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 [FB] The sun was warm but the wind was chill

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Lysandre de Lanzac
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Lysandre de Lanzac

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MessageSujet: [FB] The sun was warm but the wind was chill   [FB] The sun was warm but the wind was chill EmptyLun 16 Oct - 1:09

The sun was warm but the wind was chill

‟ You know how is it with an April day „


Jeudi 17 avril 1952, quartier sorcier de Lille.

Les conversations des passants, le bruit des gouttes de la dernière averse qui s’écrasaient sur les pavés en rythme irrégulier, l’humidité dont le préservait ses vêtements chauds, les rues du quartier sorcier étalées sous son regard – indécemment jolies aux milieux des chaussées moldues. Certaines restaient crevées par les ravages de la guerre – déblayées, bien sûr, réparées, certes, mais mutilées et amputées de leur âme d’avant. Quelques rues de Paris ressemblaient encore à cela. Lysandre trouvait un charme funeste à ces stigmates de l’horreur.

Le soleil était doux mais le vent glaçant – comme souvent au mois d’avril. En déplacement sur Lille pour y visiter un de leur fumoir réputé, le Lanzac en profitait pour explorer les rues alentour. Un des garçons de fumoir lui avait conseillé un magasin de curiosités réputé, situé à quelques minutes de marche. Façade discrète, coincée entre un maroquinier et un potionniste… Oh, la voilà. Depuis 1734, clamait en lettres élégantes une enseigne en fer forgé. Il poussa la porte ; à sa droite, le propriétaire releva le nez de son comptoir. Lysandre le salua d’un signe de tête en se dégantant, puis s’enfonça dans la sombre boutique. Ça sentait la poussière, les vieux livres, le mystère. Les étagères croulaient sous un désordre maîtrisé, les trésors tantôt laissés à portée de main, tantôt protégés par des vitres épaisses.

Il aperçut un pendule doré négligemment jeté sur un casse-tête finement ouvragé, puis reconnut une étoffe abyssale – d’un noir si sombre qu’elle donnait l’impression de contempler le néant. Il passa devant un miroir dans lequel il ne se refléta pas, ce qui lui causa un mouvement de recul – et lui donna la furieuse envie de le recouvrir avec le drap susmentionné. Partout, des objets magiques ou enchantés – bijoux, vaisselles, cartes et planisphères, statuettes ésotériques, flacons de parfum anciens, quelques cristaux, des fossiles. Au milieu de ce précieux chaos, un bâton magique qui aurait appartenu à un celte. Distraitement, son esprit releva des légers bruits de pas de l’autre côté d’une vitrine.  

Ce fut un faible éclat irisé qui attira son attention. Couché sur un étal pourpre, un strombe géant semblait le supplier de le saisir – c’était un coquillage harmonique, il en mettrait sa main à couper. Lysandre en avait entendu parler, mais il n’en avait jamais vu : des trésors offerts par des sirènes antillaises à leurs amoureux humains, enchantés pour émettre le bruit de l’océan et, une fois mouillés, les échos de leurs propres chants mélodieux. Le sorcier amorça un mouvement pour le soulever, mais sa main, au lieu de la nacre, en rencontra une autre.

Leurs doigts se retirèrent synchroniquement, et Lysandre releva vivement le regard pour rencontrer celui, tout aussi surpris, de Sohalia de Bhopal. Même ici, il ne pouvait échapper à ses tendres comparses, c’était bien sa veine. Sans perdre davantage de temps, il rafla sa trouvaille, flanqua son geste d’un sec « Merci. » et se dirigea avec humeur vers l’avant de la boutique.  

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Sohalia de Bhopal
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Sohalia de Bhopal

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MessageSujet: Re: [FB] The sun was warm but the wind was chill   [FB] The sun was warm but the wind was chill EmptyLun 16 Oct - 11:49

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‟ You know how is it with an April day „


Sohalia avait frôlé de peu la courte averse qui avait laissé son empreinte humide dans les belles rues de Lille. Lorsqu'elle avait senti les premières gouttes d'eau tomber sur sa peau, un peu plus tôt, ses pas l’avaient menée de manière tout à fait instinctive vers l’établissement le plus proche, qui n’était pas des moindres. Elle le connaissait déjà bien ce magasin de curiosités, elle avait même pour tradition de s’y rendre à chacune de ses visites dans cette ville, espérant toujours avoir l’occasion d’y dénicher de nouvelles merveilles à ajouter à sa précieuse collection d'antiquités.

Alors qu’elle flânait à l’intérieur, laissant son regard s’égarer ça et là, ce dernier se posa sur tout un tas d’objets ; véritables trésors intemporels. De somptueuses boites ornées de symboles divers et variés cachant peut-être encore en elles des souvenirs de leurs vies passées, de très volumineux manuscrits semblant renfermer de nombreux sortilèges et d’incroyables mystères, des bijoux très certainement enchantés, quelques cristaux qui semblaient capter la lumière d’une autre époque… Elle remarqua également plusieurs clés – délicatement éparpillées – qui ouvraient peut-être un accès à des lieux ancestraux et oubliés.

Elle ne savait pas depuis quand elle était là. Elle remarqua à travers la vitrine que la pluie avait cédé sa place à un soleil encore timide ; un doux soleil d’avril comme elle les aimait tant, se reflétant si joliment dans les flaques qui s’étaient amoncelées sur les pavés. Cependant, elle n’avait pas l’intention de sortir tout de suite. Du moins, pas avant d’avoir trouvé un objet qui mériterait de l’accompagner dans la lumière du jour. Elle s’enfonça alors de nouveau dans le véritable labyrinthe qu’était cette boutique, emportée par l’espoir qu’un trésor dissimulé dans l’obscurité avait pu échapper à sa vigilance lors de son premier passage.

Sohalia était une nouvelle fois si profondément immergée dans les merveilles qui l’entouraient, qu’elle ne prit pas conscience que quelqu’un partageait la même allée. Soudain, une iridescence capta irrémédiablement son regard. Un coquillage harmonique. Elle avait si longtemps caressé l’espoir d’en trouver un. Elle en avait déjà entendu parler, elle en avait même rêvé, mais jamais encore elle n’avait eu la chance d’en voir un en vrai. Le posséder résonnait à présent comme une évidence à laquelle elle ne pouvait résister. Mais alors qu’elle s’apprêter à effleurer l’objet de ses désirs, ses doigts se trouvèrent involontairement en harmonie avec d’autres, la faisant sursauter.

Leurs mains s’écartèrent rapidement, et dans cet instant de surprise, les yeux de Sohalia rencontrèrent ceux de Lysandre de Lanzac. Elle fut si étonnée de le croiser là, en dehors de l’Académie, qu’elle se figea très brièvement. Sans la moindre hésitation, le Lanzac profita de ce moment pour s’approprier sans scrupule l’objet qu’ils convoitaient tous les deux avant d’exprimer un rapide et sec remerciement, puis s’éloigna aussitôt. Quoi !? Mais quel con ! Sohalia ne prononçait bien évidemment pas ces mots à voix haute, mais elle n’en pensait pas moins.

Une exclamation s’échappa de ses lèvres dans un élan d’exaspération qu’elle ne put réprimer. D’un pas déterminé, elle se hâta pour le rejoindre, agrippant fermement la manche de son manteau. Ce geste brusque l’obligea à se retourner pour lui faire face. C’était une rupture flagrante de ses habitudes ; une déviation inattendue de ses manières, mais à cet instant, elle refusait de se laisser faire et de renoncer aussi facilement à un objet qu’elle désirait si ardemment. « Pourquoi ce serait toi qui aurait le privilège de le prendre ? » demanda-t-elle sans tenter de dissimuler son agacement. « Cet objet m’intéresse également, si jamais cela t’aurait échappé. » Rien à faire des conventions et de son image, elle le voulait, ce coquillage.

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MessageSujet: Re: [FB] The sun was warm but the wind was chill   [FB] The sun was warm but the wind was chill EmptyLun 16 Oct - 22:55

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‟ You know how is it with an April day „


Son trésor en main – la nacre était aussi douce que la peau d’une amante – Lysandre se dirigea à grandes enjambées vers l’avant de la boutique. Toujours l’odeur de poussière, le craquement du plancher usé, la lumière crue devant lui qui contrastait avec l’ombre complice du magasin. Les sensations ne le réconfortaient pas. Une Bhopal, au même endroit, au même moment que lui, à convoiter le même objet, il croyait halluciner. Hors de question qu’il cède le précieux, et surtout pas à la descendante de cette famille si pleine de mépris envers la sienne, agissant comme si chacun d’entre eux incarnait la perfection – comme si, sous leur tas de pierres précieuses, ne sinuaient pas les rivières de sang accompagnant systématiquement les conflits liés au contrôle de mines. Hypocrisie de la noblesse.

Sohalia ne s’avoua pas vaincue. Une exclamation indignée fit office d’avertissement avant qu’il ne se sente tiré par la manche, assez fort pour le retourner. En voilà, un cruel manque de manières. Il planta un regard agacé celui de la sorcière, alors miroir de son irritation. Percevait-il de la véhémence dans cette voix supposément posée et douce ? Un sourire presque moqueur hissa le coin de ses lèvres.

« Pourquoi ce serait toi qui aurais le privilège de le prendre ?
- Parce que je l’ai saisi en premier.
- Cet objet m’intéresse également, si jamais cela t’aurait échappé.
- J’avais remarqué. »

À quelles réponses s’attendait-elle ? Lysandre haussa un sourcil, la défiant de trouver une parade à son absence d’intérêt, avant de sentir le regard réprobateur du propriétaire dans son dos. Soit, il n’avait pas envie de causer de problèmes – ou plutôt, il ne voulait pas risquer le bannissement de cette merveilleuse boutique.

« Réglons ça à l’amiable. Si tu le veux vraiment, tu n’as qu’à le prouver. » Tirant d’un coup sec pour l’entraîner avec lui – la Bhopal ne paraissait pas vouloir lâcher sa manche, il rejoignit le comptoir, où il déposa avec prudence le coquillage harmonique. « Une petite vente aux enchères, cela vous conviendrait, monsieur ? » Comme prévu, le regard du boutiquier s’alluma de la flamme propre à ceux sur le point de réaliser une bonne affaire. Il se gratta le menton, puis hocha la tête : « Navré, mademoiselle de Bhopal, mais ce serait une juste façon de régler votre différend. » Sohalia semblait venir assez fréquemment par ici. Tant pis pour elle, elle aurait pu repérer le strombe géant avant. « Des conditions ? Une mise minimale ? » se renseigna Lysandre avec l’aisance d’un homme habitué au négoce. « Cinq-cents bézants. À noter que la maison ne fait pas crédit. » Il faudrait donc gager avec la somme qu’ils avaient sur eux. « Très bien. » Il se retourna vers Sohalia. Mise, concurrence, gain, argent : c’était devenu un jeu. Le Lanzac était dans son élément. « Cinq-cents bézants, pour commencer. » Annonça-t-il, avide de voir jusqu’où cette impeccable jeune femme serait prête à aller.

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Sohalia de Bhopal
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MessageSujet: Re: [FB] The sun was warm but the wind was chill   [FB] The sun was warm but the wind was chill EmptyMar 17 Oct - 2:30

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Ne pas obtenir ce qu’elle désirait n’était clairement pas dans ses habitudes. La noblesse lui promettait depuis sa naissance de combler le moindre de ses besoins, son père l’avait toujours choyée et gâtée bien au delà du raisonnable, le commerçant de cette boutique avait déjà modulé ses prix pour elle en signe de gratitude pour sa fidélité… Jamais encore Sohalia n’avait eu à sacrifier l’un de ses souhaits pour autrui. C’était une sensation amère ; plutôt désagréable, cette frustration qui la prenait d’assaut. Mais elle ne s’inclinerait pas devant l’adversité si rapidement, encore moins face à l’expression dédaigneuse et moqueuse qui ornait le visage du Lanzac et qui avait le don de terriblement l’agacer.

Les réponses du sorcier étaient comme des éclats de glace ; tranchantes et pénétrantes. Elles faisaient écho à l’attitude déplaisante de celui qui les proférait. Sohalia ne ressentait rien d’autre qu’une aversion profonde à son égard, d’avantage encore lorsqu’elle comprit qu’il ne lui céderait rien. Mais avant même qu’elle n’ait le temps de répliquer, il lui offrit une alternative.

Elle avait oublié de libérer sa manche, et alors qu’elle la maintenait toujours avec fermeté, elle se laissa entraîner jusqu’au comptoir où elle se décida finalement à lâcher le tissu. Puis, Lysandre exposa son idée : une enchère. Naturellement, venant d’un membre de cette famille, l’issue ne pouvait être dictée que par le jeu. C’était son élément ; son royaume, un monde où Sohalia n’avait pas sa place. Elle savait qu’elle serait forcément désavantagée, et il devait le savoir également. Une délectation qu’il anticipait sans doute. Le propriétaire accepta, l’air désolé mais pas trop non plus. Sohalia pouvait le comprendre, une telle occasion était toujours bonne à prendre pour un commerçant. « Bon… Très bien, faisons cela. » se résigna-t-elle. Il était toujours hors de question qu’elle laisse percevoir une once de faiblesse au rustre qui se trouvait à ses côtés. Le prix de départ fut fixé, et les enchères purent commencer.

Le montant initial s’élevait à cinq-cent bézants. Sohalia souhaitait manifester sa détermination sans pour autant pousser le prix au delà de la mesure dès les premières secondes. « Je propose six-cent bézants. » annonça-t-elle, parfaitement conscience que les négociations étaient encore loin d’atteindre leur terme. Lysandre surenchérit en ajoutant une centaine de bézants de plus, et Sohalia suivit son exemple. Puis, il en ajouta deux-cents. Elle l’imita lorsque vint son tour, et ainsi de suite. Les deux sorciers se livrèrent alors au duel acharné de celui qui aurait le plus d’argent sur lui. Le prix s’éleva un moment, comme si aucune frontière ne pouvait les contraindre… Jusqu’à ce que finalement, Sohalia se retrouve dans l’obligation d’abandonner, le cœur lourd de réticence. La défaite était terriblement amère et dure à encaisser, mais aucune autre alternative ne s’offrait à elle. Il avait gagné. « Je ne peux pas monter d’avantage, il semblerait que ce coquillage te revienne bel et bien. » La déception se lisait sur le visage de la sorcière malgré son envie de ne rien laisser paraitre. Elle n’adressa pas un seul autre regard à son adversaire, mais le félicita malgré tout. « Bien joué. »

Elle adressa toutefois un regard au propriétaire du magasin, avec un doux sourire éclairant son visage ; comme pour signifier que malgré sa déception lors de cette visite, il n’avait pas à craindre de perdre l’une de ses plus fidèles clientes. « Il semblerait que je reparte sans rien cette fois-ci monsieur Lavoie, mais soyez assuré que je reviendrai vous voir cet été. » promit-elle avant de le saluer et de s’en aller. Elle franchit le seuil de l’établissement, se retrouvant à nouveau dans les belles rues de Lille, accueillie par une brise délicate et fraiche. À quelques pas de là, se trouvait l’une de ses pâtisseries préférées. L’occasion idéale pour s’offrir une douceur et apaiser la peine d’avoir été contrainte de renoncer à un véritable trésor.

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Lysandre de Lanzac
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MessageSujet: Re: [FB] The sun was warm but the wind was chill   [FB] The sun was warm but the wind was chill EmptyMer 20 Déc - 2:22

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Quelle cocasse situation. La Bhopal ne savait pas enchérir, c’était évident. Elle ne savait pas quand s’économiser, quand bluffer, et ce fut sans grande surprise qu’il remporta le coquillage désiré, au prix d’une somme bien au-dessus de sa valeur réelle. Mais la frustration que cette victoire causa à la demoiselle valait, sans doute aucun, les bézants gâchés – de toute façon, les Lanzac étaient riches à en mourir. (Et pouvait-on vraiment chiffrer l’inestimable chant de sirène ?) Sohalia le félicita toutefois, ce qui lui tira une moue circonspecte. Avec dignité, elle rassura le marchand, le salua et prit congés.

Une réaction fort éloignée du caprice sur lequel il aurait parié. Il suivit du regard la silhouette gracile disparaitre au coin de la vitrine, haussa les épaules, et régla son dû. Le coquillage harmonique fut délicatement enveloppé dans un tissu antichoc et glissé dans une boîte satinée. Son trésor sous le bras, le Lysandre franchit à son tour le seuil de la boutique. Retour de la crue lumière d’avril, de l’humidité qui s’accroche à la peau. Quelques foulées furent esquissées près d’une flaque. Le Lanzac n’a pas envie de rentrer au fumoir, mais que faire ?

Ses yeux clairs se dirigèrent vers la direction dans laquelle était partie la Bhopal, son corps suivit. Il s’interrogera sur cette décision, plus tard – volonté de ces fichus astres ou simple envie de combler l’ennui ? Il reconnut de dos la jeune femme, elle s’éloignait d’un pas paisible. Il pressa le sien jusqu’à arriver à sa hauteur.

« Ma foi, je m’attendais à ce que tu hurles sur ce pauvre boutiquier, ou me promettes une malédiction du sang sur une quinzaine de génération. » Persifla-t-il, quoique sans le venin souvent distillé sur sa langue. La Bhopal s’arrêta, lui retourna avec lenteur un regard courroucé. Mâchoire contractée, nez plissé, épaules tendues, elle essayait de dissimuler son irritation sans trop mettre de cœur à l’ouvrage. Ça l’amusa fortement. « Je suis presque impressionné par la normalité de cette réaction. » Sohalia ne réfléchit que brièvement – la curiosité semblait avoir pris le pas sur la rancœur. « Certes, je reconnais m’être un peu emportée au début, mais je ne suis tout de même pas si exécrable. Et puis, je sais admettre une défaite. »

« Hmm. » Peu convaincu par la réponse qu’il venait de balayer d’une simple vocalise, il embraya. « Tu es une locale, non ? » Cette information-ci l’intéressait davantage. Ses parents lui avaient appris les arbres généalogiques, les armes et les particularités des autres familles de la noblesse – histoire que les impairs commis lors de soirées mondaines soient issus de sa défiance et non de son ignorance. Il se souvenait que les Bhopal avaient élu domicile dans le nord de la France. « Indique-moi un endroit où prendre un bon café et… » Il n’eut pas à cogiter longtemps sur sa compensation. Après tout, il avait sur lui l’objet qui l’intéressait fortement. « … Je te laisserai écouter le coquillage. Marché conclu ? »

Pointe de surprise dans les yeux sombre de la jeune femme. Un brin d’espoir, un soupçon de convoitise, la lueur fragile d’un enchantement plus innocent. « Vraiment ? Je me rendais justement dans mon salon de thé préféré de la ville, je ne bois pas de café, mais j’ai entendu dire que le leur était très bon, et ils y vendent également d’excellentes pâtisseries. Tu n’as qu’à me suivre. » Lysandre ne questionna cette étrange série de coïncidences. Après tout, ce n’était qu’un après-midi banal, une demoiselle parmi tant d’autres, un joli visage de plus. Il ne savait pas, pas encore.

Le Lanzac se plia dans une courbette ironique. « Montre donc le chemin. » Le trajet se fit en silence ; de temps en temps, Sohalia vérifiait qu’il la suivait toujours. Elle ralentit l’allure devant une façade végétalisée et ornée de lanternes. « Parfait. » Se contenta-t-il de commenter, avant de s’engouffrer dans le vestibule. Douce chaleur, odeurs sucrées, boiseries apaisantes, charme désuet. Il aima tout de suite les lieux. « Une table, s’il vous plait. » Demanda-t-il en confiant son manteau au serveur venu les accueillir. « Pour deux. » Précisa la Bhopal, glissée derrière lui. Le sorcier se tourna vers elle en arquant un sourcil, elle lui rendit un regard défiant, comme pour lui signifier qu’elle ne lui lâchera pas les souliers tant qu’il n’aura pas rempli sa part du marché. « Pour deux », confirma-t-il au serveur avec un rictus.

Ils furent conduits à l’étage, dans une charmante alcôve discrètement enfoncée entre les murs et une fenêtre. Près d’eux, une pile de livres sur laquelle brûlait doucement une chandelle. Allons bon, le personnel les pensait en rendez-vous. Le Lanzac s’attabla sans respecter le moindre protocole, déjà trop occupé à regarder la carte pour prêter attention à sa compagne inopinée. Du moins… en apparence. « Et à quoi une demoiselle de Bhopal occupe-t-elle ses journées quand elle ne perd pas lamentablement des enchères ? »

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Sohalia de Bhopal
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MessageSujet: Re: [FB] The sun was warm but the wind was chill   [FB] The sun was warm but the wind was chill EmptyMer 20 Déc - 19:12

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Sohalia pensait définitivement en avoir terminé avec le Lanzac. Quelle ne fut donc pas sa surprise lorsque le son de sa voix résonna de nouveau à ses oreilles ; une bien désagréable surprise, à l’image de celui qui l’avait provoquée. « Ma foi, je m’attendais à ce que tu hurles sur ce pauvre boutiquier, ou me promettes une malédiction du sang sur une quinzaine de génération. » Tiens, cela pourrait être une idée séduisante, songea-t-elle l’espace d’un instant. Elle se tourna néanmoins vers Lysandre et son air narquois ; elle avait la mâchoire serrée et le regard froid. Il avait remporté la partie, alors ne pouvait-il simplement pas la laisser tranquille à présent ? « Je suis presque impressionné par la normalité de cette réaction. » lança-t-il, son amusement perceptible dans chaque mot. Cela ne fit qu’accentuer l’agacement de Sohalia, pourtant déjà à son comble. Mais une fois de plus, elle tenta de se contenir, ne voulant pas lui accorder le plaisir de la voir perdre son calme une nouvelle fois. Un court instant de réflexion s’imposa donc afin de ne pas l’injurier malgré son vif désir de le faire, puis, d’une voix aussi mesurée que possible, elle répondit enfin. « Certes, je reconnais m’être un peu emportée au début, mais je ne suis tout de même pas si exécrable. Et puis, je sais admettre une défaite. » Il ne semblait guère convaincu par sa réponse, ce qui ne fit que l’énerver davantage.

« Tu es une locale, non ? » Elle acquiesça sans grande conviction, son seul désir étant de s’en aller. Si elle avait eu le luxe de pouvoir agir au gré de ses envies sans se soucier de son image, elle l’aurait sans aucun doute planté au beau milieu de la rue sans lui adresser un mot de plus. « Indique-moi un endroit où prendre un bon café et… » Pardon ? Devait-elle en plus lui rendre un service ? Il pouvait toujours rêv… « … Je te laisserai écouter le coquillage. Marché conclu ? » Oh. Une surprise incontrôlée se dessina soudainement sur le visage de Sohalia, il ne pouvait pas être passé à côté de cette émotion à peine dissimulée. Des éclats d’espoir et de désir s’étaient entremêlés, logeant dans son regard maintenant empreint de curiosité. Elle s’imaginait déjà écouter le chant de la sirène ; impossible de refuser. « Vraiment ? » Sa voix était tremblante, teintée d’hésitation, marquée par la crainte qu’il se moque d’elle à nouveau. Mais il semblait on ne peut plus sérieux – cette fois. « Je me rendais justement dans mon salon de thé préféré de la ville, je ne bois pas de café, mais j’ai entendu dire que le leur était très bon, et ils y vendent également d’excellentes pâtisseries. » Ventant ainsi les mérites du lieu, elle espérait de tout cœur que le Lanzac serait assez intrigué pour se laisser tenter. « Tu n’as qu’à me suivre. » lui proposa-t-elle finalement. Sa courbette ironique la fit soupirer, mais elle ne releva pas et s’en alla en direction de l’endroit qu’elle chérissait tant, se retournant parfois pour s’assurer que le sorcier la suivait.

Devant l’établissement, Sohalia ne put s’empêcher d'observer ce dernier d’un air émerveillé ; comme si elle le découvrait pour la première fois alors qu’elle y était déjà venue maintes fois. La beauté de la façade bleutée la fascinait toujours, sa couleur se fondant parfaitement avec les végétaux qui s’y étendaient harmonieusement. Des lanterne y apportaient un charme appréciable, émettant une lueur chaleureuse au cœur de ce mois d’avril encore trop froid pendant que de fines gouttelettes persistaient sur les vitres, vestiges de la pluie qui avait orné le ciel un peu plus tôt dans la journée. Son regard ne put cependant pas s’attarder davantage sur la devanture, car le Lanzac s’était déjà engouffré dans le vestibule, sans même l’attendre. Eh bien, quel gentleman. Sohalia entra à son tour, s'imposant lorsqu’il demandait une table. Elle laissa son manteau au serveur qui les accueillait, se hâtant de replacer ses cheveux correctement en s’assurant qu’ils recouvrent bien sa nuque.

Lorsqu’ils furent conduits à leur table, le regard de Sohalia se laissa emporter par le lieu qu’elle retrouvait avec une joie palpable. Le salon de thé déployait un monde enveloppé de chaleur et de charme ; une atmosphère aussi délicate que les tons boisés qui embrassaient une grande partie des murs. D’autres surfaces étaient parées de peintures délicates, agrémentées de cadres et de miroirs, puis ponctuées de bougies et de chandelles qui créaient un ensemble incitant à la fois à la détente et à l’évasion. Des meubles en bois massif trônaient avec une grâce intemporelle, portant en eux les histoires dont il avaient été témoins lors des passages du temps, et des vitraux parsemés ici et là laissaient filtrer une lumière tamisée et colorée, créant des jeux d’ombres et de lumières sur les banquettes en velours. Quant aux fragrances qui flottaient dans l’air, il n’y avait rien de plus agréable. Elles formaient une symphonie enivrante de chocolats chauds, de thés et de cafés riches en arômes, pendant que les pâtisseries tout juste sorties du four éveillaient les sens dans un éclat de couleurs et de saveurs.

Leur table se trouva être l’une de celles que l’on réserve habituellement aux amoureux ; ambiance romantique, chandelle allumée… L’atmosphère y était indéniablement très agréable, dommage que la compagnie le soit beaucoup moins. Lysandre s’installa sans respecter les convenances, mais après tout, que pouvait-on espérer d’un Lanzac ? Quand Sohalia prit place à son tour avec une grâce résolue, il était déjà en train de regarder la carte. Elle le laissa faire son choix, n’ayant pas besoin de lire le menu pour faire le sien, puis il brisa le silence. « Et à quoi une demoiselle de Bhopal occupe-t-elle ses journées quand elle ne perd pas lamentablement des enchères ? » Oh mais quel connard. Heureusement que cette pensée n’avait pas franchi le seuil de ses lèvres, bien que cela ne soit passé loin. « À des choses définitivement plus passionnantes que de passer du temps en compagnie d’une personne aussi désagréable. » répondit-elle dans un soupir à peine voilé. Elle eu d’abord droit à un gloussement – pas un gloussement idiot comme ceux de Raphaël – mais plutôt un gloussement subtil et contenu ; expression d’un amusement emprunt d’une certaine assurance. C’est qu’il était fier de lui en plus, l’imbécile. « Comme ? » lui demanda-t-il aussitôt. Elle se retrouva quelque peu déstabilisée, il n’allait tout de même pas lui faire croire qu’il s’intéressait réellement à ce qu’elle pouvait faire de ses journées… Mais il fallait néanmoins qu’elle le gratifie d’une réponse, ne pouvant se permettre de se montrer aussi indélicate que lui. « Et bien je… j’aime chercher des antiquités et des objets rares, m’exercer à la cartomancie et à l’astrologie, et… tout ce qui est lié à l’océan. » mais à peine eut-elle fini sa phrase qu’elle eu comme une désagréable sensation ; l’impression d’en avoir trop dit, d’avoir révélé un fragment trop intime de son monde, et une légère gêne traversa son regard. Peut-être aurait-elle mieux faire de mentir, de prétendre être plutôt comme sa cousine – aimer la couture, la cuisine, les études… Se conformer davantage ce que l’on attendait d’une demoiselle de Bhopal. Kamala au moins faisait naturellement honneur à sa famille, et pour cela, Sohalia l’admirait considérablement.

Par chance, le serveur avait été contraint de les interrompre d’un air désolé, leur demandant si ils avaient fait leurs choix. Sa réponse précédente se perdrait peut-être alors dans le bourdonnement feutré des conversations qui résonnaient aux alentours, et le Lanzac ne rebondirait pas sur cette dernière. Du moins, elle l'espérait. Il commanda un café avec deux sucres et une pointe de crème, puis un assortiment de macarons. Sohalia commanda à son tour. « Je prendrai un thé au jasmin, ainsi que des macarons à la rose et à la violette s’il vous plait. »

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