l’Estreille. Il n'y a rien de plus inepte qu'une cérémonie religieuse, la foi est une affaire personnelle, et sitôt qu'on est plus d'un à parler de Dieu ou aux Etoiles, on se trompe, si bien que je crois que, comme moi, Notre-Seigneur, Soi-même s'en tape jovialement les divins testicules stellaires. »  ((Librement inspiré d’un extrait de l’Apothicaire d’Henri Loevenbruck))

Andréas Saint-Loup n’avait accepté ce jeune pupille que parce qu’il savait qu’il serait le dernier, qu’il venait de très loin et, surtout, qu’on lui avait confié que l’enfant était particulièrement peu loquace, sans que ce silence ne soit le stigmate d’un esprit lent ou paresseux.  Il avait toisé le petit pâtre qu’un nébulien lui avait déposé au pas de la porte de son échoppe, postée entre Bourges et Sirius, une entrée pour chacun des deux mondes. L’enfant lui avait rendu son regard sans détourner les prunelles, comme deux onyx brillantes et peu impressionnables. Il avait bien fallu cinq jours avant de lui tirer un mot, une autre semaine pour avoir une phrase construite, et encore. Cette dernière avait été prononcée dans un patois basque tellement épais qu’il n’était pas sur d’avoir compris un mot sur trois. Mais qu’importait, l’enfant était à lui à présent, et l’apothicaire avait la charge de l’instruire pour le clairstellaire, une éducation qui débuterait par la lecture et l’écriture, pour lui permettre ensuite de dévorer les ouvrages sur la magie comme si les simples après lesquels son maître le faisait courir dans toute la ville. Puisqu’après tout, quel était l’intérêt d’avoir un petit apprenti, si il ne pouvait pas lui faire traverser la cité à la recherche du meilleur brin d’armoise ou la poudre d’améthyste la plus pure chez un confrère ? Encore plus quand le confrère en question était lui même un médium de renom, qui ne manquait pas une occasion de conseiller le petit garçon, puis le jeune adolescent, sur la manière d’apprivoiser les apparitions qui troublaient parfois son quotidien, et s’ancrer dans une réalité qui manquait parfois de charmes et de reliefs, comparée au monde baroque et souvent délirant de l’après-vie…

1923 – 1935 (Beauxbatons) Bixente est un bon élève à l'école, mais discret, peu à l’aise avec la mixité sociale subie au sein de l’institut, trop conscient de l’écart d’éducation entre lui et les rejetons de la haute société, voire des milieux urbains les plus favorisés. Petit sans être frêle, peu remarquable avec son physique de jeune pâtre que la puberté ne transformerait que relativement tard, dans le début de sa vingtaine, il préférait de loin la compagnie des animaux de la ménagerie et des livres de la bibliothèque aux évènements mondains dont l’école s’enorgueillit  plusieurs fois dans l’année.
Il n’était pas tout à fait sauvage pour autant, se trouvant une poignée d’amis au cours de ses années scolaires, un cercle restreint mais compact, partageant les mêmes valeurs et passions communes, notamment dans les sciences occultes. Aucun de ses amis ne demanda jamais à Bixente de se servir de son pouvoir de médium, mais il lui arrivait, à l’occasion, de transmettre délicatement un conseil, un message, en faisant un confident prudent et apprécié, notamment de la gent féminine qui empruntait bien souvent son amitié sans chercher à aller plus loin. Il en souffrit naturellement comme n’importe quel jeune homme s’entichant un peu trop vite, se jurant de se rattraper par la suite, quand l’une d’entre elles déciderait qu’il vaudrait la peine de s’attarder un peu sur lui ...

1935 – 1948 (Au service de sa majesté) « On ne pourra pas continuer comme ça longtemps, tu le sais bien. Si le roi l’apprend, il sera furieux. Si ton mari l’apprend ... » Elle l’avait fait taire d’un éclat de rire, qu’elle avait fait couler dans sa gorge à travers ses lèvres, caressant le contour de sa machoire encore douloureuse de sa dernière altercation avec ses doigts de poupée de porcelaine. Elle était grimpée sur ses genoux comme s’ils étaient son trône, comme si elle ne s’était jamais assise ailleurs de toute sa vie. Il avait fermé les yeux à demi, respirant l’odeur si particulière qu’il ne pouvait trouver qu’au creux de son cou. Il avait laissé la dame faire courir ses doigts dans sa chevelure sombre, comme n’importe quel jeune homme enivré par le nectar d’une nymphe dont il ignorait s’il aurait la chance d’y goûter une prochaine fois. Pour le monde, il était une ombre meurtrière, le molosse à la solde du plus puissant des puissants, le regard vidé de son humanité quand les doigts souverains claquaient dans une sentence implacable. Pour elle, il était vulnérable et tendre, le coeur au bord des lippes qui ne lui appartiendraient jamais tout à fait. Les baronnes, les duchesses, les comtesses étaient des oiseaux enfermés dans les plus belles cages, mais des cages quand même, et lui se tenait de l’autre côté des barreaux. 

Comme l’Estreille l’avait prédit des années plus tôt au jeune basque, son avenir prendrait une envergure nationale aux services du Roi, alors que l’Europe non sorcière s’enfonçait dans une période plus obscure qu’elle ne l’avait jamais été. Le clairstellaire ne lui permit pas trop d'autres choix que d'être "prêté" au roi comme homme-lige jusqu'à ce que le danger soit écarté, avec interdiction de s'éloigner trop longtemps, ni de prendre le moindre risque dans sa vie personnelle qui pourrait rendre le roi accessible à qui que ce soit. Lui aurait préféré faire partie d'une des congrégations de l'occulte sur un domaine moins belliqueux, les potions, les soins, ou même la recherche, devint une sorte de garde du corps et de mousquetaire des temps modernes pour un monarque parfois imprudent, la carte astrale du basque étant marquée par un sens du devoir ridiculement fort.
Si la monarchie sorcière avait décidé de ne pas se mêler du nouveau conflit international, ses répercussions firent des ravages jusque dans la société sorcière et, par deux fois, le tout jeune Bixente eut l’occasion de prévenir des tentatives d’atteinte à l’intégrité physique du monarque. La première fois, quelques heures après son arrivée au palais, en interceptant un courrier couvert de poudre de digital, une fleur particulière toxique quand concentrée en poudre, ce qui lui valut d’être remarqué par le souverain malgré ses manières gauches et son phrasé provincial. La seconde quelques années plus tard, dans un duel nocturne avec un anarchiste forcené qui s’était introduit dans la chambre d’un membre de la famille royale pour contraindre le Roi à sortir de la sienne, menaçant de faire sauter une aile entière du Palais et une grande partie de la famille royale avec. Ce fut le premier homme qu’il eut à abattre dans le cadre de ses fonctions.  Il y en eut d’autres, mais ça, il n’aime pas beaucoup en parler …

1948 – 1953 (Beauxbatons, à nouveau) A la fin de la guerre non-magique, malgré son ascendance peu glorieuse, le poste de professeur d’affrontement magique lui a été proposé, sur recommandation du Roi, afin de former la jeunesse à l'affrontement magique, avec cette philosophie qui lui appartient : ce n'est pas un assoiffé de sang, tout sauf un soldat brutal et sans subtilité. Néanmoins, le corps professoral est conscient que leur collège a surement dû affronter des situations difficiles, traumatiques, mais aussi s’abaisser à quelques exactions glauques durant cette période sombre afin de protéger la royauté et les intérêts du clairstellaire.

Depuis plus de cinq ans à présent, il accompagne les étudiants de second cycle dans leur pratique de l’affrontement magique et, par extension, en magie offensive et défensive, tant dans sa maitrise que dans les stratégies de combat et la philosophie de cette matière. A l’occasion, il lui arrive également de donner un coup de main au professeur de Résistance et d’Endurance, ou encore d’Illusionnisme, matière dans laquelle il excellait à l’époque.

We crave a different kind of buzz -

Durant ses années de service auprès du Régent, il a souvent été confondu avec des membres de la noblesse, espagnols notamment, du fait de sa haute stature, ses traits fins et son accent légèrement trainant. Il ne prenait pas toujours la peine de corriger ses interlocuteurs, ce qui amusait beaucoup le Roi.• Il n’est pas rare de le voir se balader dans les jardins le soir, à fortiori lors de certaines nuits de transitions stellaires où les esprits se font plus présents • la décoration de son bureau est minimaliste, mais il y a toujours un bouquet de fleurs fraiches et de nouveaux livres sur son bureau • Il écrit encore régulièrement à Andreas, bien que celui ci ce soit retirer du Clairstellaire du fait de son âge avancé • Quand il est fatigué, il lui arrive de confondre ses conversations avec les morts et les vivants. • En dehors du Roi et de l’Estreille, personne ne sait combien de personne il a du éliminer au cours de sa précédente carrière. • L’identité de la dame noble dont il était fou amoureux demeure un secret qui, pour le moment, n’a jamais été ébruité • On ne lui connaît aucun enfant, légitime ou illégitime • Il lui est arrivé une seule fois de perdre son sang froid face à un étudiant de dernière année particulièrement infect, lors de son premier cycle d’enseignant. L’étudiant en question serait resté deux semaines à l’infirmerie, et Bixente aurait reçu son seul et unique avertissement • Comme tous les signes d’air, il préfère les grands espaces aux lieux exigus. Ses cours se font régulièrement dehors, même l’hiver. • Il possède trois chats, Athos, Porthos et Aramis, ainsi qu’un petit boursouff qui lui a été offert par une étudiante deux ans auparavant, baptisé D’Artagnan. Inutile de vous préciser lequel de ces bestioles est le chef de l’équipé • Pour attirer ses bonnes grâces, mieux vaut ne pas venir les mains vides : toute offrande, la plus sucrée possible, sera la bienvenue.

Pseudo & âge : Malou, la trentaine glorieuse    Type de personnage : inventé Comment as-tu connu WLNBR ? Je viens du passé, revenue d'entre les ... limbes du rp   Crédits : avatar par Proserpine, gif, autre

Bienvenue à Beauxbâtons

On adore le sud ouest par ici, et la vie mouvementée de ce professeur est très agréable à lire ! On a hâte de voir comment vont se dérouler les cours d'affrontement pour ce médium, bienvenue à l'Académie !  

Félicitations, tu rejoins le groupe Beauxbâtons !

Référencement : Te voilà à présent un(e) sorcier-ière à part entière de cette prestigieuse Académie et en tant que tel(le), nous t'invitons à vérifier que tes données ont bien été relevées parmi les listings.

Relations et évolution : De sorte à débuter ton aventure dans les meilleures conditions, pense à inaugurer ton carnet de personnage, te permettant de nouer des liens et de suivre son développement au cours du jeu.

Pigeons : Pour recevoir une correspondance épistolaire et échanger avec les autres résidants, le courrier est à ta disposition.

Points et monnaie : Tu trouveras par ce portoloin des informations sur toutes les spécificités que les points de vote et de RP ont à offrir sur le forum.

Sur ces quelques mots, il ne te reste à présent plus qu'à explorer cette majestueuse bâtisse pour que la magie puisse opérer !