Elle fait partie des clubs de Danse et de Théâtre. Si elle manque de grâce pour le premier, le second lui plaît énormément. • A défaut d'en vivre, Mad adore inventer des histoires. Les héroïnes qui reviennent le plus dans ses écrits (fanfictions ?) sont, sans conteste, Kamala et Prysha ; elle n'hésite cependant pas à mettre en scène, dans le secret de son cerveau (et de ses parchemins), d'autres de ses camarades, mais elle n'a jamais osé faire lire l'une de ses œuvres à quelqu'un. Heureusement que Wattpad n'existait pas à l'époque. Elle passe beaucoup de temps à observer son entourage et lui imaginer mille histoires folles. • Elle a appris à ensorceler des aiguilles pour faire du crochet. Elle a ainsi créé toute une collection d'animaux mignons en crochet, qu'elle se plaît à offrir à ceux dont le visage et le caractère lui font penser auxdits animaux. Devinez à qui elle a offert un sanglier • Elle a-dore les animaux — aussi bien les chatons mignons que les grosses bestioles poilues et envahies de puces. Elle s’est attitré un pigeon du pigeonnier qu’elle a appelé Roucoule et qu’elle nourrit régulièrement de miettes de gâteaux (ce qui explique l’état déplorable de ses poches). • A force de tresser la douce chevelure de Prysha ou de lacer les jolies robes de Kamala, elle est devenue suffisamment agile de ses doigts pour savoir faire toutes sortes de nœuds. Voilà, vous pouvez faire ce que vous voulez de cette information. • Elle n’avait jamais eu l’occasion de se baigner dans la mer avant d’aller à Naille-Haute. Depuis qu’elle a mis les pieds au village, elle s’est prise de passion pour les jeux aquatiques : elle adore la sensation de l’eau qui caresse son corps et se faufile entre ses doigts, ainsi que le silence presque écrasant des fonds marins. • Elle a déjà subtilisé les parfums de Kamala, Prysha et de leur frère pour en asperger un petit mouchoir qu’elle garde près d’elle. Okay, c’est légèrement creepy, mais personne n’est censé le savoir. • Lorsqu’elle se laisse aller à ses rêveries, elle ne peut s’empêcher de marcher d’un pas légèrement sautillant, presque sur la pointe des pieds, et de triturer quelque chose, qu’il s’agisse de ses cheveux, de ses propres doigts ou de la médaille que lui a offerte sa grand-mère à sa naissance. • Elle aime tout ce qui doux et frais sous ses doigts, ce qui explique l’impressionnante quantité de peluches qu’elle a accumulé au cours de son enfance et dont elle refuse obstinément de se séparer. • Son affection naturelle pour son prochain s’arrête là où commence la Clairstellance. Elle s’en méfie comme de la peste, persuadée qu’elle est entièrement responsable de l’injustice ayant touché sa famille avant sa naissance.

1918 Le glas des Beauchamps sonne. La boutique d’antiquités qui faisait l’honneur et l’orgueil de la famille depuis des générations se couvre d’opprobre. Du sang, des cris, l’odeur de la mort. Horreur, jalousie. Meurtres... Meurtres... MEURTRES ! Voilà ce qu’a affirmé un tangibile après avoir promené ses doigts sur les artefacts entreposés sur les étagères. Un silence long, lourd, étouffant a succédé à ses paroles. Après cela, la clientèle s’est raréfiée, jusqu’à se réduire à peau de chagrin. Le chiffre d'affaire s'est creusé, les dettes se sont accumulées. Il a fallu se résoudre à plier boutique, à se faire rejeter de la Bourgeoisie pour rejoindre la commune Roture.

1920 Charlotte Beauchamps entre au service de la famille de Bhopal. Dame de compagnie de ces nouveaux nobles ayant élus domicile à Tourcoing, elle permet à la famille de rassembler les miettes de sa dignité désintégrée et de se forger une nouvelle réputation.

1928 Amandine Beauchamps, fille de Charlotte, s’entiche d’un non-magique cuisinier — a-t-il été attiré par la rousseur éclatante de sa chevelure, ou par la gourmandise de son prénom ? Ils ne se marient toutefois pas, Amandine conservant son nom et sa liberté ; après tout, qui irait fouiller dans les mœurs d’une roturière ? Peu de temps après, Amandine prend la suite de sa mère en qualité de dame de compagnie d’Asha de Bhopal.

1929 Amandine donne naissance son premier enfant, un garçon qui ressemble fort à son père mais ne tardera pas à témoigner d’une certaine habileté en matière de magie. Et, surtout, en matière de contestations bruyantes.

1933 Cette fois-ci, c’est une petite Madeleine couronnée de boucles cuivrées qu’Amandine serre dans ses bras. L’enfant est très calme, pleure peu, passe beaucoup de temps à observer sa maman, son frère ou Asha de Bhopal en babillant doucement.

1933-1950 Madeleine grandit entre deux univers : le petit appartement que sa mère partage à Tourcoing avec son père non-magique et le formidable, splendide, étourdissant palais de la famille de Bhopal. Les enfants de Bhopal deviennent rapidement ses principaux compagnons de jeu et, souvent, Maddie oublie qu’elle n’est pas de leur monde. Mais au final, est-ce que cela compte vraiment ? Elle se plaît aussi bien avec son père (qui ne comprend pas grand-chose aux subtilités du monde magique) et de son frère rebelle que des sœurs de Bhopal, dans les jupes desquelles elle est très souvent fourrée. Quant au frère de Bhopal… il ne tarde pas à faire chavirer quelque chose en elle, au niveau de son cœur, ou peut-être du creux de son ventre ? Alors elle multiplie les occasions de se trouver seule en sa présence, se laissant aller à des rêveries inspirées par son parfum envoûtant.

1951 Madeleine devient officiellement demoiselle de compagnie de Kamala et Prysha. Elle prend ce nouveau rôle à cœur, désireuse de leur plaire et de bien faire. Le seul qui semble réticent, malgré le privilège d'une telle place, c’est son frère. Il lui reproche de faire le jeu de la noblesse et voit d’un mauvais œil la place des femmes de sa famille auprès des de Bhopal. Pourtant, Mad le lui répète : elle n’est pas une servante, son rôle est bien plus important que cela ! Et elle l’assumera jusqu’au bout.

Un petit peu de douceur dans ce monde de brutes   même si renifler les affaires d'autrui peut être perçu comme étant légèrement awkward on veut qu'elle conquière le coeur de l'élu