Nom & Prénom : Dans le cimetière communal, il y a une tombe au nom d'Arlette Bosc. Genre de prénom que l'ont se transmet de génération en génération, dont on ne distingue les individus qu'à leur surnom; Arlette ne fait pas exception. Arlie, Lettie, quelque fois "elle est où encore la foutue Plantule?" par son frère, mais rarement Arlette. Connus depuis toujours pour leur verger foisonnant, les Bosc étendent leurs racines fort loin dans le sol limousin, les ancêtres se multipliant sans qu'aucune tempête ni remarriage ne puisse en éteindre la source. S'ils sont réputés pour leurs pommes tant au sein des sociétés magiques que non-magiques, ils n'en restent pas moins modestement dotés des deux cotés, la terre qu'ils cultivent avec brio depuis des siècles ne leur appartenant toujours pas.
Ordre : Sans particule ni fortune notable, les Bosc sont des rotures des plus communs. Certains ambitieux ont bien eu des rêves, mais la réalité les a inévitablement réduit en poussière.
Origines : Sa grand-mère maternelle a laissé derrière elle les forêts baltes du tsar il y a si longtemps que les histoires qu'elle raconte sont drapées du même manteau que celui des contes. Plus souvent encore, son oncle chante la Balade de Blanche. Ce mythe apocryphement attachant des Bosc narre avec innocence comment le premier des arbres de leur verger aurait attiré les lèvres d'une princesse gauloise. Le fruit lui aurait tant plû qu'elle aurait marié l'humble paysan et de cette union le verger se serait vu offrir une abondance éternelle, tout comme la longévité de leur lignée, française.
Thème astral : Vingt années ont passé depuis le 28 juin 1933 qui l'a vu naître à La Villedieu, dans le Limousin. Ascendant et solaire sont jumeaux en Ciseburine; une grande étendue d'eau mise à feu par sa lune en Bicorne.
Personnalité : Naïve • Bruyante, extravertie, vive • Possède un certain sens pratique et une excellente capacité à mouvoir son corps • Franche, brutale • A l'écoute • Désorgarnisée et chaotique, elle fonctionne selon ce que sa petite voix lui souffle • Tenace et volontaire • Lunatique, s'emporte vite et se calme à la même allure • Rancunière et obsessionnelle • A du mal à distinguer la limite entre loyauté et dévouement excessif, ou étouffant • Farouchement protectrice • A très peu confiance en elle, elle se repose donc beaucoup sur l'avis des autres et montre précisément ce qu'elle pense qu'ils souhaitent voir d'elle
Statut civil : Une amourette peu convaincante a bien acaparé son temps il y a quelques années de celà, mais le tonnerre de sa réputation a assombrit le paysage. Célibataire.
Baguette magique : En bois de saule qui cache un cheveu de Parisette, vingt-huit souples centimètres. Abîmée, tordue par sa poigne de fer, brûlée par les ratés qui font la majorité de sa pratique. L'objet des moqueries, l'angoisse à chaque manipulation.
Constellation : Après un Arc commun laborieux, Arlette s'est attaquée à son Arc de spécialisation de Niveau 1 avec appréhension. Actuellement à sa troisième année, elle étudie l'Arts des Potions, l'Astronomie, l'Achimie (Sciences et Médecine), la Résistance et l'Endurance et la Politique Magique (Défense et Sécurité).
Alignement politique : Au grand dam de sa famille et principalement de son grand-frère, Arlie est royaliste. Pour elle qui a tant fait dans l'espoir d'être acceptée malgré ce qu'elle est, cet alignement est primordial. Il représente tous les efforts entrepris ces dernières années afin de s'intégrer et, peut-être, sortir son épingle du jeu dans une société qu'elle peine à comprendre.
Groupe : Eau. Bercée entre hâte et ennui, par ses inquiétudes et ses amitiés, Arlette n'écoute que cette corde au fond de sa poitrine qui résonne au son de ses envies. Elle ne saurait faire autrement : pour cause, elle n'a jamais essayé. Ce sentiment est aussi la seule chose qui lui semble sonner juste, comme une bouée de sauvetage quand son monde se retourne -- la direction soufflée par ses émotions a trop souvent eu une destination heureuse pour qu'elle ne se décide à changer de fonctionnement.
juin 1930 Mariage d'Yvonne et Léon Bosc, parents d'Arlette.
début d'année 1932 Naissance de l'aîné des adelphes Bosc, Casimir.
28 juin 1933 Naissance d'Arlette.
avant septembre 1935 Naissance du petit-frère d'Arlette, Julien.
janvier 1940 Peu après le départ de la Seconde Guerre Mondiale, les autorités sorcières mettent en place une action d'intimidation sur le domaine Bosc. Le grand-père maternel d'Arlette -- Eugène Morel, horloger très aimé -- était connu pour son engagement illicite auprès des non-magiques lors de la Grande Guerre. Décédé sur le champ de bataille, un enterrement digne lui a été refusé. Cet élément a déclenché une forte animosité au sein de la communauté sorcière de La Villedieu, notamment chez les Bosc puisque ce sont eux qui ont recueilli sa veuve et sa fille, future Yvonne Bosc et mère d'Arlie. Par ailleurs, Léon, le père, nourrissait déjà un idéalisme anti-monarchique plutonien. Sans réellement mener d'actions à ce sujet, il s'est souvent montré vocal sur ses opinions lors de réunions qu'il pensait intimes.
L'ensemble de ces faits ont fortement influencé l'alignement politique de Casimir qui avait alors 8 ans.
janvier 1941, puis au cours de l'année 1942 Les pouvoirs de Casimir (9 ans) puis ceux de Julien (7 ans) se déclarent. Arlette reste sans nouvelle des siens mais participe vaillamment aux cours prodigués par les adultes à ses frères. Bien qu'elle soit persistante malgré les limitations et la peur de ne jamais voir sa magie naître, elle apprend tout ce qui lui passe sous la dent. Mais ses adelphes sont chacun préoccupés par cette nouvelle pratique tandis qu'elle se retrouve très seule.
C'est durant cette période qu'elle participe d'autant plus à la vie du verger. Elle développe une carrure peu commune pour son âge et une dextérité toute aussi impressionnante, l'un comme l'autre devenant des caractéristiques phares de sa silhouette.
Un énième après-midi en solitaire la voit s'effondrer en pleurant. Petite fille emprunte de tristesse, son oncle Gaston la trouve ainsi accroupie au milieu des fleurs de pommiers. Il s'assoit à ses cotés, et lui qui avait toujours eu un coeur d'artiste plutôt que de chef de maisonnée, lui chante une mélopée qu'il vient d'inventer. La morale plaît à l'enfant. Du moins, elle se rassure car il semble la comprendre, cet adulte qu'elle a longtemps admiré. Elle se confie sur ses peurs et aussi facilement que si elle avait été sa fille, ils tissent un lien précieux et unique. Ce jour, il l'initie à ses passions et elle lui parle des siennes : ces secrets qui n'auraient pas eu la même mélodie aux oreilles d'un autre.
1er juillet 1944 Un pot d'eau perché sur une étagère se renverse sur la tête d'une des saisonnières du verger. Arlette la fixe durement, elle qui critique sans réfléchir la cuisine de sa maman, offerte si généreusement. Ses frères hilares hurlent déjà au réveil de ses pouvoirs tandis que son père l'observe, perplexe. "
C'est un peu... C'est possible ?" il se tourne vers l'oncle d'Arlie, qui hoche la tête positivement. Plus optimiste que ce que ses pensées ne le laissent entendre, Gaston songe qu'il s'agit sans doute de la marque la plus évidente qu'ils auraient. Son rôle à présent est de redonner confiance à sa nièce -- car sans cela, sans volonté, sans choix conscient d'utiliser sa magie, elle pourrait totalement s'évanouir.
Cet élan de pouvoir paraît si hasardeux que le verdict divise la famille : ceux qui pensent cela encore possible à l'âge avancé d'Arlie, et les autres. Ces derniers se réduisaient en fait à quatre personnes : son père, son oncle et ses deux frères. Tous les autres la traitaient déjà avec l'acceptation endeuillée que l'on réserve à ceux qui ont perdu l'essentiel trop tôt; comme une ratée qu'on persiste à aimer.
Il y avait un arrière goût de pitié dans cet acte. Arlette le sentait aussi clairement que la bile au fond de sa gorge à chaque raté, la peur tenace de risquer l'oubli si elle ne trouvait pas un moyen, n'importe lequel, d'être à niveau.
octobre 1946 L'acharnement paie -- Bosc en est convaincue quand elle met les pieds à l'Académie dans les traces de son grand-frère. Lorsqu'il ne s'agissait que d'elle et de ses bouquins, Arlette trouvait un moyen de tirer son épingle du jeu. La présence de personnes de confiance rendait l'apprentissage au sein du verger particulièrement aisé. C'est presque rassurée qu'elle met les pieds à Beauxbatons.
Survient l'écrasante vérité, la réalité étouffante de placidité, la poussière dans les yeux à la moindre occasion : le talent évident de tous les autres.
Son incapacité saute aux yeux de tous; les professeurs, les autres élèves, même son frère. Dans cette histoire elle se rend bien vite compte qu'elle est toute seule.
Les rares amis qu'elle réussit à se créer ne l'apprécient pas vraiment. Ils opèrent selon la l'universelle loi de l'
union faisant la force -- elle se joint à eux car moins susceptible de se faire moquer si elle tente de se fondre dans la masse.
février 1948 Deux ans d'enfer. Tout semble culminer ce jeudi matin embrumé de février 1948. La magie qui se refuse à elle, les moqueries des autres recyclées en boucle pour nourrir la haine qu'elle possède déjà envers elle-même, la distance entre ses frères et elle, les lettres de plus en plus rares de sa famille, l'impression généralisée de patauger dans des sables mouvants. Impuissante, incapable.
La patience n'avait jamais été son fort. Si Arlie avait appris à améliorer cette compétence avec le temps et les entraînements ratés, elle restait un point faible dont les conséquences risquaient toujours de déborder.
Quand un nouvel échec en plein milieu d'une salle de cours se ponctue par un juron, une grimace grotesque de colère étreint les traits de l'adolescente et l'objet qu'elle devait métamorphoser prend feu. Une longue flamme, épaisse et crépitante lèche sa chevelure brune, ses sourcils. Elle monte goulument, s'étend aux autres paillasses sous les hurlements stridents des élèves et les sortilèges désespérés qu'Arlette, fascinée et terrifiée par ce qu'elle a produit, tente de lancer.
Une grande gerbe d'eau éteint le bûcher des tables et des livres. Un filet de fumée s'échappe de sa baguette noircie, éraflée presque jusqu'au coeur là où ses ongles se sont plantés. Une odeur de brûlé persiste tout près de ses narines. Du coin de l'oeil Arlette comprend qu'une partie de sa chevelure est réduite à peau de chagrin -- au lieu de ses épaisses boucles noires, des zones éparses d'un duvet rêche se multiplient sur la surface de son crâne. Une partie de sa manche de gilet et de sa chemise sont trouées, ainsi qu'un morceau du pantalon de la jeune fille à coté, sa queue de cheval, les sourcils de son autre camarade... Un simple feu né de sa frustration et de sa colère a terrorisé tous ceux autour d'elle. Et elle, n'est plus simplement une blague : elle est un véritable danger.
Le professeur s'empresse de le souligner tandis que le cours se termine. En prime plusieurs heures de colle sont jugées nécessaires pour
d'urgence, écrit-il à ses parents, afin de remettre la sorcière dans le droit chemin.
Et Arlie, qui vit le moral six pieds sous terre, se demande s'il est possible de creuser plus loin encore -- jusqu'à disparaître à jamais.
novembre 1951 post-sélection Botteballon, petit flip sympa elle arrête un joueur et l'Eau est contente
été 1963 l'avenir ?
La magie d'Arlette s'est déclarée très tard et presque trop faiblement pour que ses parents puissent l'éduquer. A force d'insistance et d'autonomie, la gamine a su prouver qu'elle était digne d'apprendre. Sans qu'elle ne sache pourquoi, celle-ci s'est malgré cela toujours montrée particulièrement médiocre avec une baguette dans les mains : ses sorts tournaient tous mal ou rien ne se passait. Si bien que son arrivée en Arc de spécialisation ne s'est pas joué à grand chose; chaque année de l'Arc commun étant un combat pour passer à la suivante. Aujourd'hui fière des bases magiques qu'elle maîtrise parfaitement, elle n'en reste pas moins dans le peloton du fonds à tous les cours demandant d'utiliser ses pouvoirs d'une manière ou d'une autre. En revanche, sa mémoire est très développée puisque ce sont les parties théoriques qui lui ont systématiquement sauvé la mise. • Elle brille depuis son arrivée dans l'équipe de Botteballon comme Protectrice. Contrairement aux sortilèges, elle montre une véritable aisance dans la pratique de ce sport -- dont, d'ailleurs, elle est fan depuis l'enfance. Auparavant connue durant l'Arc commun pour ses déboires (parfois dangereux, souvent ridicules) en magie appliquée, elle gagne une certaine notoriété grâce à son poste sportif. C'est également une passion en développement pour elle et un échapatoire qu'elle a utilisé pour se forger un nouveau persona : celle de la brute épaisse un peu idiote. Elle en joue pour faire rire ses camarades et tenter de revenir dans leurs bonnes grâces. • Les moqueries de sa famille et de ses camarades, parfois des professeurs, ont nourrit un complexe d'infériorité qui régit une bonne partie de sa vie. De peur d'être si mauvaise qu'on décide de l'ignorer et qu'on finisse par l'oublier, Arlie prend le plus de place possible dans toutes les pièces où elle se trouve. • Elle déteste l'injustice envers ses proches et cherche par dessus tout à équilibrer les scores, parfois en dépit des règles et du bon sens. Ces réactions l'ont déjà mise en danger et un certain nombre de ses vengeances devraient mieux rester secrètes, au risque de lui attirer de gros ennuis. • Actuellement à la recherche d'une bestiole à adopter (c'est une lubie, ne la laissez pas faire). • info supplémentaire • info supplémentaire • info supplémentaire • info supplémentaire