Parchemin d'identité

Histoire

03/07/1933 Il était une fois. Il aurait pu.
Elle avait tout. Enfant des lunes, bénie au sein de l’une des familles les plus influentes de la société, de longs cheveux blonds, une peau d’une pâleur iconique et de grands yeux avides d’un monde qui la fascinait. Elle voulait tout voir, tout savoir, tout comprendre, galopant dans les couloirs d’un chateau comme elle parcourait les pages d’un livre ouvert. Elle avalait les connaissances comme les arts de la bienséance avec un naturel rare, une facilité déconcertante pour son jeune âge. Elle avait tout. Enfant polie et discrète, elle faisait le bonheur des convives qui la rencontraient, lui promettant jour après jour un avenir des plus florissants. Petit bijou de féminité, Astrée se voyait déjà au centre de ces grands mariages auxquels elle rêvait, se voyant princesse d’un jour et de toujours. Elle avait tout. Elle avait tout et on lui a tout pris.

13/11/1942 Le jour où tout a basculé.
Souvenir aussi flou qu’indélébile, le temps en efface les contours autant qu’il en affute le trouble, les frémissements d’une vie à jamais volée. Funeste conséquence d’un jour ayant frappé les de Brinon à jamais d’une médiatisation ayant manquée d’être synonyme de leur destruction à tous. Si elle ne le fut que partiellement, elle toucha la tendre enfant de plein fouet, réduisant à néant le socle passé comme future de sa jeune vie. Elle n’avait que 9 ans lorsque le scandale éclata, dénonçant son père pour avoir détourner des fonds de la couronne pour son intérêt personnel. Une accusation confirmée sans trop de peine, s’en suivant une suite d’évènements sans précédents. Kaléidoscope infernale pour Astrée qui sa mère qui subissent la dureté d’une noblesse égocentrée. Destituée de leur particule et chassée du domaine de Tresserve, Astrée ne doit qu’à l’influence de la famille de sa mère d’avoir conservée une vie plus confortable qu’elle n’aurait pu l’être au coeur d’un petit manoir alpin. Isolée, elle apprend de la plus dure des manières que la loyauté n’est qu’éphémère dans le coeur des nobles, subissant humiliations et rejets pour les fautes d’un autre. Torsion douloureuse dans ce coeur innocent plein d’espoirs piétinés sans ménagement. Astrée, elle a appris à grandir de la plus odieuse des façons, créant aujourd’hui une carapace inviolable, y enfermant en son centre les restes d'une enfant à l'âme esseulée.

25/05/1950 Have I ever been someone to you ?
Elle avait le coeur essoufflé. La température oscillant entre le brulant d’un palpitant détraqué et le glacial de ses mots. Son regard azuré plongé dans le sien, déglutissant avec pleine, cherchant la vérité dans ce qu’elle aurait aimé n’être qu’un tissu de mensonge. Mais il demeurait aussi froid et distant que la décision qu’il lui annonçait, renversant par la même occasion deux ans de sa vie comme s’ils n’avaient jamais existé avec un indifférence qu’elle ne lui avait jamais connu. L’homme qui se tenait face à elle ne pouvait pas celui dont elle était tombée amoureuse. Cet homme ne pouvait pas celui dont elle était éperdument amoureuse. Il ne pouvait être Amaury. Pourtant la blondeur de ses cheveux, la pâleur de sa peau explorée épisodiquement sous ses doigts fins, c’était bien lui. Lui, mettant fin à deux ans de relation avec un mépris qu’elle prit comme une flèche empoisonnée, gonflant en elle une innommable douleur se muant par protection en colère.  Contre lui. Contre elle. Contre eux. Comment avait-elle pu avoir la naïveté de croire en sa sincérité ? Il avait semblé tellement vrai pourtant, lorsqu’il était près d’elle, loin de celui qu’il était en société, si doux et prévenant qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de l’aimer, entière et sans détour. Il avait donné sens à ses espoirs de bonheur enfouis, apaisant le poids de la faute d'un père sur ses épaules. Peut-être avait-elle oublié un instant que tout avait une fin. Que le secret qu’ils avaient toujours été, cachés aux yeux du monde, qu’elle comprenait pourtant, avait été leur perte. Elle avait voulu croire que le silence pourrait un jour être brisé, et elle en payait le prix. Déchirement de la perte d’un premier amour et d’une désertion de laquelle elle ne s’est jamais remise, Astrée quitte la France pour le pays natal de sa mère. C’en était plus qu’elle ne pouvait le supporter. Le de Castel avait littéralement fait exploser la bulle de cristal dans laquelle Astrée se murait le jour où elle avait accepté de l’y laissé entrer. On ne se reconstruit pas facilement d’un coeur brisé et la jeune adolescente l’apprenait à ses dépens, choisissant la fuite pour guérir, pour cicatriser. La fuite pour grandir.

C’est donc grandies que les rumeurs de son retour se propagent doucement, trois ans après cet évènement, murmures de couloirs aux avis mitigés, méprisants ou compatissants, rarement indifférents. La jeune fille fait place à la femme, indépendante, intelligente. Désirable. Et comptant retrouver sa place auprès de cette noblesse artificielle, et ce par ses propres moyens.

astrée a l'esprit vif et un penchant pour les chiffres qui auraient pu la mener sur les traces prestigieuses de son père avant son déclin. si elle l'avait assumé, malgré qu'elle ait du mal à le dissimuler face à un problème mathématique ou un soucis logique. • redoutable joueuse d'échecs version sorcier. • contre toute fore de vulgarité sortant de ses lèvres, astrée ne jure jamais. • cavalière, il n'est pas rare de la trouver aux écuries lorsqu'elle cherche à fuir l'agitation du monde. • pianiste depuis sa plus tendre enfance, elle a eu la chance de rencontrer des compositeurs émérites lors de ses années en allemagne. • son piano est le seul confident de ses larmes depuis qu'elle s'est promis de ne plus montrer ses failles au regard des autres. • très proche de sa mère et de ses racines allemandes, cette dernière lui a toujours interdit d'aller rendre visite à son père. si elle pourrait se passer de son aval aujourd'hui, elle ne l'ose plus et ne l'a donc pas revu depuis plus de dix ans.

Pseudo & âge : asmodae & trente ans pendant encore un gros mois   Type de personnage : scénario de @amaury de castel + famille de la noblesse. Comment as-tu connu WLNBR ? prd. Crédits : avatar par notaboorp

Bienvenue à Beauxbâtons

Délicate poupée à la porcelaine craquelée par une destinée déchue. On lui souhaite de pouvoir s'élever plus forte encore sous ta plume à l'écriture ravissante

Félicitations, tu rejoins le groupe Eau

Référencement : Te voilà à présent un(e) sorcier-ière à part entière de cette prestigieuse Académie et en tant que tel(le), nous t'invitons à vérifier que tes données ont bien été relevées parmi les listings.

Relations et évolution : De sorte à débuter ton aventure dans les meilleures conditions, pense à inaugurer ton carnet de personnage, te permettant de nouer des liens et de suivre son développement au cours du jeu.

Pigeons : Pour recevoir une correspondance épistolaire et échanger avec les autres résidants, le courrier est à ta disposition.

Points et monnaie : Tu trouveras par ce portoloin des informations sur toutes les spécificités que les points de vote et de RP ont à offrir sur le forum.

Sur ces quelques mots, il ne te reste à présent plus qu'à explorer cette majestueuse bâtisse pour que la magie puisse opérer !