Parchemin d'identité

Histoire

09/08/1940 Six ans à peine que les ennuis commencent déjà. Enfant bien trop insouciant et curieux pour son propre bien, n'ayant que faire de l'abandon de ses frères aînés. Parfaitement capable de se divertir lui-même, l'immensité du château procurant un terrain de jeu idéal pour n'importe quel gamin en quête d'aventures. Alors il explore, absolument chaque recoin, fasciné par l'immensité des lieux. Mais Ambrose est encore jeune et impressionnable, si bien que lorsqu'une araignée (aussi grosse que sa main) fait irruption dans son champ de vision, aussi terrifiante que répugnante, l'enfant hurle et panique. Un trop plein d'émotion sans doute fatidique, mais non fatal. C'est l'éveil de son don, purement et simplement, celui-ci brûlant tout ce qui l'entoure. Les flammes lèchent tout sur leur passage, faisant effondrer les poutres et la charpente alentour, faisant chuter Ambrose quelques mètres plus bas.

Si c'est l'un des premiers incendies que connaît le château de Lunéville, ce ne sera certainement pas le dernier.

17/11/1941 Il n'aura même pas tenu trois mois depuis son arrivée à Beauxbâtons sans que le premier incident ne se produise : les rideaux de son lit prennent feu en pleine nuit, la faute à un cauchemar particulièrement intense. Flammes voraces qui auraient pu tout emporter sur leur chemin, si un de ses camarades n'avait pas réagi à temps en se précipitant hors de son lit pour aller chercher un professeur, manquant de se fouler la cheville au passage. Première occurrence qu'on ne relève toutefois pas, si ce n'est par un léger haussement de sourcils. Les incidents suivants, néanmoins, ne sont plus une simple coïncidence, mais bel et bien la preuve flagrante qu'Ambrose est un danger, autant pour les autres que pour lui-même. Opulence balancée aux pieds du directeur, l'école est gracieusement payée par les de Wazières afin de réparer les dégâts, mais également pour mieux étouffer l'affaire, non désireux de faire ébruiter la chose.

02/09/1946 Condamnation que celle mandatée par l'école, un jour seulement après la rentrée scolaire. Situation difficile que l'on tente le mieux possible de balayer d'un revers de la main, comme si rien ne s'était jamais passé. Directives dont Ambrose ne peut guère s'abjurer, dévisageant du regard cela même qui pourrait lui permettre de vivre une vie relativement normale. Mais Ambrose ne voit pas les choses de la même manière ; en voyant là une prison, le condamnant à une existence aussi affligeante qu'inconventionnelle. Son don ne fait des ravages, il ne le sait que trop bien. Le corps éducatif ne peut se permettre de laisser de tels incidents se produire à tout va. Ambrose leur a prouvé qu'il n'avait aucun contrôle ; c'est pour son propre bien. Ambrose hait cette malédiction, et hait ce qu'on le force à faire. Des potions. Pour annihiler cette flamme incendiaire en lui, mais également pour atténuer ses émotions, bien trop grandes, bien trop intenses.

Fioles matin et soir, avalées sous le regard acerbe de la direction, et dont le goût laisse à désirer. Ambrose ne pipe mot, se contentant d'obéir, le visage impassible. Au fond de lui, il hurle, rêvant d'une rébellion qu'il a tout vite fait de taire. Calvaire infernal pour un gamin de douze ans à peine, qui désire seulement qu'on le laisse tranquille à ses maux. Cela est impossible, et il le sait. Et même s'il en a horreur, il s'y plie, conscient de n'avoir guère d'autres choix. Philtres ankylosant chacune de ses émotions, au point de se sentir telle une coquille vide, Ambrose n'est plus que l'ombre de lui-même.

Ambrose en vient encore à se demander quel fée son père a froissé pour ainsi condamner son dernier-né.

13/05/1949 Des heures durant à tourner sans trouver de position confortable. Des heures durant à suer sans que cette sensation d'inconfort ne disparaisse. Fièvre incandescente ravageant tout son corps, la chaleur intense le faisant halluciner. Infirmerie aux murs trop blancs, trop stériles, les lumières venant lui brûler les rétines. Personnel inquiet, sans pour autant qu'une solution ne soit trouvée. Plusieurs séjours sont requis avant que la situation ne se stabilise. On tente de le rassurer du mieux possible : c'est son don qui fait des siennes, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, et ce n'est certainement pas la dernière. Prend-il seulement ses potions régulièrement ? Est-il sérieux dans ses efforts ? Ambrose répond par la positive à chaque question, pourtant bien conscient que son don ne fait des siennes qu'en réponse aux potions, toujours aussi nombreuses. Effets secondaires violents, les fées n'appréciant sans doute pas que leur tel cadeau soit dédaigné et nié de la sorte. Et c'est son corps qui en paient les conséquences.

26/02/1952 Ambrose passe une semaine entière à vomir, le front humide et les traits tirés. Fatigue constante et fièvre ravageant de nouveau son corps. La souffrance est telle qu'il lui est impossible de réfléchir ou de ne penser à autre chose que la douleur qui le paralyse. Encore une fois, on ne s'inquiète pas. Mais pour Ambrose, c'est la fois de trop ; les effets secondaires ne valent pas une telle torture. Rien ne vaut un tel fléau. Sans aucune hésitation, il vide le contenu de chaque potion dans les toilettes, haïssant chacune d'entre elles pour ce qu'elles lui ont fait subir six ans d'affilée.

Conscient des risques sur sa santé, Ambrose ne porte plus les dites potions dans son coeur. Pourtant conditionné à un régime strict, il se contente d'une potion de temps à autre, histoire de ne pas éveiller les soupçons. Il sait toutefois, que la mascarade ne peut durer indéfiniment. • Il a une peur bleue des canards, bien qu'il niera tout en bloc si jamais vous le confrontez à ce sujet. Dû à son passé, et à l'évènement traumatisant ayant déclenché ses pouvoirs en premier lieu, il ne porte pas les araignées dans son coeur non plus. • Peut passer des heures entières à la librairie, priant à chaque fois que son don ne fasse pas des siennes, craignant de mettre le feu aux livres qu'il étudie, ou aux nombreux meubles en bois qui la composent. Le feu et le bois ne font effectivement pas bon ménage. • Il est végétarien. • Il a une fâcheuse tendance à se cogner absolument partout, ayant ainsi toujours de nombreux bleus à peu près partout sur le corps. • Comme tout enfant de noble, Ambrose a reçu un enseignement musical exemplaire, notamment au piano. Il en joue très régulièrement, l'instrument ayant le don d'apaiser son esprit. • Il raffole du chocolat des aliments sucrés en général. Sa friandise préférée reste le fizwizbiz, malgré sa composition plus que douteuse. C'est son pêché mignon. • Il est très curieux du monde moldu, mais garde ça pour lui.

Pseudo & âge : sunfyre, 28 ans Type de personnage : issu d'une famille du forum Comment as-tu connu WLNBR ? PRD Crédits : avatar par unfinishedfairytales, gif, autre

Bienvenue à Beauxbâtons

Dans l'éclat flamboyant de son don dévastateur, Ambrose, noble tourmenté, cache un cœur brûlant. Tel un feu dans la nuit, il dévoile une sensibilité troublante ; entre passion et tourment, il incarne l'essence même du mystère.

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