Parchemin d'identité

Histoire

17/12/1922 Le mariage a été aussi expéditif que la grossesse suspicieusement advenue en moins de neuf mois (cinq, s'il faut le préciser). Dimitri est le premier enfant né de l'union entre Hugues de Wazières et Violette née Malefoy. Celle-ci est déçue que le poupon ne porte pas la blondeur de sa famille, mais sera charmée par les bouclettes sombres qui rapidement viendront orner le front de l'enfant.

1928 Naissance de l'adelphe. Le mariage Wazières prenait l'eau dès ses débuts, la venue du second enfant ne règle rien. L'union se termine avec pertes et fracas, et Violette empoche une coquette somme avec le divorce. L'enfant visite ponctuellement sa mère (c'est sinon au risque que Violette fasse tout un tapage) et gagne là quelques capacités insoupçonnées de diplomate. De léger manipulateur, aussi, alors qu'il est gâté et pourri par chacun des parents.

1933 Ses cours d'étiquette et ses premiers enseignements magiques se mêlent à ceux de Gustave. L'enfant de domestique et lui ont pratiquement le même âge et on les encourage à se côtoyer, avec quelques permissions supplémentaires à la clé. Ce que Dimitri, gamin actif, sociable et malicieux, accepte sans sourciller, que trop heureux qu'on lui donne plus de liberté. Le garçon devient son camarade obligé de mauvais coups.

Gustave Larcher ― Son père le qualifiait de valet dans ses meilleurs jours, de demoiselle de compagnie dans les mauvais. Dimitri, lui, n'a jamais eu de mot à poser sur sa relation avec Gustave. Ils n'ont jamais été amis, là où la différence de classe et le pouvoir de l'un sur l'autre freinait tout rapport honnête. Il était son employeur, mais la profondeur de leurs liens nuançait ce rapport. Gustave a été un animal de compagnie, un coursier, un preneur de notes, son domestique, un secrétaire, un assistant, son confident, son ombre, son filet de sécurité, l'œil de son père, presque un frère. Puisqu'il l'aime, il l'a laissé partir, non sans regrets (ni sans l'adresse personnelle de Joseph Varenne). Le mot « rupture », pour qualifier leur choix commun de laisser leurs chemins se séparer, lui semble le plus approprié. L'Histoire dira qu'ils étaient amis.

Septembre 1936 Début des classes à Beauxbâtons. Il rejoint l'élément du Feu et les dépendances du principe de soufre. Gustave fait ses classes en même temps que lui, le Wazières indissociable du Larcher.

1940 Début du premier arc de spécialisation. Dimitri passe l'été qui précède à courir jupons et pantalons sans guère de scrupules, pour une phase d'exploration de son célibat qui durera deux ans (remplies, ces deux années, le petit carnet de Gustave en a de belles à raconter). La comète passe, l'intérêt pour la chose avec elle.

1943 Après des années à s'ennuyer dans le club de danse de salon (et à en râler à chaque randonnée à dos d'Abraxan), il rejoint l'équipe de Botteballon de son principe, au rôle de Protecteur. Sa mère est scandalisée, sa belle-mère est dubitative, son père dit que ça lui forgera le caractère ― lui-même a joué au Botteballon, saviez-vous, et il était un redoutable Plaqueur ! (oui, Père, prenez donc un peu de pain)

1945 Début du second arc de spécialisation.

1947 Dimitri ne formule aucun vœu quant à la corporation qu'il désire rejoindre, alors même qu'il entame sa dernière année d'études à Beauxbâtons. Son père prend pour acquis qu'il rejoindra celle familiale, même si imaginer son aîné gérer quoi que ce soit qui touche à la construction lui file des maux de tête... et qu'il a très naïvement choisi de fermer les yeux sur la constellation complétée par son fils, à Beauxbâtons, qui ne promet absolument aucune formation pour ce à quoi il le veut destiné. Le fils, candide, affirme vouloir devenir briseur de sorts. Profession risquée, mal définie et encore plus mal protégée. Le bientôt chef de la famille laisse passer la lubie, se dit que jeunesse doit être vécue et que le goût du risque de Dimitri saura bien être étanché une fois les premiers problèmes rencontrés.

Été 1948 Graduation de Beauxbâtons. Il postule au concours public pour rejoindre l'équipe du Ministère des Mystères. Il y est intégré, Gustave à ses côtés, comme briseur de sorts junior. Ils sont assignés à des missions bénignes qui laissent le jeune homme un peu déplu, mais il y met tous ses efforts afin d'être bien vu. Il n'est pas mauvais, surtout une fois qu'il change de baguette et que son accent noble (plus prégnant que celui lorrain) se casse sur celui plus campagnard de ses collègues.

Décembre 1949 Laisse la fonction publique pour... rien, en fait. Pour une vie qu'on peut grossièrement qualifier de travailleur autonome, influencé par des collègues plus expérimentés, aux contrats alléchants lorsqu'engagés ponctuellement par la banque, des musées, ou des particuliers, pour retrouver des objets rares et briser des sortilèges coriaces. Son père gagne quelques cheveux blancs, sa mère s'évanouit élégamment sur son récamier (Mère, cessez). Son nom lui facilite la vie, toutefois, et il trouve rapidement des contrats. Pas impossible que Hugues de Wazières ait personnellement supplié menacé les Berry et Fontanges pour cela, mais c'est un détail.

Mai 1950 Une collègue qui a aussi quitté la fonction publique l'invite à la rejoindre, elle et d'autres, sur les traces d'une pomme d'Idunn. L'aventure islandaise promet mille dangers et si Dimitri accepte aussitôt de s'y engager, il prend le temps ― incroyable, mais vrai ― de discuter avec Gustave pour savoir si c'est ce que lui désire. S'il préfère plutôt rester au pays. L'homme lui assure qu'il est prêt à le suivre.

Septembre 1950 Quatre mois de crapahutage dans des cavernes islandaises, la pampa norvégienne et un nid de dragons plus tard, le Larcher a un addendum à faire sur sa précédente décision. Dimitri ne revient pas sur son offre et leurs chemins se séparent à leur retour en France, non sans que le Wazières s'arrange pour annuellement verser l'équivalent d'un salaire à son ancien... à son... à Gustave.
Bien sûr, c'est en octobre de la même année (ça ne fait pas un mois qu'il est seul) qu'il est maudit lors d'une mission de routine. Il lui faudra deux mois pour s'en rendre compte.

Malédiction du corbeau ― « Chers camarades... je crois que je suis maudit », a-t-il balbutié à Jehanne et Sylvain, la honte colorant ses joues d'un rouge soutenu. C'est Sylvain le premier qui a éclaté de rire, avant de le serrer dans ses bras. « Bienvenue dans l'équipe ! », a tonné le Normand au sourire large. « Ta première malédiction », s'est ensuite émue Jehanne, ceci avant qu'ils se lancent un déroulé de leurs propres afflictions. De détails que le jeune briseur de sorts, ignorant, avait classé en particularités quelconques et détails farfelus. Passage obligé dans la profession que ces malédictions mineures (ou majeures) qui veillent sur des objets, des bâtiments, qui se lient à des sortilèges depuis longtemps expirés.

La sienne, de malédiction, est si banale que Dimitri en est presque vexé. Les objets en or attirent son regard et malgré toute sa volonté, il lui faut les dérober. Automatisme qu'il ne contrôle pas, doigts lestes qui cherchent les sautoirs des colliers, les poignets auxquels voler les bracelets. Puisqu'elle est basique, la malédiction peut être aisément et momentanément apaisée en portant lui-même des bijoux en or, mais il suffit d'un instant de distraction pour que le soir venu, ses poches soient bombées de ses menus larcins. C'est un peu agaçant à vivre dans son milieu social précis et il suffirait d'une petite visite à un professionnel pour lever la malédiction, mais vous devinerez qu'il ne l'a toujours pas fait. Depuis les trois dernières années.

Printemps 1951 Une pile de rapports à remplir est mise de côté pour des documents à décrypter, qui dessinent un chemin vers un artefact sans nom. Intrigué, Dimitri demande l'aide d'une collègue afin d'élucider le mystère. C'est le marteau de Sucellos, au pouvoir de mort et de résurrection, qui se révèle entre les lignes et les deux camarades se promettent de garder le secret.

Été 1951 Le secret est vite éventé (par Dimitri) alors que le Wazières cherche à rassembler une équipe pour chercher l'objet magique. Des investisseurs privés (français et étrangers) fort intéressés à mettre la main sur la relique celtique gauloise mettent la main à la bourse pour financer ce qui promet d'être une expédition périlleuse à la préparation coriace. Les bézants sonnants font briller les yeux du chapardeur.

Hiver 1952 L'expédition débute dans les Pays-Bas, se poursuit dans le nord de l'Italie, stagne en Allemagne, s'effondre en Suisse dans un suspicieux silence.

Le Marteau de Sucellos ― Dimitri est un horrible planificateur et l'ampleur de son inefficacité dans l'affaire devient évidente bien peu de temps après le début de l'aventure. Sa collègue prend rapidement les rênes, histoire qu'ils se dirigent ailleurs que vers un échec retentissant. Dimitri, lui, prend la tangente et une partie des fonds. Ce qui n'est pas bu et fumé est perdu dans un casino en Suisse, duquel il est d'ailleurs désormais banni. L'élégant jonc d'or orné d'émeraudes offert par sa mère à l'aube de sa majorité veille dans ses voûtes.
Quant au marteau, les pistes mènent dans le mur. Bérengère y perd un oeil pour rien et Dimitri, une sincère amitié.

Printemps 1952 Il paie pour les interventions médicomagiques de Bérengère, qu'importe qu'elle revient ensuite lui mettre un puissant soufflet. Il défraie les surcoûts entraînés par sa mauvaise planification, puis son départ. Échaudé, honteux, il s'embarque dans une série de petites missions ambiance déminage de cimetières pour faire profil bas au moins jusqu'à la fin de l'année. Bérengère n'a rien dit, mais les rumeurs circulent quant à leur silence respectif et l'absence de résultat.

Automne 1952 La première mise en demeure a un cachet suisse. Les sueurs froides viennent au front de Dimitri, qui ignore la missive jusqu'à ce que celle-ci lui explose littéralement au nez. La seconde, le sceau d'une banque allemande dont il ne se souvient pas. Puis, c'est l'Amicale des Gaulois fiers ; la Guilde des historiens celtes ; le Cercle des époux de Nantosuelte ; les Enfants de Gwydion ; et nommez-en, qui demandent des comptes. Au moins un rapport de mission, un suivi d'investissement, des nouvelles sur ce qui devait être un grand moment. Le jeune briseur de sorts, qui a depuis décembre 1949 clamé une (relative) indépendance (limitée) quant à la fortune familiale, se rend au bout de ses ressources allouées cette année-là pour apaiser quelques-uns des créanciers. Le gouffre s'ouvre sous ses pieds et avec lui, une spirale infernale d'investissements, de prêts et d'excuses en poupées gigognes.

1953 L'ouverture du poste de professeur d'Artefacts magiques à Beauxbâtons circule dans son milieu. Dimitri n'a jamais rêvé d'enseigner, mais la perspective d'être à l'abri derrière les murs de l'école est charmante. Son ardeur à réviser ferait sourciller Gustave, qui l'a connu bien plus dissipé lors de leurs années d'étude, mais le poste est chaudement disputé (le rêve de tout briseur de sorts au moins quatre fois maudit et avec un membre déficitaire) et il tient à donner le meilleur de lui-même. Puis, concours public ou pas... le Wazières refuse de penser que son nom ne lui donne pas un infime avantage.

Été 1953 Il a le poste. Ciel : maintenant, il doit travailler.

Appelle son père, sa mère et sa belle-mère par leurs prénoms (pour Josepha, c'est depuis toujours le cas) : ça rend toutes ces personnes un peu chèvres • Porte la chevalière (en or) de feu son grand-père à l'annulaire de la main droite • Peu proche de ses demi-adelphes, de par leur différence d'âge, un tantinet dédaigneux de sa belle-mère • Un goût particulier pour le parfum de la noisette • Joue absolument mal du piano • Bon perdant, bon gagnant, mais une chance désastreuse aux jeux de hasard, en plus d'une personnalité prompt à l'addiction (c'est de famille) • Son Patronus (sort indispensable dans l'attirail d'un briseur de sorts) est un geai bleu • L'étiquette est connue à la lettre et tout aussi sciemment ignorée selon ses lubies • Danseur convenable, mais sans amour pour l'affaire • La bouclette bien entretenue • Parle un anglais cassé et un décent gobelbabil, maîtrise l'art (nécessaire dans son domaine) des cercles et sceaux de traduction, plus un vocabulaire signé limité tiré de l'informelle langue des signes (nécessaire, ça aussi) • Sa malédiction nécessite de souvent garder ses mains occupées et il a acquis une collection de petits casse-têtes en bois, ou métal, à cet effet, et en a toujours un sur lui • Actif de nature, demande très peu d'heures de sommeil pour être fonctionnel

Pseudo & âge : deadpool, dans la trentaine. Type de personnage : Issu d'une famille du forum. Comment as-tu connu WLNBR ? On m'a filé le lien du projet ! Crédits : avatar par caelestis

Bienvenue à Beauxbâtons

Si Dimitri a la main chapardeuse pour ce qui brille, je dois dire sans nul doute possible que tu possèdes le don inverse à sa malédiction, ce que tu touches du bout des doigts sur ton clavier devient de l'or rpgique      

Félicitations, tu rejoins le groupe Beauxbâtons !

Référencement : Te voilà à présent un(e) sorcier-ière à part entière de cette prestigieuse Académie et en tant que tel(le), nous t'invitons à vérifier que tes données ont bien été relevées parmi les listings.

Relations et évolution : De sorte à débuter ton aventure dans les meilleures conditions, pense à inaugurer ton carnet de personnage, te permettant de nouer des liens et de suivre son développement au cours du jeu.

Pigeons : Pour recevoir une correspondance épistolaire et échanger avec les autres résidants, le courrier est à ta disposition.

Points et monnaie : Tu trouveras par ce portoloin des informations sur toutes les spécificités que les points de vote et de RP ont à offrir sur le forum.

Sur ces quelques mots, il ne te reste à présent plus qu'à explorer cette majestueuse bâtisse pour que la magie puisse opérer !