Il est fasciné par les potions et leurs effets sur le corps humain - et, plus particulièrement, sur les sens et les sentiments. Il est réputé pour savoir très bien préparer certains philtres et élixirs qu'il pourrait peut-être, parfois, de temps à autre, exceptionnellement revendre à ses camarades ou consommer lui-même. Peut-être y a-t-il derrière ces liquides mystérieux, la solution qui lui permettrait d'être moins étrange, notamment aux yeux de son propre père ? • Non pas qu'il ait une passion pour les chiffres (y a-t-il vraiment des gens qui AIMENT les CHIFFRES), mais il fait partie de ces gens qui comptent mécaniquement le nombre de marches lorsqu'ils gravissent un escalier, ainsi que leur nombre de pas pour aller d'un point A à un point B et, plus généralement, tout ce qu'il y a autour d'eux (le nombre de poutres sur un plafond, de dalles d'un carrelage, etc. Non ça ne sert à rien, mais il trouve cela satisfaisant.) A côté de ça, il est toutefois incapable de faire le moindre calcul mental (oui il compte encore sur ses doigts laissez-le ok). • Il fait partie des clubs d'Echecs Sorciers et de Théâtre. Il n'est pas spécialement doué au premier ; en revanche, il aime étonnamment le second. • Il adoooore les chats. Il aimerait être un chat. Il en possède un, noir de la pointe du museau jusqu'au bout des pattes, qui s'appelle Hippolyte (oui excusez nous on est chez les nobles par ici). De manière plus générale, il a tendance à préférer la compagnie des animaux à celle des êtres humains. • Il a toujours attaché une importance démesurée à ses études, si bien que le moindre examen le plongeait dans un état d'angoisse qui le rendait presque malade. Et puis un beau jour, il est subitement passé d'un extrême à l'autre, refusant d'ouvrir ses livres et bâclant ses devoirs. Au moins, l'anxiété s'en est allée. La réussite scolaire aussi, puisqu'il a redoublé. • Toujours dans cette optique de fuir le moindre sentiment négatif, Maxence a eu une période durant laquelle il participait plus que de raison aux mondanités organisées par sa famille, essayant désespérément de puiser de l'énergie, de l'humour, de la sociabilité dans les boissons qui coulaient à flot. Ouais, bon, ça n'a pas super bien marché. Ça lui a juste valu qu'on le qualifie de "vrai de Wazières", quoi que cela veuille bien signifier. Aujourd'hui, il est redevenu fuyant lors des soirées, préférant se planquer dans un recoin en priant pour qu'on oublie son existence - mais de temps à autre, il oublie ses déboires passées et replonge dans ses excès. • Il aime beaucoup la musique. Sa mère jouait souvent du piano lorsqu'il était enfant (pendant que papa était fourré on ne sait où) et il pouvait passer des heures à l'écouter. Lui-même a suivi des cours de violon et se débrouille pas trop mal avec son archet. (Oui la trace rouge dans son cou est le fruit de son violon NON CE N'EST PAS UN suçon )• Il a besoin d'avoir toujours quelque chose dans les mains. Pas forcément un gros truc mais il a besoin de toucher quelque chose en permanence, qu'il s'agisse du bracelet de sa montre ou de ses boutons de manchette voire de ses ses propres doigts - tant qu'il a quelque chose à tripoter. (RIP les petites peaux autour de ses ongles.) • Il est très frileux, vous ne le verrez à peu près jamais en t-shirt et encore moins en maillot de bain.• Il a souvent l'impression que le monde va trop vite. Ou trop lentement. En tout cas, jamais vraiment à son tempo. Dommage qu'on ne puisse pas appuyer sur pause ou accéléré dans la vraie vie. • D'ailleurs, il a souvent du mal à comprendre ce qu'on lui raconte. Soit les gens parlent trop vite, soit ils n'articulent pas assez, soit c'est lui qui est bouché ; dans tous les cas, il lui arrive de temps à autre (*tousse* souvent *tousse*) de hocher sèchement la tête en n'ayant strictement aucune idée de ce qu'on vient de lui raconter. • Le small talk est le nom que l'on donne à une strate de l'Enfer. • Il peut avoir l'air assez désorganisé - il a une très bonne capacité à laisser ses affaires en vrac et à accumuler des tonnes d'objets relativement inutiles sur sa table de chevet (c'est son côté matérialiste - il n'est pas Veaudelune pour rien). Pourtant, il sait parfaitement où chaque chose est censée être et éprouve une profonde frustration lorsque quelqu'un touche ou déplace ses affaires. • Il aime les longues promenades en solitaire dans les jardins de Beauxbâtons - ou en compagnie d'âmes silencieuses (et qui ne marchent pas en faisant du bruit comme si elles déplaçaient la terre entière). Lors de ses balades, il lui arrive souvent de faire un crochet du côté de l'écurie des Abraxans pour leur donner en douce quelques friandises. • Il a une excellente capacité à manger toujours la même chose. Et accomplir toujours les mêmes petits rituels tous les jours. Il est très attaché à sa routine . • L'amour a toujours été un concept très abstrait à ses yeux. Il comprend ce qu'elle est censée être en théorie ; en pratique, comment démêler l'amour de l'amitié, de la fascination, de l'émerveillement, de l'obsession, de la jalousie et tous ces autres sentiments qui gravitent sur le même orbite et entrent parfois en collision ? Pourtant, après mille tergiversations, il a crut mettre le doigt dessus et il a prononcé ces deux mots interdits, ces mots tant de fois entendus dans la bouche de son père sans qu'ils ne revêtent la moindre signification. Spoiler alert : ça n'a pas marché.

Background - Maxence est le second enfant de Hugues de Wazières et Violette Malfoy. Il grandit au château de Lunéville, à l'instar des autres membres de la famille (membres officiels, cela s'entend), dans un univers d'opulence et de personnalités fantasques, gravitant entre soirées mondaines et rumeurs perfides enrubannés de velours et arrosées de champagne.

Assez tôt, les relations avec son père se ternirent ; était-ce le poison des rumeurs, ou le ressentiment de le voir se détourner de sa mère à mesure que son visage se creusait de rides magnifiques et que des touches d'argent se perdaient dans l'or de sa chevelure ? (Celle-ci n'en disait rien, supportant plutôt bien les exubérances de son époux - en vérité, elle semblait surtout les ignorer, préférant se renfermer sur son propre monde, ses amies, sa musique, ses enfants, et fermer les yeux sur son mariage qui battait de l'aile). Peut-être était-ce aussi la sensation que son père était déçu de lui, qu'il aurait préféré avoir un fils curieux, souriant et sociable, et non un enfant renfermé, anxieux et indéniablement bizarre, sans cesse fourré dans sa chambre, comptant tout bas ses pas et incapable de tenir une conversation à un dîner. Toujours est-il que l'un comme l'autre ne furent jamais proches ; du moins, pas comme pouvaient l'être un père et son fils.

Hugues de Wazières n'en dit jamais rien, bien entendu, mais peut-être était-ce pire : il ne prenait même pas la peine de lui signifier sa désapprobation ou sa déception, préférant jouer sur une tendresse factice qui dissimulait à peine son indifférence ; toutefois, Maxence était suffisamment observateur pour noter qu'il lui accordait un intérêt bien inférieur à celui qu'il offrait d'ordinaire à ses interlocuteurs, et retenait ses grimaces ennuyées lorsque son fils essayait de communiquer avec lui. Sa mère lui assurait qu'il n'en était rien, que la famille avait quelques difficultés financières qui pouvaient ennuyer son père et expliquaient qu'il ne passe que peu de temps en sa compagnie, qu'il l'aimait de tout son cœur, mais Maxence fut rapidement persuadé que jamais cet homme et lui ne se comprendraient.

Le divorce de ses parents et le remariage de son père n'arrangea pas les choses - et l'ambiance au château ne se réchauffa pas lorsque celui-ci prit le titre de Duc, tandis que les sourires du reste de la famille se paraient de miel et d'hypocrisie.

⁂

Maxence aimerait parfois quitter ce monde étouffant de vipères. Il est attaché aux murs du château de Lunéville - y compris aux parties où subsistent les cicatrices d'incendies récents -, à sa bibliothèque et aux innombrables cachettes qu'il a dénichées au fil des années, mais le nom de Wazières ne signifie pas grand-chose pour lui. Pourtant, au fond de lui, il aimerait un jour voir quelque chose qui se rapprocherait de la fierté briller dans les yeux de son paternel.

En attendant, il s'efforce de ne surtout pas lui ressembler et de ne rien faire qui pourrait lui faire croire qu'il pourrait rechercher son assentiment, refusant jusqu'à prononcer le moindre prénom féminin en sa compagnie de crainte qu'il ne lui propose des fiançailles avec la malheureuse.

Un de Wazière sur lequel on a collé l'étiquette familiale, mais dont on comprend aisément les nuances (et que dire sur le point de préférer les animaux aux humains ?   ), c'est un très beau personnage !